Author Archives: Michel

INCOTERMS Version française *

incoterm FRTerme qui définit les obligations du vendeur et de l’acheteur lors d’une transaction commerciale, le plus souvent internationale, mais qui peut également s’établir entre des opérateurs nationaux ou communautaires. Note : Il est recommandé d’utiliser cette version 2010 des INCOTERMS, dont quatre sont spécifiques aux voies navigables (FAS, FOB, CFR, CIF), les sept autres s’appliquant à l’ensemble des transports.

Les 11 INCOTERMS 2010 sont répartis en deux familles

Les multimodaux

  • Départ usine – (EXW) – Ex Works
    Le vendeur (exportateur) met la marchandise à disposition de l’acheteur dans les locaux mêmes du vendeur. L’acheteur est responsable pour tous les frais de transport, acquittement des droits de douanes et police d’assurance, et accepte les responsabilités de risques de perte une fois la marchandise achetée et placée aux portes de l’usine. Le prix « Ex-Works » n’inclut pas le prix du chargement de la marchandise dans le véhicule et aucune allocation n’est faite pour le dédouanement. A proscrire lorsqu’il y a un passage en douane Export. A utiliser principalement dans les échanges intra-communautaires.
  • Franco transporteur –  (FCA) – Free Carrier
    Le vendeur (exportateur) dédouane la marchandise à l’exportation et la livre au transporteur et au lieu spécifiés par l’acheteur. Le lieu convenu peut être l’usine du vendeur ou les locaux d’un transporteur. Si le lieu choisi n’est autre que l’entrepôt du vendeur, ce dernier doit charger la marchandise dans le véhicule de transport. L’acheteur assume le risque de perte à partir de cet instant, et doit prendre en charge les coûts de transport jusqu’à la destination finale.
  • Port payé jusqu’à – (CPT)Carriage Paid To
    Le vendeur (exportateur) dédouane la marchandise à l’exportation et est responsable du coût du transport jusqu’à la destination convenue. Le transfert de risques se produit une fois la marchandise transférée au transporteur et l’acheteur supportera les risques de perte et de vol à partir de cet instant.
  • Port payé, assurance comprise jusqu’à –  (CIP) – Cost, Insurance and Freight
    Le vendeur (exportateur) transporte la marchandise jusqu’au lieu de destination convenu et effectue les formalités de douane à l’exportation. Le vendeur est responsable du transport et du coût de l’assurance jusqu’au lieu de destination convenu. L’acheteur assume tous les coûts, et risques de perte.
  • Rendu au terminal – (DAT) – Delivered At Terminal
    Le vendeur (exportateur) livre la marchandise, la décharge et la met à disposition de l’acheteur au terminal désigné dans le port ou tout autre terminal de destination convenu.
  • Rendu au lieu de destination – (DAP) – Delivered At Place
    Le vendeur (exportateur) livre la marchandise et met celle-ci à disposition de l’acheteur sur le moyen de transport prêt pour le déchargement au lieu de destination convenu.
  • Rendu droits acquittés – (DDP) – Delivered Duty Paid
    Le vendeur (exportateur) est responsable de tous les coûts concernant la livraison de la marchandise (non déchargée) à la destination nommée, du dédouanement dans le pays d’importation et il doit supporter les droits à l’importation. Sous l’Incoterm DDP, le vendeur fournit littéralement une livraison « porte à porte », y compris le dédouanement à l’importation. Le transfert de risques se produit quand la marchandise est livrée à l’acheteur, habituellement à ses lieux. Le vendeur assume donc entièrement le risque de perte et ce jusqu’à livraison de la marchandise à sa destination finale. Une transaction DDP se lira « DDP lieu de destination ».

incoterms en FRLes maritimes et fluviaux

  • Franco le long du navire – (FAS)Free Alongside Ship
    Le vendeur (exportateur) est appelé à livrer la marchandise le long du navire et à effectuer le dédouanement à l’exportation. Lorsque la marchandise est placée le long du navire dans le port d’exportation, le « transfert de risques » intervient entre le vendeur et l’acheteur. L’acheteur est responsable de l’embarquement de la marchandise sur le navire et d’honorer les frais de transport jusqu’à sa destination finale.
  • Franco à bord – (FOB) – Free On Board
    Le vendeur (exportateur) est responsable de livrer la marchandise depuis son entreprise et de la charger à bord du navire au port d’exportation. Il est également responsable du dédouanement dans le pays d’exportation. Dès que la marchandise passe la » passerelle du navire  » le  » risque de perte  » est transféré à l’acheteur (importateur). A partir de cet instant, l’acheteur doit assumer les coûts de transport et assurance, et doit également prendre en charge les formalités de dédouanement dans le pays d’importation. Une transaction FOB sera lue « FOB, port d’exportation ». Si l’on prend l’exemple d’une transaction pour laquelle le port d’exportation est Boston, la transaction sera lue « FOB, Boston »
  • Coût & Frêt – (CFR)Cost and Freight
    Le vendeur (exportateur) est responsable du dédouanement de la marchandise à l’exportation, de sa livraison à bord du navire, et du paiement du frêt international. L’acheteur assume le risque de perte ou de dommage une fois que la marchandise est à bord du navire au port d’embarquement et doit contracter une police d’assurance, décharger la marchandise, la dédouaner, et payer son transport jusqu’à sa destination finale.
  • Coût, Assurance & Frêt – (CIF) – Cost, Insurance and Freight
    Le vendeur (exportateur) est responsable de la livraison de la marchandise à bord du navire. Il est également responsable du dédouanement à l’exportation. De plus, il est responsable de produire une police d’assurance, au bénéfice de l’acheteur (importateur). Le transfert de risques a lieu au moment où la marchandise est à bord du navire. Si la marchandise est endommagée ou volée pendant le transport international, c’est la responsabilité de l’acheteur de remplir une déclaration de perte ou de vol sur la base de la police d’assurance contractée par l’exportateur. L’importateur doit dédouaner la marchandise à l’importation et payer pour tout transport et assurance supplémentaire dans le pays d’importation. Une transaction CIF sera lue « CIF, port de destination ».
  • Source : International Chamber of Commerce http://store.iccwbo.org/incoterms-2010

The Incoterms® rules

The Incoterms® rules

The Incoterms® rules have become an essential part of the daily language of trade. They have been incorporated in contracts for the sale of goods worldwide and provide rules and guidance to importers, exporters, lawyers, transporters, insurers and students of international trade.

 RULES FOR ANY MODE OR MODES OF TRANSPORT

  • EXW Ex Works

unserstanding incoterm“Ex Works” means that the seller delivers when it places the goods at the disposal of the buyer at the seller’s premises or at another named place (i.e.,works, factory, warehouse, etc.). The seller does not need to load the goods on any collecting vehicle, nor does it need to clear the goods for export, where such clearance is applicable.

  • FCA Free Carrier

“Free Carrier” means that the seller delivers the goods to the carrier or another person nominated by the buyer at the seller’s premises or another named place. The parties are well advised to specify as clearly as possible the point within the named place of delivery, as the risk passes to the buyer at that point.

  • CPT Carriage Paid To

“Carriage Paid To” means that the seller delivers the goods to the carrier or another person nominated by the seller at an agreed place (if any such place is agreed between parties) and that the seller must contract for and pay the costs of carriage necessary to bring the goods to the named place of destination.

  • CIP Carriage And Insurance Paid To

“Carriage and Insurance Paid to” means that the seller delivers the goods to the carrier or another person nominated by the seller at an agreed place (if any such place is agreed between parties) and that the seller must contract for and pay the costs of carriage necessary to bring the goods to the named place of destination.

‘The seller also contracts for insurance cover against the buyer’s risk of loss of or damage to the goods during the carriage. The buyer should note that under CIP the seller is required to obtain insurance only on minimum cover. Should the buyer wish to have more insurance protection, it will need either to agree as much expressly with the seller or to make its own extra insurance arrangements.”

  • DAT Delivered At Terminal

“Delivered at Terminal” means that the seller delivers when the goods, once unloaded from the arriving means of transport, are placed at the disposal of the buyer at a named terminal at the named port or place of destination. “Terminal” includes a place, whether covered or not, such as a quay, warehouse, container yard or road, rail or air cargo terminal. The seller bears all risks involved in bringing the goods to and unloading them at the terminal at the named port or place of destination.

DAP Delivered At Place

“Delivered at Place” means that the seller delivers when the goods are placed at the disposal of the buyer on the arriving means of transport ready for unloading at the named place of destination. The seller bears all risks involved in bringing the goods to the named place.

  • DDP Delivered Duty Paid

“Delivered Duty Paid” means that the seller delivers the goods when the goods are placed at the disposal of the buyer, cleared for import on the arriving means of transport ready for unloading at the named place of destination. The seller bears all the costs and risks involved in bringing the goods to the place of destination and has an obligation to clear the goods not only for export but also for import, to pay any duty for both export and import and to carry out all customs formalities.

 incoterms responsibilitiesRULES FOR SEA AND INLAND WATERWAY TRANSPORT

  • FAS Free Alongside Ship

“Free Alongside Ship” means that the seller delivers when the goods are placed alongside the vessel (e.g., on a quay or a barge) nominated by the buyer at the named port of shipment. The risk of loss of or damage to the goods passes when the goods are alongside the ship, and the buyer bears all costs from that moment onwards.

  • FOB Free On Board

“Free On Board” means that the seller delivers the goods on board the vessel nominated by the buyer at the named port of shipment or procures the goods already so delivered. The risk of loss of or damage to the goods passes when the goods are on board the vessel, and the buyer bears all costs from that moment onwards.

  • CFR Cost and Freight

“Cost and Freight” means that the seller delivers the goods on board the vessel or procures the goods already so delivered. The risk of loss of or damage to the goods passes when the goods are on board the vessel. the seller must contract for and pay the costs and freight necessary to bring the goods to the named port of destination.

  • CIF Cost, Insurance and Freight

“Cost, Insurance and Freight” means that the seller delivers the goods on board the vessel or procures the goods already so delivered. The risk of loss of or damage to the goods passes when the goods are on board the vessel. The seller must contract for and pay the costs and freight necessary to bring the goods to the named port of destination.

‘The seller also contracts for insurance cover against the buyer’s risk of loss of or damage to the goods during the carriage. The buyer should note that under CIF the seller is required to obtain insurance only on minimum cover. Should the buyer wish to have more insurance protection, it will need either to agree as much expressly with the seller or to make its own extra insurance arrangements.”

Source : International Chamber of Commerce http://store.iccwbo.org/incoterms-2010

Gig Economy, vous avez dit Gig Economy ? *

 

Fin février 2016, de son usine en Alabama, Markus Schäfer, COO Manufacturing et Supply Chain Management de Mercedes-Benz Cars, annonce qu’il va remplacer des robots par des opérateurs hautement qualifiés. En effet, seuls ceux-ci capables de s’adapter à tout moment à des demandes de plus en plus diversifiées de ses clients, qu’il serait trop coûteux de programmer sur des robots.

Lorsqu’il annonce ce choix de Mercedes, peut-on dire que cela va dans le sens de la Gig economy où l’on traite et jette les hommes comme des kleenex ?

gig economyLorsque, sur BFM ce 10 mars 2016, l’économiste renommé, Eli COHEN, argumente que la France devrait viser des produits haut de gamme plutôt que des low cost que nous sommes incapables de produire compte tenu de nos structures de coût, je ne crois qu’il plaiderait en faveur de la Gig Economy.

Et lorsque la CAMIF renait de ses centres et se propose de détrôner IKEA d’ici 2040 en prenant le contrepied de tous ses choix : fabrication en France avec déjà 71% e son CA, pas de magasins avec des parcours forcés pour les acheteurs mais dropship (livraison directe) de ses fournisseurs, co-conception avec ses clients, économie circulaire etc. je doute qu’elle aille dans le sens de la Gig Economy.

gig economy dessinLorsque COCOLICO fait fabriquer à Montauban avec des couturières qu’il a formées des vêtements pour enfants, moyen de gamme, qui sont vendus en Chine, cela va-t-il dans le sens de la Gig economy ?

Bien sûr, il y aura toujours des petits boulots qui permettront à des gens peu qualifiés de survivre en ces temps de crise, mais nous savons aussi que c’est par l’augmentation des compétences que nous pourrons nous confronter à des pays plus proches de nous comme aujourd’hui l’Allemagne et demain l’Italie.

Dormir : investissez dans le sommeil pour votre futur (3) *

Avec ce conseil de Tom Rath, nous pourrions dire que nous bouclons la boucle : plus vous dormez, mieux vous mangez. la science a montré qu’un bon sommeil augmente la production de la leptine une hormone qui vous empêche de trop manger, tout en diminuant la production de la ghréline qui accroit l’appétit.

dinner dogCeci explique pourquoi une nuit trop courte nous seulement accroit votre faim mais en plus vous pusse à consommer des nourritures grasses et sucrées.  Et si votre poids vous crée quelques soucis la première réponse n’est pas nécessairement un nouveau régime, mais plutôt un bon sommeil. Et pour conclure Tom enfonce le clou: si vous ne dormez pas assez:

  • vous mangez plus
  • vous vous rappelez moins
  • vous êtes plu souvent malade
  • vus n’êtes pas en forme
  • vous risquez de l’hypertension
  • vous devenez irritable
  • vous prenez de mauvaises décisions
  • et vous compromettez votre bien-être.

WOW. Et bien, moi je vais me coucher!

Les routiers sont sympas

phil26« Il est vraiment excellent ce dico ! » 

C’est l’un des messages les plus courts que j’ai reçus en ce début d’année et si je le cite c’est aussi parce que je ne l’attendais pas ! Ceci mérite des explications. Faisant une recherche d’illustration pour le terme « cariste » je suis tombé sur la photo de « Geneviève, la super-cariste d’Anjou« . Bien entendu, j’ai demandé au responsable du site son autorisation pour la faire paraître dans le dictionnaire.

« C’est une très bonne idée ! Feu vert ! » me répondit Philippe (Phil26). Un an plus tard, au hasard d’une autre recherche, je retombais sur son site et décidais d’y passer plus de temps. Et c’est ainsi que je découvris un conteur qui passe une partie de ses soirées quand il ne tombe pas de sommeil à raconter sa vie et celle des routiers d’aujourd’hui. Jour après jour, il nous fait partager son plaisir de conduire, de décharger et de recharger ses cargaisons quelquefois dans des conditions  rocambolesques avant de repartir vers d’autres destinations entre l’Angleterre,  l’Espagne, l’Italie etc. J’imagine que c’est plutôt pour les autres routiers qu’il écrit ; mais vous serez séduit par son humour, sa bonne humeur, son sens de la vie : la vraie vie quoi !

C’est aussi grâce à lui que j’ai introduit de nouveaux termes dans le dictionnaire. (tapez « camion », « véhicule », « routier » dans le moteur de recherche). Merci Philippe, fier d’être routier et bonne route.

NEWS d’ici et d’ailleurs de janvier/février 2016

 

Plaidoyer pour la langue française

EPCEn 2050, le français sera la seconde langue la plus parlée dans le monde. Mais quel français lèguerons-nous ? Un sabir avec davantage de mots anglais que notre paresse intellectuelle nous pousse à utiliser ? Des mots français souvent plus adéquats ? Ainsi pourquoi les big data (big comment ?) et pas les données massives  ou mégadonnées (wikipedia)?

Pouvons-nous espérer que les 25 000 visites (en 18 mois) du site IDELOG et de son dictionnaire y contribueront ? Le salut nous viendra-t-il de l’Afrique, du Québec et des autres pays francophones ? Et pouvons-nous compter sur votre collaboration pour continuer à l’améliorer et à l’enrichir ? C’est notre vœu le plus cher.

*l’astérisque derrière un terme en signale l’illustration.

 

5% Très chers fournisseurs

« Notre chiffre d’affaire a augmenté de 11,7% en 2015, mais vous n’avez pas contribué proportionnellement à notre croissance… En effet, dans une période de faible inflation … nous avons vu nos marges s’éroder substantiellement du fait du coût croissant des produits. C’est pourquoi sur vos prix que nous avons déjà gelés, nous demandons une baisse de 5% … En outre, pour lutter contre les vols dans nos magasins nous vous demanderons de financer les mesures antivol en acceptant une escompte sur vos factures ou une fourniture gratuite de produits » … “Finalement nous allons organiser la Journée des Fournisseurs le 11 février prochain où nous partagerons avec vous nos plans excitants pour le futur“.

très chers fournisseursFaut-il s’étonner que le Forum des Entreprise Privées ait demandé à l’Autorité de la Concurrence et des Marchés de mettre cette entreprise sur le Tableau de la Honte (Hall of Shame) où elle rejoindrait Carlsberg, Mars et GSK stigmatisés pour le non-respect du Code de Paiement Rapide qu’ils avaient pourtant signé ? Ai-je oublié de vous dire que l’auteur de ce message comminatoire est Holland & Barrett (santé, bien-être) dont les dividendes passèrent de £5 000 000 à £89 500 000 dans la même année !

Bien entendu, c’est en UK et non pas en France qu’une telle situation pourrait se produire !

 

1 400 000 postes à pourvoir: le rêve pour un président?

postes à pourvoirMême pas pour Barack OBAMA puisque c’est de lui qu’il s’agit. Car son problème et celui de son successeur seraient plutôt de trouver 1 400 000 Supply Chain Managers d’ici 2018. Nul besoin pour eux en se réveillant de se demander comment faire pour atteindre le point d’inversion de cette maudite courbe du chômage qui, tout comme l’horizon, s’éloigne d’autant plus qu’on avance.

A cette information communiquée par le très sérieux Material Handling Institute, faut-il ajouter la prédiction d’une “tempête parfaite (sic)“ comme celle annoncée par Kusmal Ruamsook & Christopher Craighead dans l’article Forecasting a Supply Chain Talent Perfect Storm.

La rareté de talents en chaîne logistique serait due à la confluence désastreuse de 4 facteurs :

  • une demande de l’industrie en talents six fois plus élevée que l’offre,
  • avec le départ en retraite des “baby boomers“un manque crucial de cadres de haut niveau,
  • une dynamique professionnelle où l’accent sera plus porté sur les compétences managériales (soft skills) que sur les capacités d’analyse et les données massives (hard skills),
  • un manque d’intérêt des Ecoles et Universités. Seulement un pour cent de leurs programmes serait dédié à la formation en Supply Chain Management. Un challenge de plus en plus difficile pour les Ecoles et Universités américaines … et pour les nôtres ?
  • Autre phénomène plus inquiétant, les postes de Supply Chain Managers sont loin d’être « cool » pour les étudiants et certains s’imaginent que ce n’est qu’une affaire d’optimisation mathématique du flux des produits. Et dire qu’on pense que, selon SCM World, 43% des Supply Chain managers américains estiment qu’il est de plus en plus difficile de recruter et de former des cadres talentueux capables d’introduire l’innovation dans la chaine logistique !!!.

 $2,500,000 Formation à la chaîne logistique : le parent pauvre ?

2500000“Michel ça ne tourne pas rond  dans ta tête ? Afficher un tel titre alarmiste et la copie d’un chèque de 2 500 000 dollars offert par un de ses anciens élèves au Center for Transport and Logistics  du MIT “

Si pourtant et c’est là où le bât blesse. Car, selon SCM World, si nous allons au-delà de cet effet d’annonce que trouvons-nous parmi les dix meilleurs Ecoles/Universités en Supply Chain Management?

  • Une seule Ecole sur les 8 de la Ivy League (Harvard, classée 10ème))
  • 4 Universités sur les Big Ten Universities , dont deux dans le Michigan : MSU (1ère) et U of M (6ème, non classée en 2014 !), Penn State (2ème) et Ohio State (9ème)
  • Ajoutons-y le MIT (3ème), Arizona State University (4ème), Georgia Tech (5ème), Stanford (7ème) . University of Tennessee (8ème) pour compléter la liste.

Faut-il en conclure que les Ecoles/Universités américaines n’ont pas encore pris conscience de l’importance croissante de la chaine logistique dans nos entreprises ? Selon une récente étude de Gallup, 90% des employeurs estiment qu’elles ne répondent pas à leur demande alors que 90% des responsables de ces mêmes Ecoles/Universités pensent exactement l’inverse !

HEC MontréalFace à cette incompréhension, on comprend mieux que les employeurs se tournent vers des solutions alternatives. C’est ainsi que selon Karmen GILBERT, VP SCM de HAVI Global Solutions, “il faudrait poursuivre des certifications telles que CSCP (Certified Supply Chain Professionnal ) de l’APICS“ introduite en France par MGCM. En moins de 9 ans, celle-ci a été obtenue par 20 000 professionnels dans 42 pays dont près de 1000 en France.

C’est ce qu’a compris HEC Montréal en montrant à ses étudiants comment ils pourront préparer  CSCP en s’appuyant sur 18 modules de son DSS en Gestion de la Chaîne Logistique (GCL).

Avoir plusieurs cordes à son arc. Une expression bien française que, chez nous, trop d’Ecoles ou Universités auraient oubliée ?

 

 

 500 SPEEDY Adidas plus à l’aise dans ses baskets ?

speedy adidasEn nous annonçant le lancement de sa première SPEED Factory, Adidas reconnaissait qu’il avait pris conscience que les clients ont toujours raison. Et au lieu de décider ce qu’attendent ses clients, il aurait mieux fait de les écouter. Et reconnaitre qu’il fallait peut être privilégier la personnalisation à la fabrication en masse. Et qu’il fallait pouvoir réagir vite plutôt que viser des prix bas pour des produits fabriqués et livrés des mois plus tard à leurs clients.

A l’exemple de la légendaire Zara, Adidas veut pouvoir fabriquer et livrer un nouveau produit en 5 semaines plutôt qu’accepter un cycle de vie de 2 ans. Ce sera la tâche du nouveau PDG, Kasper RORSTED dont la seule nomination fit bondir de 7% l’action d’Adidas alors que celle d’Henkel qu’il va quitter chutait de 4,8%.

Dans un show digne de Las Vegas, la première SPEEDFACTORY fut présentée à la presse. Entièrement automatisée cette unité de production, qui serait capable de tenir dans un 38 tonnes, sera dupliquée partout où le besoin se fera sentir. Dans un premier temps, elle fabriquera 500 paires de chaussures d’ici juin 2016. Dans une étape ultérieure, avec des unités de production disséminées et interconnectées, la personnalisation pourrait se faire au niveau des magasins à l’aide de l’impression 3D.

Il lui faudra au moins cela pour continuer d’exister face à Nike.

 

33 000 EVP : Méga porte-conteneurs, méga-écueils ?

Lorsque le Port de Los Angeles annonça fièrement que, dans la dernière semaine de 2015, il avait pu accueillir deux porte-conteneurs totalisant 31 000 EVP soit 13 000 pour l’Edmonton de Maersk et 18 000 pour le Benjamin Franklin de la CMA-CGM, arrivé dans la même semaine,  tous les officiels Angelenos, maire en tête, étaient présents pour accueillir ce dernier.

ben FranklinIl fallut 56 heures à 1500 dockers pour décharger et embarquer  11 230 conteneurs avant que le Benjamin Franklin aille tester les capacités du port d’Oakland et rejoigne l’Asie. Un succès indiscutable puisque même le CEO de CMA-CGM, Jacques SAADE, fut de la fête. Réussite certes mais au prix de nombreuses contraintes :

  • Les conteneurs n’étaient empilés que sur 7 niveaux sur 10 possibles, les équipements de levage étant limités à 40m de hauteur au lieu des 50 nécessaires pour ces porte-conteneurs.
  • Il fallut engager 510 millions de dollars pour les accueillir.
  • Le port voisin de Long Beach doit investir 1 300 millions de dollars pour recevoir ces monstres des mers, plus un autre du même montant pour surélever le pont Gerald Desmond.

Au final, il n’y aurait que 5 ou 6 ports américains capables de les accueillir : 2 sur la côte ouest, un sur le Golfe et 2 ou 3 sur la côte Est. En outre, le nouveau canal de Panama limitera à 13 000 EVP la capacité des porte-conteneurs et sa date d’ouverture est repoussée au second semestre.

Ajoutez à ceci la baisse de la demande de transport, et vous imaginez que le parcours ne sera pas bordé de roses.

 3 Quand Amazon se jette à l’eau et ne manque pas d’air : ça roule !

Amazon sur 3 plansOn connait le goût du secret de Jeff BEZOS et de ses équipes. Mais, lorsque les informations des journalistes se précisent et se confirment, on ne peut plus douter de l’ampleur des ambitions d’Amazon sur les 3 modes de transport. Jugez-en plutôt :

  • En France, Amazon veut racheter les 75% restants de Colis Privé pour assurer ses propres livraisons … et d’autres.
  • Amazon qui avait déjà testé des livraisons aux USA, via le discret aéroport d’Edmonton dans l’Ohio, et en Europe via DB Schenker et ASL Aviation France loué un B737, soit disant seulement pour la période des fêtes, négocie la location de 20 Boeing cargo 767.
  • Amazon s’est enregistrée en Chine comme NVOCC (Non-Vessel Operating Common Carrier : transitaire maritime dont le statut est reconnu aux USA), et pourrait vouloir s’attaquer aux Maersk, CMA-CGM et autres compagnies maritimes.
  • UPS s’inquiète de perdre le chiffre d’affaire d’un milliard de dollars qu’il ferait actuellement avec Amazon.
  • A côté de ça, les “drones“ sont des épiphénomènes.
  • Transporteur routier et aérien, transitaire maritime, jusqu’où ira Amazon?
  • Et pourquoi pas proposer ces services à toutes les entreprises qui gravitent autour d’elle et devenir un leader dans le transport comme elle l’est dans la distribution ?

Pour prolonger cet article écrit le  25 janvier 2016, voici celui que je viens de recevoir ce 16 février 2016 à 18h05

APICS and Amazon

Following months of speculation, USA Today confirmed that Amazon received its Chinese shipping license, enabling the e-commerce giant to serve as a transnational fulfillment and shipping company. The media revealed in January that the Seattle-based business had received a license in November 2015 from the US Federal Maritime Commission to act as a wholesaler for ocean container shipping. At the time, analysts noted that Amazon would need a similar license from China in order to offer trans-Pacific shipping services. New information has revealed that the Chinese Ministry of Commerce granted this license to Beijing Century Joyo Courier Service Company—one of the trade names for Amazon China and Amazon Global Logistics China—in September 2015. The two licenses enable Amazon to buy space on shipping containers at wholesale rates and resell them at retail rates. This revelation connects with another report made by Bloomberg News in early February that Amazon is planning a possible global expansion of its Fulfillment by Amazon service, which offers storage, packing, and shipping services for small, independent merchants. Based on company documents from 2013, experts speculate that Amazon is using a project called Dragon Boat to connect Chinese markets directly to Amazon without using American resellers, which could double the company’s cost savings. In addition, in its most recent 10-K annual report filing with the US Securities and Exchange Commission, Amazon listed itself as a transportation service provider.

La France en berne ?

PPP purchasing Power ParityLorsqu’il s’agit de nous dorer la pilule, nos politiciens ne sont pas en reste.  Et se flattent de classements où ils n’y sont pas pour grand chose. Ainsi en disant que nous sommes la 6ème puissance mondiale en terme de PIB, mais en oubliant de dire que nous sommes à la 10ème place en 2015 pour la parité de pouvoir d’achat qui tient compte du coût de la vie dans notre pays. Depuis plus de 10 ans, je suis l’évolution du classement mondial de la France en termes de compétitivité par l’IMD de Lausanne.

IMD classementDESESPERANT! Alors qu’elle se classait alors  dans les 20èmes , voici qu’elle doit quitter la première division, passer de la 27ème place à la 32ème place et perdre 5 places en une seule année pour se placer entre l’Estonie et la Pologne.  « Oui mais nous devançons encore l’Italie, l’Espagne et le Portugal » me direz-vous. « Oui, mais, ces trois pays ont gagné 7 ou 8 places pendant que nous en perdions 5. 

PIB 2030 Je continue d’espérer que les exemples ou les comparaisons que je vous propose vous inciteront à « faire bouger les lignes » et non à rester derrière notre « ligne Maginot » qui laissait encore croire que la France était la 5ème puissance mondiale alors qu’il n’y a guère de classement signifiant où elle figure dans les 10 premiers. Mais de ceci nous n’avons cure et continuons à croire qu’il ne faut surtout pas aller voir chez les voisions comment ils réussissent à faire mieux que nous. Trop souvent nous sommes conditionnés par le réflexe « NIH : Not Invented Here » et continuons à faire des expériences désastreuses, alors que tout près de chez nous en Italie, en Espagne au Portugal on a su tenter autre chose et le plus souvent réussir. Et dire que nous avons osé créer un ministère de la productivité (où nous ne sommes pas si mal placés) alors que nous nous enfonçons dans le classement de la compétitivité. Une fois encore, nous aurions pu aller voir en Suisse du côté de l’IMD mais c’est à l’INSEAD que notre ex-ministre est allé se ressourcer, … après mais pas avant.

Mais lorsque l’on voit le sort réservé aux rares politiciens qui essaient de faire bouger les lignes, on peut craindre que mes incantations ne restent que des … incantations. C’est pourquoi, avec le dictionnaire du Management Industriel et Logistique, je veux vous laisser une œuvre qui pourra vous servir et qui évoluera en même temps que vous.

IL parait que pour nous Français, le pessimisme est mieux vu que l’optimisme. Et quand on voit des distributeurs qui prônent l’optimisme en étranglant leurs petits fournisseurs, on peut se demander si nous ne sommes pas tombés sur la tête. Alors relevons la tête et continuons à nous battre pour faire une France motivée et participative.

Un délire d’homme très mince

Des élucubrations pour Supply Chain Magazine

 

SCM n°200Non content de célébrer le 100ème numéro de Supply Chain magazine au Lido, avec accessoirement  la nomination des Rois de la Supply Chain (dont le spectacle ne nous laissa pas sur notre faim puisque nous pûmes satisfaire à la fois nos yeux et notre palais), Supply Chain Magazine avait décidé de tester les capacités de ses lecteurs à imaginer ce que serait la Supply Chain de l’an 2025. Un concours avec à la clef une parution dans SCMag et un magnifique T-Shirt « I love Supply Chain ».

Cathy POLGE m’attribuant généreusement 2 pages dans le Mensuel, je n’avais pas beaucoup de motivation sinon le T-shirt. C’est pourquoi après avoir absorbé beaucoup de substances déconseillées, je me mis à délirer jusqu’à produire 9 brèves plus délirantes les unes que les autres? dont la première eut les honneurs de SCMag et me permit de gagner ce T-Shirt tant désiré!

 

 Deux drones entrent en collision au-dessus de Maisons-Alfort

drone collisionLundi 21décembre 2025, vers 15 h30, rentrant de son repas de fin d’année l’équipe de SCMag fut témoin d’un évènement sans précédent. Deux véhicules aériens sans pilotes (VASP)  s’abattaient sous leurs yeux.  A la suite d’une rapide enquête conduite par deux investigateurs chevronnés  de l’équipe ( JLR et PM), il apparut que les deux appareils étaient identiques, sans emballage,  mais que l’un d’eux portait une adresse de livraison. Poussant à l’extrême la logique de la COP26, le fabricant avait livré ses drones nus, sans emballage et il semblerait que le VASP colis s’était détaché du  VASP livreur et que, déstabilisés ceux-ci s’étaient heurtés et écrasés au sol. Nos  enquêteurs avancent une autre  hypothèse surprenante, mais est-elle aussi improbable? En apprenant qu’il allait être livré à un jeune geek qui voulait s’en servir pour espionner ses concurrents, le drone s’était échappé et avait cherché un refuge chez  SCMag. L’enquête officielle suit son cours.

Deux VASP au-dessus de Maisons-Alfort : les premiers témoignages

drone vs droneRappelons que, le lundi 21décembre 2025, vers 15h30, deux VASP sont entrés en collision au-dessus des locaux de la revue SCMag . Les dirigeants, pour une fois interviewés, se déclarèrent surpris et choqués. JPG (nom entier retenu en attendant la fin de l’enquête) s’est vivement inquiété « Si l’hypothèse d’une bataille de drones est confirmée que deviendront les transports si des semis sans pilotes décident de se faire la guerre sur les autoroutes et s’envoient valser dans les barrières de sécurité ? Faudra-t’il faire revenir les chauffeurs dans les cabines ? » Pour sa part, selon  CP (nom également retenu)  « Il faudra insérer une deuxième couche de logiciel dans l’ordinateur de bord pour assurer la sécurité des équipements. Dès que possible nous ferons un tableau comparatif des solutions proposées ».  L’enquête suit son cours. Si arrestations et jugement ont lieu nous prévoyons de revenir vers vous dans  le numéro 250 de décembre 2030. Restez connectés.

 

GOGGOLICO : Enfin une réponse française

homme connectéPendant des décennies un moteur de recherche orientait insidieusement la façon de penser de plus de la moitié des utilisateurs d’internet. Bien que garantissant l’anonymat des recherches , oh combien précieux, duckduckgo.com n’avait pas réussi à sortir de sa mare. Mais une équipe de brillants docteurs en mathématique, en  cryptage et en management des données massives,   sortis de Normal Sup, de l’X et autres brillantes Grandes Ecoles françaises a décidé de relever le défi.

Refusant l’espionnage de vos données, GOGGOLICO s’appuie sur vos objets connectés pour évaluer à tout moment la façon dont vous communiquez : frappe hésitante ou assurée, pulsation fébrile, chute de tension, alcoolémie, consommation de substances non recommandées par le corps médical, pensées les plus intimes …  Disposant en outre de vos correspondances, il vous transmet les informations les plus appropriées à une prise de  décision vraiment efficace: mariage, divorce, investissement, achats, ventes.  GOGGOLICO est  votre assistant personnel, vraiment personnel.

Mais, diable, pourquoi ces découvreurs ont-ils décidé de s’installer à Santa Barbara?

Un semi bloqué sur une aire de l’A 206

truck japonaisLorsque Jean-Pierre KIROUL ne put démarrer son semi sur l’aire N° 22 de l’A 206 (qui double l’A6 depuis deux ans), il ne s’inquiéta pas outre mesure et commença par en chercher les causes; cuve pleine aux 3/4, pression des pneus OK, batterie bien chargée rien ne paraissait devoir l’empêcher de repartir.  Et pourtant  impossible de lancer le moteur. Les informations communiquées automatiquement via internet ne laissaient rien apparaître d’anormal.  Et ceci alors qu’un autre routier appelé à l’aide, se mit au volant et put démarrer sans problème !

Renseignements pris, Jean-Pierre KIROUL avait été inscrit, à son insu, à un programme expérimental qui recueillait toutes les informations provenant de ses objets connectés et de sa base de données personnelle. Le mariage de sa fille la veille puis son propre anniversaire le jour même, une tension élevée et une légère montée de stress avaient suffi pour le déclarer impropre à la conduite. Il dut faire sa coupure plus tôt que prévu ! (photo d’un truck japonais)

On recherche le coupable. Aux dernières nouvelles ce serait l’éditeur du logiciel.

 

Drôle d’idée pour une 3D

3D humourLes ingénieurs d’IDS3D s’arrachent les cheveux. Et leur Directeur des recherches Jean SERIEN ne sait plus à quel saint se vouer. Certes Il y a déjà dix ans, avec ses imprimantes 3D,  Schneider  savait créer des prototypes faits de 4 matières différentes en 4 couleurs.  Mais  une jeune start-up, IDS3D  avait décidé d’aller beaucoup plus loin en développant une imprimante 3D  dotée d’une intelligence telle qu’elle était capable de concevoir et fabriquer les mêmes imprimantes 3D.

Mais, des heures et des jours plus tard, si la machine « tournait » rien ne sortait. L’analyse du 256ème capteur  fit apparaître que la machine insatisfaite des résultats obtenus, imitant en cela trop de chercheurs, s’était bloquée  dans un cycle d’amélioration permanente.  Maudissant Nicolas BOILEAU et son «Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage …» Jean Sérien décrocha la hache d’incendie et brisa sa machine et son rêve.

Bénévole aux Restos du Cœur, il veut  fabriquer des petits pois en 3D.

 

Après l’alunissage en douceur, place à l’atterrissage

aterrissage en douceurIl y a dix ans, le 23 novembre 1915, Amazon lançait sa première fusée sub-orbitale Blue Origin qui après avoir accéléré jusqu’à Mach 3,72 et grimpé à 101 km d’altitude  revenait atterrir en douceur sur son pas de tir. Placé entre la COP21 et les terribles attentats qui endeuillèrent la France, la Tunisie et le Mali cet exploit n’eut pas les honneurs de de la presse et pourtant c’était la première fois qu’un premier étage d’une fusée réussit avec succès son atterrissage prêt à repartir quelques mois plus tard.

Dix ans plus tard, sur le même principe, cette fois-ci c’est une fusée orbitale qui vient d’échapper à l’attraction terrestre pour revenir sur le même pas de tir. Après 10 ans de bataille judiciaire avec SPACE X (Elon MUSK, Tesla) mais sans admettre qu’une bonne partie de sa fortune provenait du commerce d’Amazon en Europe, Jeff BEZOS vient de signer un contrat avec le CNES et c’est de KOUROU en Guyane que les 7 premiers touristes se sont envolés … et y sont redescendus.

Les aléas de Léa

Quand Léa se leva à 7h12, ce lundi 28 décembre 2025, elle ne pouvait cacher son exaltation. En effet ce jour sa société « Xtra-le-retour » allait encore battre les records de retours depuis la création de l’entreprise. reverse logisticsDix ans plus tôt, elle avait lu que 30% des client(e)s américaines commandaient deux voire trois tailles et/ou couleurs de vêtement pour renvoyer ensuite celles qui ne convenaient pas. Elle s’était donc positionnée sur un marché particulièrement porteur : la sous-traitance pour la société « Dartifact » de la logistique de ses retours. En ajoutant à ces 30% de retours, ceux provenant de clients insatisfaits pour un motif légitime elle pourrait compter sur un flux régulier de retours que Dartyfact avait décidé de facturer pour en contrôler (et si possible limiter) le flux. Elle attendait Austerlitz ce fut la Berezina lorsqu’elle apprit que suivant tous les grands de la distribution, juste avant les fêtes et bien entendu sans la prévenir Dartifact, avait décidé d’offrir le retour gratuit à toutes ses clientes. Léa dut faire face un triplement  des demandes de retour. La cata ! Au point même qu’elle se demanda si elle n’allait pas faire appel à Arthur et le sortir de son confort d’homme au foyer.

Prédictif, vous avez dit prédictif ?(Brève interdite aux moins de  18 81 ans)

ensemble sexy1Cette veille de Noël 2025, Arthur s’était levé de mauvais poil. En effet, Il acceptait mal le rôle d’homme à la maison qu’il devait jouer en raison de la carrière éblouissante  de Léa sa PDG d’épouse.  Loi sur la discrimination oblige,  les femmes prenaient le pouvoir et n’étaient pas prêtes à le céder.

L’arrivée du van noir et jaune de OUPS fut une distraction bien venue. En ouvrant le colis, pourtant adressé à son épouse, il trouva des tenues aussi affriolantes les unes que les autres… et une lettre qui le laissa perplexe.  « Madame, nous avons constaté qu’à plusieurs reprises vous vous êtes attardée sur ces vêtements  que nous vous adressons ci-joints à la même taille que celle de vos achats précédents. Bien entendu, s’ils ne vous conviennent pas vous pourrez nous les retourner à nos frais…

sado hommeIncroyable se dit Arthur admiratif : voici les commandes prédictives.  Il fut moins heureux lorsque l’après-midi FAIDEXTRA  lui livra un second colis, à lui adressé, qui  contenait  une combinaison noire accompagnée d’un masque noir, de menottes, d’autres objets que la décence nous interdit de lister et … une lettre! Monsieur, nous avons constaté …

 

SCMag N°200 : deux sans retour ! ADIEU !

hypnoseC’est avec fierté et tristesse que nous devons tourner la page. En effet, aujourd’hui, 15 janvier 2025, ce numéro 200 que vous venez de recevoir est le dernier. Il vous a accompagné pendant 2 décennies et vous a guidé ou suivi dans votre évolution personnelle et professionnelle. Depuis le N°1 de décembre  2005 où Stoeffler montra comment il avait remarquablement surmonté son pédalage dans la choucroute en 2003, jusqu’à ce numéro  200, vous avez pu enrichir vos connaissances et partager avec nous le plaisir de fêter les Rois et autres Supply Chain Events.

Grâce aux avancées d’Eric Normandin, plus connu sous son nom de scène de MESSMER et professeur à la Chaire d’hypnose de la Faculté d’Amiens (Somme), c’est désormais par hypnose télépathique que nous vous enverrons nos messages sub-liminaux, pub comprise.  Et, si vous n’y êtes pas encore, c’est dans les nuages (le cloud) que vous pourrez les récupérer.

Plus de papier, c’est notre contribution à la COP26. A bientôt, sur nos ondes !

 

News d’ici et d’ailleurs pour décembre 2015

NEWS D’ICI ET D’AILLEURS DE DECEMBRE 2015

200 La route de la soie va-t-elle de soi ?

rail from china to europDans le premier semestre 2015, 200 trains de fret ont quitté la Chine pour relier diverses  villes d’Europe le long de ce que l’on a appelé “la nouvelle route de la soie”. Et la Chine envisage d’investir lourdement pour réduire le temps de transport qui est actuellement de 11 jours soit 20 jours de moins que les porte-conteneurs.

Il n’y a qu’un petit problème, qu’avec votre sagacité coutumière vous aviez déjà appréhendé : le déséquilibre de la balance commerciale entre la Chine et l’Europe. De ce fait, sur les 200 convois, 150 repartiront à vide.  Comme la Chine envisage de développer ce mode de transport, faut-il voir ici un signe annonciateur d’un rééquilibre de la balance commerciale  à long terme?

Et sinon, si l’on chargeait les wagons vides sur des porte-conteneurs tout aussi vides ?

 

72 Millions  Le peak de LEGO qui conduit au PIC

lego écraséDans une récente News nous avions vu que LEGO n’envisageait pas de devenir “vert” avant une dizaine d’années.

Et LEGO n’arrête pas de nous surprendre en nous apprenant qu’ils ne savent toujours pas prévoir leurs ventes de briques (actuellement 72 millions par jour) “Que voulez-vous, nous n’avons malheureusement pas de boule de cristal! Et n’avons pas su planifier le bon mix de produits et les bons volumes pour la fin de l’année“.

Il était temps qu’ils découvrent enfin le PIC : Plan Industriel et Commercial ou Sales and Operating Planning et surtout le mettent en œuvre. OUF!

 

6 Pas plus loin que le bout de leur proue!

CMA CGM BougainvilleSi LEGO a dû mal à planifier ses productions à quelques mois, il semblerait que nos armateurs aient encore plus de mal à voir plus loin que le bout de leur proue.

En effet, pendant que les taux de fret s’effondraient, que les chargements suivaient la même voie, ils commandaient des porte-conteneurs Triple E (19000 EVP) à tire larigot.

La raison leur serait-elle revenue ? Toujours est-il que Maersk Lines, le champion toutes catégories, vient d’annoncer à DAEWO Shipping (Corée du Sud) l’annulation de sa commande de 6 Triple E et à son personnel le licenciement de 4000 employés sur un total de 23 000.

Qu’en sera-t-il pour notre champion CMA-CGM ?

30% Chers e-clients

cher e-commerce2Selon une étude de JDA, pas moins de 30% des américains (ou plus souvent des américaines) n’hésitent pas à commandes deux ou trois articles alors qu’elles savent que selon toute probabilité elles n’en garderont qu’un. Comme ce phénomène existait déjà avec les boutiques (traditionnelles – ma cousine californienne pourrait en témoigner – nous ne pouvons être trop surpris de voir ce phénomène prendre de l’ampleur quand il n’y a même plus besoin de revenir à la boutique pour rendre les vêtements. Mais, nous pouvons imaginer les conséquences désastreuses pour les e-commerçants.

Et pourtant selon la même étude de JDA Software, 88% des clients nous disent que la possibilité de retour gratuit est un facteur prédominant dans leur décision d’achat sur internet. Et 62% disent que c’est lorsqu’ils doivent payer les frais de retour qu’ils sont le plus frustrés.

La réponse réside-t-elle dans le BOPIS ? Buy On Line Pick-up In Store un nouveau nom pour le Click and Collect? C’est que font 60% des clients qui veulent éviter des frais de livraison. Sachant que certains gangs se sont spécialisés dans le PATH (Pick AT Home) et suivent les vans d’UPS, de FEDEX, USPS et autres pour piquer les colis déposés sur le perron des maisons individuelles on peut comprendre qu’aussi bien les clients que les distributeurs préfèrent des solutions plus sûres.

Mais pour ces 58% de clients qui préfèrent être livrés à domicile, une autre solution se profile-t-elle à l’horizon ? Pas à court d’idées, Amazon nous dit que C dans l’air qu’il faut la chercher.

100 km/h Une livraison express 

amazon prehensiondrone amazon newAprès son premier coup de bluff il y a deux ans lorsqu’il annonçait une première génération de drones avec des petites «papattes» censées retenir des colis et les dropper là où ils pouvaient, Amazon s’est rendu compte qu’il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin. Aujourdhui c’est encore un autre prototype qu’il nous présente mais bien plus évolué. Avec huit hélices de sustentation pour assurer une meilleure stabilité, avec des ailes qui lui permettent de quitter très vite son mode énergivore de lévitation  pour passer au mode avion pour se lancer à 100 km/heure grâce à son hélice de propulsion, il peut faire une vingtaine de km en 12 minutes. Il va  indiquer à  son client la minute et pratiquement la seconde à laquelle il viendra déposer gentiment  son colis sur le pad reconnaissable au  grand a qu’il affichera en son centre.

Livraison sous 30 minutes, rendez-vous garanti et donc plus de vol de colis (sic !), avec plusieurs équipes d’Amazon en concurrence pour proposer la meilleure solution on ne peut pas dire que le projet a du plomb dans l’aile.

Seul problème aux USA, la FAA (Federal Aviation Administration) n’accepte toujouts pas les vols au-dessous de 400 pieds (120 mètres) et Amazon pourrait effectuer ses premières livraisons sur les bords de la Tamise.

 

3 + 10 + 3 : boat people

slavery in thailand3 mois, c’est selon le Guardian le temps qu’il a suffi à l’ONG américaine Vérité pour faire une enquête précise sur l’état d’esclavage des marins pêcheurs de crevettes en Thaïlande.

Plus de 10 ans, c’est le temps qu’il a fallu aux donneurs d’ordre pour en prendre conscience.

Trois plaintes ont dû être déposées pour que Nestlé  décide de ne plus faire l’autruche comme les autres donneurs d’ordre et missionne Vérité pour aller sur  place recueillir les témoignages de ces esclaves des temps modernes. Quelques jours, c’est le temps qu’il a fallu à Nestlé pour réagir immédiatement et dénoncer les conditions de travail qui caractérisent cet esclavage moderne : retenue de paye sur 18 mois ou plus, rétention des passeports et autres documents officiels, pas de jours de repos, pas de sanitaires, etc. etc.

Félicitons Nestlé d’avoir su briser l’omerta et espérons que les Walmart, Sysco, Kroger et autres  « esclavagistes par procuration » assumeront leurs responsabilités et sauront obliger leurs fournisseurs  à respecter leurs employés aussi bien que leur donneur s d’ordre.

 Pendant ce temps, toujours selon le Guardian, ce sont les immigrants que l’Irlande voulait condamner et non les patrons pêcheurs irlandais non qui les employaient en les sous-payant et en  trompant sur leur statut de salariés et de résidents.  

 

20% RORO ça roule pour Siemens!

RORO pour SiemensPlus de LOLO pour les turbines ! C’est le projet que Siemens concrétisera fin 2016 en lançant deux barges spécialisées de 140 mètres pour transporter en RORO les nacelles (360 tonnes) et les pales des rotors (75 mètres) de ses éoliennes entre ses lieux de production et d’assemblage situés au Danemark, en Allemagne et au Royaume Uni.

En effet l’utilisation de grues ou portiques (Lift On Lift Off) pour les transférer sur des barges puis répéter l’opération lors du déchargement, ça prend du temps et ça coûte cher. Avec ses navires spécialisés, les mâts et les turbines seront roulés sur les barges en RORO (Roll On Roll Off). Siemens pourra économiser jusqu’à 20% de ses frais de transport. Et là où le RORO ne sera pas possible, on pourra encore revenir au LOLO.

Avec tous ses programmes de recherche aussi bien en conception, qu’en production et en logistique, SIEMENS Wind Power compte faire descendre le prix du kilowatt/heure en dessous des 10 centimes. Une bonne nouvelle pour la COP21.

(*) Nos amis ch’tis jamais à court de jeux de mots plus débiles que les autres m’ont proposé de modifier ainsi la chanson du P’tit Quinquin « Après le LOLO tu me feras un gros RORO ».

Une idée bien vue ?

boite à idéesIl veut une télé omni-canal dans la salle de pause !

COP21 : par le petit bout de la lorgnette

Au moment où le monde entier ( ?) se félicite du succès de la COP21, est-il opportun de lever quelques lièvres ? Et ceci alors que j’aimerais tant que mes petits enfants puissent bénéficier d’une vie meilleure que celle dans laquelle ils vivent actuellement. galerieC’est pourtant la question que je me suis posée après ma trop courte visite de la Galerie World Efficiency (réservée à la Presse et aux Professionnels) et celle des Espaces Génération Climat qui accompagnaient la COP21 et ses milliers de « décideurs ». Dans l’une comme dans l’autre je m’attachais à quelques  aspects que nous retrouvons régulièrement dans SCMag et sur les News.

En sortant du RER au Bourget, j’eus l’agréable surprise d’être dirigé vers un bus électrique. Avec l’accompagnateur j’appris que le matin même il venait de former le chauffeur et que cet unique bus d’une vingtaine de places faisait une rotation toutes les demi-heures et uniquement vers la Galerie. Par contre, au retour, je pouvais prendre un bus tout gazole de la RATP, mais toutes les 3 minutes ! camions électriquesEn revanche, sur le parvis de la Galerie, je pus voir trois véhicules électriques mais sans doc ni personne pour en faire la promotion. Un peu déçu je décidai néanmoins d’entrer dans la Galerie proprement dite. Mais, attendez un peu: n’est-ce pas le moyen de transport le plus énergivore par passager transporté que nous voyons se profiler au loin dans la zone d’aviation d’affaire? Quel message faut-il en retenir?

bolide en 3 DAprès avoir passé par les stands des pays les plus producteurs de pollution (et de pétrole), qui apparemment n’avaient rien à dire sur la conservation de l’énergie, je fus attiré par l’immense stand des Etats Unis. Une voiture : Chic, j’allais voir la TESLA et son immense usine de batteries. En fait c’était une voiture de sport, mais un prototype de chez « Prototype LLC » un bolide entièrement réalisé en impression 3D par les Oak Ridge National Laboratories qui avaient dépensé des millions de dollars pour le réaliser. Vraiment écolo ?

Un peu plus loin, on m’expliqua que faute de s’arrêter de décapiter les Appalaches (voir Gray Mountain de John GRISHAM), on continuait à travailler sur la réduction des rejets polluants  des centrales à charbon !!! Même la Chine fera mieux. energie au fil de l'eauJ’eus par ailleurs le temps de voir l’utilisation de petites chutes d’eau (3 à 25 mètres) sans turbines et qui produiraient presqu’autant d’énergie qu’un barrage conventionnel mais en inondant jusqu’à 8 fois moins de terres. Une idée à suivre?

Etais-je vraiment écolo en faisant à pied les près de 1500 mètres qui me séparaient de mon prochain rendez-vous chez Génération Climat, toujours est-il que c’est avec un autre état d’esprit que j’entrai dans le hall de Génération Climat.

palettes à gogoDes stands moins grandioses certes mais une ambiance plus conviviale de et quoi satisfaire les plus sceptiques des logisticiens : des palettes partout,  des cartons pour Nicolas Hulot, du bois comme si c’était du vrai et encore des véhicules électriques. C’est avec la vision optimiste que nous donne l’arbre à vent électrique de New Wind (une entreprise bien française) que je pris le bus de la RATP tout gazole.

Au moment où en associant « devrait » et « contraignant »,  en refusant la mise en place d’indicateurs de performance par pays, les Etats-Unis ont une fois encore montré qu’ils n’étaient pas prêts à s’engager sur le réchauffement climatique, mais en apprenant  que, sous la pression des associations écologiques américaines,  leur plus grand créateur de pollution vient de décider de ne plus araser les Appalaches, mais continuera à les creuser … nous pouvons nous demander si je n’aurais pas dû maintenir le titre que j’avais envisagé à la suite de ma visite : « COP21 : de la poudre aux yeux ? » .

Compte rendu bien anecdotique, j’en conviens aisément, mais en regardant d’un peu plus haut, que seront devenus les « engagements » pris cette année – où les « doivent » ont subrepticement été remplacés par des « devraient », et, lors des COP22 et COP23, qu’en restera-t-il ? Il reste donc à chacun de nous dans notre environnement personnel et professionnel de faire en sorte que COP21 devienne une réalité.