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De DDMRP à Demand Driven Adaptive System

Au milieu des années 70, Joseph Orlicky publiait son livre MRP qui détaillait le principe du calcul des besoins nets (Materials Requirements Planning) lequel soit dit en passant, était déjà, avec le support d’IBM et sous le nom de Requirements Planning System, mis en œuvre en France depuis quelques années chez Massey Harris Ferguson et à la Radiotechnique (Philips).

procopeTrès vite il apparut que ce moteur n’avait d’utilité sans un système de planification. Et c’est ainsi que successivement le Programme Directeur de Production (MPS) puis le Plan Industriel et Commercial (Sales and Operations Planning) et la planification des Ressources… s’ajoutèrent pour proposer un système intégré de gestion de production et de distribution. Quarante ans plus tard allons-nous assister à une nouvelle évolution avec DDMRP ? C’est ce que Carol PTAK est venu dire à plus d’une trentaine de Supply Chain Managers invités par MGCM dans les salons chargés d’histoire du Procope à Paris.

pyramide DDAS avec textAu-delà de DDMRP et de DDDRP, au-dessus du Demand Driven Sales and Operations Plannning, c’est avec le Demand Driven Adaptive System qu’elle nous propose de revoir nos concepts. Face à une demande de plus en plus incertaine, imprévisible et volatile nous ne pouvons plus nous appuyer sur des certitudes mais répondre par la flexibilité et la réactivité. Plutôt que de vouloir une impossible optimisation avec des zéro délais et des zéros stocks, il faut savoir, via les points de découplage, positionner les stocks au bon endroit, au bon moment et dans la bonne quantité.

CPTAK & demanddriven S&OPEn indiquant que le bon vieux Calcul des Besoins Nets (MRP) peut rester nécessaire dans une approche tirée par la demande, en considérant que c’est le meilleur de tout ce qui existe qu’il faut ajouter, empiler et intégrer pour atteindre nos objectifs, Carol propose son Demand Driven Adaptive System auquel nous pouvons plus facilement adhérer. Lorsque je lui rappelai que l’exemple de réussite qu’elle nous citait dans son exposé ressemblait fort à celui que j’avais donné 23 ans plus tôt dans une conférence pour l’APICS à Montréal – ce fut aussi pour elle son baptême de feu – nous convînmes aisément que « plus ça change… plus c’est la même chose ». Mais qu’il est toujours bon de se remettre en cause!

News d’ici et d’ailleurs pour novembre 2015

 

 Vous pouvez lire un extrait de ces Brèves dans la revue de Supply Chain Magazine du mois de novembre. Toutefois l’apparition d’un semi de Norbert Dentressangle dans une Brève intitulée « la fin du parcours à sens unique » ne veut en aucun cas faire croire qu’avec XPO ils ne vont pas dans la même direction. J’espère qu’avec l’arrivée de Conway (j’avais beaucoup apprécié les qualités et le sens de l’éthique de son CEO lors d’une conférence de l’APICS à Orlando) ce Groupe conservera les mêmes valeurs de ces deux entités.

 

58% Cher e-commerce ?

cher e-commerceAlors que 68% des paniers sont abandonnés sur internet (un chiffre d’affaire potentiel de 4 000 milliards de dollars selon le Baymard Institute) 58% des paniers le sont lorsque le client découvre le vrai coût de sa transaction c’est-à-dire lorsque le commerçant dévoile le coût du transport qu’il faudra ajouter à la commande. Il est vrai qu’il fallut toute la force de persuasion d’Harlem, mon boxer, pour que je lui achète pour 14 euros de friandise (le minimum de commande) et que je paye 2€99 de frais d’envoi pour obtenir le cadeau d’une valeur de 2,41 euros, cadeau qu’en outre je devais utiliser avant le 30 septembre 2015. Le comble c’est que lorsqu’auparavant j’avais passé la vraie commande (près de 200 euros) chez « ZooMehr », cet e-commerçant ne m’avait pas informé qu’il fallait ajouter ma commande de petites gâteries à celle de mes 56 kilos de croquettes! Devant mon obstination face à mon sentiment d’injustice, je reçus un bon de réduction de 3€ qui compensait largement (sic) les 2,99 euros de frais de transport des friandises canines! Finalement, l’obstination ça eut payé : un centime !

Et ceci, tandis que lorsque je vais chez «Le Roi Arthur» celui me demande à chaque fois si je veux utiliser ma réduction de 10% (prime de fidélité) pour mes achats du jour. Et si je veux rendre un produit, il m’est repris et remboursé dans les 10 minutes. Avec en plus le sourire de Mouss à l’accueil !

Si nous nous savons que, néanmoins, les commandes sur internet vont continuer à se développer, cette petite anecdote nous montre qu’elles peuvent toujours nous réserver beaucoup de surprises et que nous avons intérêt à tourner 7 fois notre index en l’air (j’ai dû louper une métaphore !) avant d’appuyer sur «commander».

PS Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le Roi Arthur n’a pas son siège en forêt de Brocéliande et ZooMehr cherche à rester au-dessus du panier.

 

49% Un retour gagnant ou un «reverse» perdant?

livreur GLSLorsqu’une cliente veut retourner un produit qu’elle a commandé sur internet, faut-il lui facturer les frais de retour ou les lui offrir ? Pour ceux qui facturent déjà les frais d’envoi la question ne se pose généralement pas. Et pourtant, selon la National Retail Federation un pourcentage croissant d’e-commerçants (49% aux USA) a décidé de prendre en charge le retour des produits qui ne conviennent plus.

Un retour gagnant ? Certainement car, face aux « locomotives » qui en font un argument de vente très fort , il est difficile de rester sur le marché en «pénalisant» un client qui s’est trompé, souvent de bonne foi et qui en toute probabilité ne reviendra pas. Ainsi, toujours aux USA, les retours de fin d’année 2014 ont été supérieurs de 15% à ceux de l’année précédente.

Une reverse logistique perdante ? Face à cette tendance de fond, le bilan n’est pas aussi rose. En effet, non seulement le nombre de retours augmente mais leur coût augmente. La nouvelle politique de tarification d’UPS et de Fedex va probablement s’étendre à l’ensemble des courriers express. (Voir poids dimensionnel dans le dictionnaire ou SC Mag N°76 : un kilo de plume ou un kilo de plomb). D’où la recherche de solutions avec des transports plus économiques.

PS Comme probablement plus de 30% de nos lecteurs sont des lectrices, j’ai décidé de féminiser cette Brève, non pas que je veuille stigmatiser le comportement irresponsable de certaines acheteuses lorsqu’elles constatent que leur tour de taille, qui était de 70 lors de la commande, était passé à 90 lors de la réception de la jupe qui avait pourtant un chic fou. Mais tout simplement, et je m’en félicite, parce qu’elles prennent de plus en plus de responsabilités dans nos chaînes logistiques.

En conservant, j’espère, le sens de l’humour.

83% Transportés d’aise ou de malaise ?

norbert dentresslangleC’est la question qu’ont pu se poser les dirigeants de XPO Logistics, les acquéreurs de ND, (Norbert pour le CEO américain, car apparemment Dentressangle est imprononçable), lorsqu’ils ont pris connaissance des résultats d’une enquête du Boston Consulting Group sur la Chaîne logistique dans les produits de grande consommation. A la question «Quels sont vos préoccupations et vos challenges dans les deux années à venir?» A 83%, les Supply Chain managers ont mis en tête le Transport loin devant la Reconception du réseau (71%) et la Prévision/planification (66%). Les autres challenges portaient sur l’intégration (41%) la complexité (34%) et la fragmentation des réseaux (28%).

Mais les transporteurs sont-ils contents d’être ainsi sous les feux de la rampe ? Pas aussi évident que cela, lorsque l’on apprend que c’est le coût du transport qui est mis en avant : + 11% en deux ans malgré la baisse du prix du gazole, c’est dur à avaler. Encore plus dur à avaler, ce sont les 96% des répondants qui n’ont pas pu faire respecter les délais de livraison demandés. Mais le pire ne réside-t’il pas dans le dernier chiffre ? Car 61% de ceux qui ne pouvaient s’engager sur la date demandée n’avaient pu respecter la date qu’ils avaient renégociée.

Encore beaucoup d’incompréhension entre les transporteurs et leurs donneurs d’ordre. Et probablement beaucoup d’efforts à faire pour améliorer la qualité de leurs engagements et, faute de pouvoir le faire, d’améliorer leur réactivité et leur adaptabilité.

99% Fin du parcours à sens unique ?

BNSFLe même jour, je viens de découvrir que la ligne de Los Angeles à Chicago (plus de 3500 km) était encore à sens unique sur une partie de son parcours mais que son doublement était complété à 99%. De quoi se réjouir ?  Certainement annonce fièrement la BNSF (Burlington Northern Santa Fe railway) dont le nom fleure bon le far-west ! Avec Warren Buffet aux manettes (figurativement bien sûr) la deuxième voie a progressé au rythme d’un mile par jour.

Il n’y a qu’un (tout) petit problème : dans les 12 kilomètres de voie restants, il y a trois ponts à construire et encore beaucoup d’eau à couler sous les ponts pour encore gagner 3 heures sur 64 et passer à 78 trains par jour au lieu de 62. Mais dès à présent, la BNSF estime pouvoir concurrencer sérieusement le transport routier. Et XPO Logistics qui gère entre autres les livraisons de Costco, estime qu’un tiers des livraisons qu’il assure par la route sera assuré par le rail. Selon Scott Malat, son Chief Strategy Officer, c’est pour l’ensemble de l’industrie des transports américains, un chiffre d’affaire de plus de 100 milliards de dollars qui quitterait la route pour le rail.

Si en outre BNSF annonce qu’il envoie déjà des véhicules aériens sans pilote (UAS : Unmanned Aerial Systems) au-dessus de ses voies ferrées, ce n’est pas pour offrir une troisième voie (sic) à ses clients mais tout simplement demander à ses drones de surveiller l’état des voies tout au long du trajet. A noter sur la photo l’empilage de deux conteneurs.

 

 48 000 et 18 pour une bonne conduite?

jeune truckerSelon l’ATA (American Trucking Association) la pénurie de routiers est passée de38 000 en 2014 à 48 000 en 2015. Un déficit de plus en plus lourd à supporter. Et, s’il n’y a pas d’inflexion de cette courbe, ce ne sont pas moins de 174 000 postes qui ne trouveront pas preneurs en 2024. Ceci est dû à la fois au vieillissement des chauffeurs, à la croissance de la demande de transport et aux nouvelles lois sur les Hours of Service qui tentent de réduire les causes d’accidents liés à la fatigue des chauffeurs.

Est-ce pour cela que la même ATA veut faire passer de 21à 18 ans l’âge mini pour conduire sur les autoroutes fédérales (inter-états) ? Sachant que 48 états – dont certains aussi grands que la France- les autorisent déjà à conduire les 18-wheelers à l’intérieur de leur frontière on peut imaginer que ce verrou sera levé à brève échéance. Verrons-nous aussi une réduction concomitante des accidents ? Beaucoup en doutent. Pas plus qu’ils ne croient que les soit disant «véhicules sans chauffeur» résoudront le problème de pénurie. (Peut-on imaginer un camion dont les freins ont lâchés dévaler une autoroute ?).

En France, la situation n’est pas plus brillante puisqu’en 2014, 12 % des postes n’ont pas été pourvus. Comme les routiers figurent à la sixième place des métiers les plus difficiles à recruter et au neuvième rang de ceux avec le plus fort volume des postes non occupés, comment améliorer leur situation face à une concurrence de plus en plus forte. La quadrature du cercle ?

 

100 JUMP : Quand WALMART renâcle devant l’obstacle

walmart made in americaSelon l’association de consommateurs américaine « Vérité dans la pub » (Truth in Advertising), plus de 100 produits qui, sur le site de Walmart, auraient été faussement labellisés « Made in USA». Non seulement sur son site, mais aussi sur les emballages, ce qui ne peut guère laisser de doute sur la volonté de tromper le consommateur.

La Federal Trade Commission (FTC), autrement plus puissante et surtout plus expéditive que notre Autorité de la concurrence n’aura abandonné ses poursuites qu’après que Walmart ait fait amende honorable, retiré ses bandeaux publicitaires et modifié les emballages de ses produits incriminés. Ceci afin de faire apparaître le vrai pourcentage de composants made in USA face à ceux qui sont importés.

Il y a deux ans, dans le cadre de son programme Jobs in US Manufacturing Portal (JUMP ça ne s’invente pas!) Walmart avait promis de consacrer 250 milliards de dollars sur 10 ans à l’achat de produits made in USA. Il semblerait donc que plutôt de vouloir sauter  l’obstacle, il ait décidé de le contourner ! De quoi horrifier les éleveurs du Kentucky pour qui pur-sang ne saurait mentir.

Pendant ce temps, la Californie faisait cavalier seul en déniant le sigle «made in America» à un produit dont seules 4 rondelles (moins de 0,1% de la valeur du produit) n’étaient et ne pouvaient être fabriquées aux USA ! Depuis le 25 septembre 2015, sous la pression des industriels, les vannes ont été ouvertes avec un seuil qui est passé de 100% à un 90%, alors que les autres Etats continuent à s’appuyer sur la règle du «entièrement ou virtuellement entièrement» (all or virtually all) made in America.

Toujours pas de chômage en vue pour les lawyers américains !

 

28 kg E-gaspi, éthique et TOC !

gaspillageLe E-gaspillage caractérise l’ensemble des équipements électriques ou électroniques qui n’ont plus d’utilité et dont le propriétaire veut se débarrasser. Cela va du lave-vaisselle aux équipements multimédias, aux consoles et, demain, aux vêtements connectés.

Le plus souvent on classe les pays e-gaspilleurs en fonction du nombre total de kilotonnes de gaspillage qu’ils ont occasionnés. Et tout le monde de citer les USA et la Chine avec respectivement leur 7072 et 6 033 kilotonnes. Mais ne serait-il pas plus juste de ramener ce gaspillage au poids par habitant ?

classement des pays e-gaspilleursC’est ce qu’a fait la United Nations University. Et les résultats sont plutôt décoiffants. Alors que l’on nous rebat les oreilles de la grande vertu des pays nordiques, il se trouve que les sept plus grands e-gaspilleurs nous viennent de l’Europe du Nord et de la Suisse. Il faut en effet arriver à la 8ème place pour trouver un pays du sud de l’Europe mais une fois de plus la France ne peut être fière de son classement puisqu’elle conduit le peloton des pays un peu moins gaspilleurs. Et la Chine ? Avec 4,4 kg (mais 21,4 pour Hong Kong) elle se placerait entre l’Egypte et à l’Equateur.  Assez curieusement ( ?) les Bahamas se placent en 20ème position, devant l’Espagne et l’Italie, probablement une conséquence de devoir gérer de trop nombreuses sociétés  très anonymes.

Encore une fois, ne devrions-nous pas balayer devant notre porte ?

PS : Et les pays les moins contributeurs ? C’est en Afrique Sub-saharienne que nous les trouvons et nous comprenons mieux le travail en profondeur de Jean-Louis BORLOO pour leur donner l’accès à l’énergie, un préalable aux EEE. Et nul doute qu’avec ces génies du recyclage, il se passera bien du temps avant que l’on pense à e-gaspiller.

Des prénoms pour vos enfants, petits-enfants et arrière petits-enfants

 Timéo ou Gurval  Lilou ou Yvonne ?

A l’époque où le retour aux sources et la recherche de l’originalité font partie des préoccupations des futurs parents et à un moindre degré (?) des grands parents pour le choix du prénom de leurs enfants ou petits-enfants, ceux-ci trouveront-ils des réponses chez leurs ancêtres ? Grâce à Alain JAHIER de la Chapelle Caro, j’ai pu retracer les prénoms les plus fréquents des parents des enfants nés entre 1626 et 1860 et enregistrés sur les registres paroissiaux puis municipaux des naissances à Augan. Augan est, dans le Morbihan, une petite commune de 1500 habitants qui jouxte le Camp de Coëtquidan-Saint Cyr .

Sur cette période nous avons recensé 17 245 pères et 17 406 mères. la différence peut s’expliquer par le fait que dans les registres d’état-civil seul le nom des mères y figure, leurs enfants n’ayant pas été reconnus par leurs pères.

Des prénoms pour les garçons

Les tableaux ci-dessous nous donnent les prénoms les plus utilisés ainsi que leur nombre.

prénoms garçons 10 En première place, il ne faut pas s’étonner  de trouver Jean présent dans 18% des cas et même 19% si l’on y a joutait les Jean-Marie  qui tous seuls arriveraient en 15ème position. Jean est bien souvent accompagné d’un autre prénom :  François, Pierre, Claude, Jacques etc.  Julien qui, arrive en second, semble aussi traverser les siècles même si en ce moment c’est Jules qui semble vouloir le remplacer. Quant aux Mathurin, leur prénom était le plus souvent transformé en Matao(u) et leur avenir semble incertain. Les suivants semblent encore très présents sauf peut-être Armel l’un des Saints évangélisateurs de la Bretagne, d’où Ploërmel tire son nom.

prénoms garçons 20Les dix prénoms masculins suivants ne peuvent guère nous surprendre pas plus qu’ils ne gêneront ceux qui les porteront lorsqu’ils auront 30 ou 50 ans. Le plus oublié serait plus probablement René encore que j’ai une tendresse particulière pour lui, non parce qu’il rappelle un illustre Breton, et ses Mémoires d’Outre Tombe  mais parce ce fut celui de mon frère mort pour la France dans la dernière guerre qu’on osa appeler « pacification ».

 

prénoms garçons30Avec la troisième série de prénoms masculins, peu de surprises  si ce n’est un Gurval qui aurait succédé à saint Malo dans l’évêché d’Aleth (ancien nom de Saint Malo) et se serait retiré dans un ermitage à Guer tout près d’Augan.

 

 

prénoms garçons40Il en est de même pour les dix suivants, et même les Gervais ou Achille peuvent prétendre retrouver une notoriété.

 

 

 

Suivent par ordre d’importance les 60 autres prénoms masculins (entre parenthèses quelques chiffres significatifs).

Guy (33), Laurent, Toussaint, Alexandre, Baptiste, Jean Baptiste, Barthélémy, Eustache (23), Gratien (21), Claude, Georges, Paul, Clément, Marin, Simon, Jérôme, Benoît, Grégoire, Félix, Dominique, Amadore (9), André, Hervé, Malo, Denis, Cyrille, Guyon (6), Hiacinthe, Maurice, Suzain (6), Valentin, Adolphe, Armand, Rémy, Artur, David, Jean François, Joachim, Abel, Ambroise, Constant, Edouard, Geffray, Golvin (3), Marie, Briand, Christophe (1), Binan, Bonaventure, Gauthier, Gergouie, Helic?, Hugues, Isidore, Jean Marc, Jean Yves, Junne? Roland, Touroudue?

Trouverons-nous à nouveau des Amadore, des Suzain (alors que Suzon, Suzanne …), des Guyon, Golvin, Gergouie ? nous pouvons en douter, mais reconnaissons que beaucoup des prénoms masculins ont encore leur place dans les registres d’état-civil.

A moins que vous ne préfériez Léo, Gabriel, Adam, Timéo, Raphael, Lucas, Louis, Arthur, Nathan, Hugo, Nolan, Enzo, Jules, Eliam, Ethan, Noah, Sacha, Tom, Théo, Gabin et Maël ? Selon nos prévisionnistes ce sont ceux qui devraient avoir vos faveurs pour l’année 2016.

 

 

 

 

Des prénoms pour les filles

Il semblerait que pour les prénoms des filles, les parents aient fait preuve de plus d’imagination

Si cerprénoms filles 10tains ne nous surprennent pas, d’autres sont plus fréquents que l’on imagine. C’est ainsi qu’en 2015 on trouve 4 Guillemette parmi des auteures de livres, et aussi des Jacquette. Les 10 premiers prénoms sont présents dans 77% des cas.

 

 

prénoms filles 20Avec les 10 suivants nous passons à 90%, avec une assez surprenante Olive en 17ème position.

 

 

 

 

 Aprénoms filles 30vec les 10 suivants nous couvrons 98% des prénoms avec Ursule (un vitrail de l’église d’Augan est dédié à Ste Ursule), et la féminisation de prénoms masculins plus usuels : Roberte, Gabrielle, Sébastienne et Henriette.

 

 

 

 

prénoms filles 40Dans les 10 suivants encore beaucoup de féminisations (une vengeance d’un père déçu?) avec des Vincente, Guyone, Raoulette, Thomasse, et même une Gurvalle descendue de la 6ème à la 36ème place en se féminisant.

Enfin, voici pour compléter les 62 autres prénoms recensés pendant cette période :

Laurence (30), Bertranne, Barthélémine, Barbe, Marie-Julienne, Péronnelle (14), Brigitte, Geneviève, Noëlle, Cécile (9), Claudine, Marie-Louise, Pauline, Toussainte, Andrée, Marine, Désirée, Amélie, Augustine, Grégoirine (6), Moricette, Simone, Ysabeau, Marie Hortense, Agnès, Alaine, Alexise, Ambroisine, Claire, Etiennette, Germaine, Julie, Thurienne(4), Aglaé (3), Gigone, Isabelle, Lucette, Rosalie, Denise (2), Georgette, Jacquemine, Mélanie, Prémégénie, Zépherinne (2), Adrienne (1), Allinne, Antoinette, Artuse, Bonne, Elisabeth, Emilie, Eulalie, Félice, Georgine, Gurmande, Josette, Judith, Maillette, Marie Françoise, Sophie.

. Certains sont toujours très actuels, mais verrons-nous un jour une Prémégénie, des Zépherinne, Artuse, Gurmande ou des Maillette ?  L’avenir nous le dira.

Et pour 2016? Louise, Emma, Chloé, Emma, Inès, Manon, Jade, Alice, Lina, Léa, Camille, Juliette, Lina, Eva, Lilou, Sarah, Zoé, Anna, Adèle et Rose, Mila. En moyenne moins de cinq lettres par nom!

Pour ma part, je me félicite d’avoir des petits-enfants dont les prénoms fleurent bon la Bretagne: Corentin, Josselin, Auregann et Marywenn et qu’ils soient toujours fiers de les porter.

gavaud naissanceNB : N’oublions pas que ces informations ont été obtenues à partir des Registres paroissiaux ou municipaux manuscrits déclarés par des parents quelquefois analphabètes et que souvent leur déchiffrage fut ardu. Nous ne pouvons donc garantir que les prénoms « originaux » aient été correctement épelés.

Merci à Alain JAHIER qui a compilé les registres d’état-civil d’AUGAN et m’a permis de le rendre accessible aux visiteurs de ce site.

En raison d’utilisation frauduleuse par le passé, le fichier intégral des naissances, dont extrait ci-contre, ne peut être communiqué. Mais toute demande motivée sur l’origine de parents Auganais sera prise en considération.           

 

 

News d’ici et d’ailleurs pour octobre 2015

 

 

 Vous pouvez lire un extrait de ces Brèves dans la revue de Supply Chain Magazine du mois d’octobre soit sous forme papier, soit sur le site de SCMag

3D * 100 Avec les TGV les FGV ?

hig speedsintering 3 DUne vitesse d’impression 3D multipliée par 100. C’est ce que nous promet le Pr. Hopkinson de l’Université anglaise de Sheffield en présentant une nouvelle utilisation du High Speed Sintering (HSS) que l’on peut traduire par le Frittage Grande Vitesse (FGV).

Le frittage est une technique déjà ancienne qui permit notamment l’essor des céramiques industrielles. C’est un processus physico-chimique par lequel une poudre de fines particules est densifiée en dessous de sa température de fusion en un matériau massif, résistant et plus ou moins compact.

Le FGV consiste à solidifier couche par couche un matériau sous forme de poudre. Au lieu d’utiliser un laser, la technique aura recours à une encre sensible aux rayonnements infrarouges. Dans un premier temps, l’encre sera déposée puis absorbée par la couche de poudre avant d’être solidifiée par le passage d’une lumière infrarouge. Le processus sera alors réitéré jusqu’à obtention de l’objet.

Avec des temps de fabrication de quelques secondes pour les pièces les plus petites et un volume pouvant atteindre 1 mètre cube pour les plus grosses, le futur des FGV s’annonce des plus prometteurs. Même s’il faudra encore attendre 2 à 3 ans avant de voir les premières machines de «production».

Sale temps en perspective pour Dark Vader et les LEGO ?

NB Après l’excellente prestation du CETIM et d’Alsthom lors des Rois de la Supply Chain 2016, équipe qui, pour le Prix de l’innovation,  fut mon choix et celui de la majorité de participants, j’ai modifié le titre de cette Brèves en remplaçant APRES par AVEC 🙂

217 000 3D : Sale temps pour Dark Vader?

dark vador lego217000 c’est le nombre d’imprimantes 3D qui devraient être commercialisées en 2015. Souvent disponibles pour moins de 1000 euros, elles permettent à des amateurs et des professionnels de proposer des jouets et autres produits dérivés de films ou de séries. Au moment où l’on annonce le 7ème avatar de la Guerre des Etoiles, une menace plus insidieuse ne va-t’elle compromettre l’équilibre financier de cette merveille mercatique que constitue la vente de produits dérivés. Celle-ci aurait rapporté $22 milliards à Lucas Licensing pour Star War depuis 1977.

La tentation de copier et de vendre des imitations ne date pas d’hier. Mais jusqu‘à présent celles-ci étaient fabriquées et vendues en quantités que l’on pourrait qualifier d’artisanales. Qu’en sera-t-il lorsque les imprimantes 3D vont entrer en force sur le marché. Déjà 217 000 seront commercialisées en 2015.

N’imaginez-vous pas qu’avec des plans disponibles sur internet au mépris des droits de reproduction, avec des temps de fabrication plus rapides et un coût de production probablement beaucoup plus faible, beaucoup vont se lancer sur ce marché et proposer des copies à des prix défiant toute concurrence ? Et ceci au grand dam de Lucas et de ses distributeurs officiels.

Lucas, la force est-elle toujours en toi ? Et le sera-t-elle encore avec l’arrivée du Frittage Grande Vitesse (FGV) ?

Lego cy15  A quand un LEGO Ecolo?

30 000 tonnes d’Acrylonitrile Butadiène Styrène plus connu sous ses initiales d’ABS c’est au minimum la quantité utilisée par LEGO pour fabriquer ses 20 milliards de pièces de Lego, non compris ses 400 ou 500 millions de pneus en caoutchouc (plus de deux fois la production de Michelin !). Face à cette avalanche de plastique, on peut comprendre que Lego veuille aussi se présenter comme « environmentally conscious ». Et remplacer l’ABS par des matériaux à base de plantes.

Il n’y a qu’un petit problème. Les spécifications que s’impose Lego. Sont-elles réalistes ? A vous de juger : avant qu’une briquelego écrasé ne s’écrase sous son propre poids, il faudrait lui en empiler 375 000 (soit une hauteur de 3600 mètres) et obtenir une masse de 430 kg, celle qui selon la BBC fut nécessaire pour (enfin) écraser une brique.

On peut comprendre qu’avec de telles spécifications les chercheurs de LegoLand prévoient 15 années pour mettre au point ces nouveaux matériaux. Et lorsque l’on apprend qu’au-delà de 10 ans un Lego commencerait à vieillir faudra-t-il attendre 10 ans de tests en plus ? Ou une menace plus sérieuse sur le monde de l’entertainment avec autant d’utilisateurs se transformant en autant de fabricants 3D ?

Faudra-t-il une génération de plus avant de voir enfin apparaître des LEGO écolos ?

SLK-20% : CKD + SLK = CXχ

Dans les années 70, pour faire face à des droits de douanes exorbitants imposés par l’Algérie sur ses appareils, Philips décidait de les faire assembler sur place. Et pour cela nous livrions à l’Algérie des jeux complets des pièces hors celles qui pouvaient être fabriquées sur place, des CKD : Complete Knock Down. Cette pratique largement utilisée par les constructeurs automobiles se justifiait lorsque les volumes étaient faibles et lorsque toutes les pièces provenaient de l’usine mère qui assurait l’industrialisation et l’essentiel de leur production. Ces pièces étaient généralement produites dans le pays ou dans des pays limitrophes.

Pour Mercedes-Benz dont les véhicules sont assemblés en Chine, aux Etats Unis ou en Afrique du Sud la plupart des pièces ou ensembles sont encore produits en Europe et livrés « à la va comme j’te pousse, ou à la va comme j’te tire», avec des ruptures incontrôlables et au final des coûts de livraison quelquefois supérieurs au coût d’assemblage hors Allemagne. Situation insupportable pour Mercedes qui a d’autres chats à fouetter.

mercedes consolidation centerD’où la redécouverte du CKD et la création, pour 90 millions d’euros d’un énorme centre de consolidation de 80 000 m² à Speyer. Dans ce centre, les pièces détachées seront regroupées par modèle et reconditionnées avant expédition. Complètement opérationnel en 2016, ce centre devrait permettre de réduire de 20% les coûts logistiques de Mercedes.

Au fait, avez-vous traduit l’équation du titre ? Un indice : χ est le symbole du ki grec. P.S. Je n’ai pas de Mercedes et encore moins de SLK, même si j’en ai rêvé !

RFID, que 99% !!! PELTZ pas très à l’aise dans ses baskets …

Pletz floridaQuand Gary PELTZ annonça qu’il allait abandonner le RFID pour la gestion de ses stocks dans sa chaîne de magasins de chaussures, il en surprit plus d’un, surtout lorsqu’il en donna la cause : avec le RFID, la précision de lecture ne dépassait pas 99%. Pour ses 300 000 paires de chaussures cela signifiait que 3000 paires n’avaient pu être retrouvées. Une situation inacceptable pour Gary PELZ qui avait décidé 6 ans plus tôt de se lancer dans le RFID pour corriger une absence d’informations précises sur les boîtes de chaussures qu’il recevait de ses fournisseurs. PELZ garyAu lieu de corriger le problème à la source et d’exiger de ses fournisseurs au moins un code barre, il décida de passer à l’étiquette RFID qui allait en outre communiquer beaucoup plus d’informations que le code barre. Dans la foulée il décida d’installer son propre équipement d’étiquetage et décoller soi-même ses étiquettes sur les chaussures une fois arrivées dans le magasin. Et surtout éviter de faire appel à un consultant qui aurait pu signaler que, la technologie ayant évolué pendant ces 6 années, d’autres solutions étaient envisageables, notamment de faire apposer les étiquettes RFID par le fournisseur !!!.

Bref, la Bérézina. Mais Gary PELZ montra qu’il pouvait encore faire pire en annonçant publiquement que le RFID était la cause de ses déboires sans assumer la responsabilité d’un projet mal conçu, mal dirigé, mal exécuté et mal contrôlé.

Quand on veut noyer son chien …

 

USPS Mail10.6% Quand le service postal s’affranchit …

… de ses contraintes passées et décide d’étendre son territoire que ne fait-il pas? Il s’associe avec la plus grande poissonnerie des Halles pour livrer avant onze heures tous ses clients restaurateurs. L’après-midi Il livre les colis que, le matin même, lui a confiés une grande enseigne de vente de produits discount. Et avec tout ça, il augmente de 10,6% son chiffre d’affaires annuel en distribution de colis.

USPSOn croit rêver! Pas tout à fait lorsque l’on sait que c’est Outre Atlantique que l’US Postal Service a réussi cet exploit. Face à une baisse du courier (20% sur les dix dernières années), face à une concurrence féroce des UPS et autres Fedex, USPS l’une des rares entreprises publiques américaines, se devait de réagir. Jusqu’à baisser de 58% son tarif “courier express” pour ses plus gros clients. Jusqu’à s’offrir le luxe de travailler aussi bien pour FEDEX qu’UPS.

 Pendant ce temps, sans sourciller, la Poste (française) augmente régulièrement ses tarifs. Deux conceptions bien différentes du service public ! 

 

coke bottling MFG380M COKE: Ça revient et ça s’en va !

5 ans après avoir acheté des usines d’embouteillage à ses distributeurs, Coca Cola Refreshments s’apprête à en revendre 9 à ses 3 embouteilleurs les plus importants, pour 380 millions de dollars. Avec eux, il couvrirait 95% des capacités de production américaines.

coke guiness italiaRaisons de ce brusque revirement : la production et la distribution demandent beaucoup de capitaux et d’investissements avec une rentabilité très faible. Face à une demande en panne aux Etats Unis quoi de mieux que de se concentrer sur ses activités les plus rentables, telles précisément ses usines de concentrés.

Un beau tour de passe-passe qui donnera une meilleure image de Coca-Cola à ses actionnaires, mais au global pour quelle valeur ajoutée ?

robot et commande130 Mds € Mon beau robot Oh, oh, oh, oh !

Dans notre numéro 92 de février 2015, nous nous inquiétions du retard – et même de la régression – de la France en matière de robotique. Elle ne se souciait apparemment pas de voir diminuer son nombre de robots industriels alors que les Chinois annonçaient 100 000 nouveaux robots par an.

Mais depuis ceux-ci ont relevé la barre. La seule province de Guangdong (ex Canton) vient de budgéter 130 milliards d’Euros pour aider les entreprises à remplacer des hommes par des robots. Incroyable, mais Guangzhou, la capitale provinciale de Guangdong, envisage d’automatiser 80% de sa production en 2020.Et ce n’est pas seulement en raison des salaires croissants en Chine, ni pour améliorer la qualité de la production mais c’est surtout à cause d’un turnover bien trop élevé lié notamment à d’un refus croissant des opérateurs de se voir confier des tâches répétitives.

Si l’on extrapolait à l’ensemble de la Chine les données de Guangdong ce serait 1000 milliards d’euros investis dans les robots !

Et pendant ce temps en France …

 3964 Onze “Duels” chaque jour?

killer trucksLorsqu’il sortit “Duel” en 1971, Steven Spielberg savait-il qu’en 2014 11 Duels se reproduiraient chaque jour sur les autoroutes américaines en 2014? En effet, selon le New York Times, les routiers auraient été responsables de 3964 morts. (plus que le nombre total de morts sur les routes en France la même année).

Pas tout à fait des “Duels“ car les auteurs et les causes furent le plus souvent bien connus. Parmi les causes les plus citées nous trouvons le défaut de maintenance des véhicules et la fatigue des conducteurs. D’ailleurs sous le titre « The Trucks Are Killing Us », Howard Abramson, ancien Directeur du magazine de l’American Trucking Associations – qui défendait les intérêts des transporteurs et non celle des routiers- a surpris plus d’un de ses anciens lecteurs en chargeant les transporteurs de (presque) tous les maux. Notamment parce qu’ils promouvaient le passage aux 45 tonnes sur des véhicules plus longs et luttaient pour réduire le temps de repos obligatoire récemment voté. (allongement à 34 heures de repos après 60/70 heures de conduite en 7/8 jours consécutifs).

Un loup dans la bergerie transformé en agneau quand il en sort ! Au fait qu’en pensent les acquéreurs de Norbert Dentressangle ?

highway pilot mercedesPS Et faudra-t-il attendre les camions autopilotés pour enfin réduire les accidents imputables à la fatigue des routiers, au franchissement de ligne blanche, à la drogue etc. ?

 

2.4% BOOM ou BOUM?

2,4% ce sont les prévisions de croissance faites par Maersk Line du nombre de conteneurs qu’il compte transporter en 2015, une croissance plus faible que les 3,5% annoncés au début de l’année. Mais toutefois avec des profits encore élevés ($507 millions en Q2). “Mais, alors, où est le problème? me direz-vous? Je vous laisse une équation du quatrième (?) degré:

  • Le taux de fret des conteneurs a baissé de 11% en un an,
  • CMA CGM BougainvilleLa capacité des porte-conteneurs a augmenté de 11% dans la même période,
  • Le Shanghai Containerized Freight Index (SCFI) qui établit le taux de fret des compagnies maritimes. Fixé à 1000 lors de sa création en 2009, il est descend à 549 en 2015. Quant à lui, l’indice spécifique Shanghai-Rotterdam est descendu à $243 par EVP moins que le coût du fuel qui est environ de $300 par EVP.
  • De nombreux petits transporteurs ne font que 2 à 3% du marché mondial et perdent de l’argent depuis 7 ans. Ils n’ont pas su sortir du marché et continuent à investir dans des vaisseaux qu’ils ne pourront pas rentabiliser.

Face à une surcapacité et une baisse des taux faut-il en déduire que ce marché est en train d’exploser? Ou qu’en regardant les petits armateurs boire la tasse (no pun intended), les plus gros attendent de pouvoir les croquer ou les laisser disparaître? C’est la question que Nils Andersen, CEO de A.P. Møller-Mærsk, le plus grand transporteur du monde, a posé crûment.

Comme s’il n’en connaissait pas la réponse !

 

40.1%Big data du passé ou données massives du futur?

 C’est la question que l’on pourrait se poser lobig data humorrsque l’on apprend que, selon une étude américaine lancée par Supply Chain Digest, 40,1% des enquêtés indiquèrent que l’analyse de leur “big data” ne portait que sur le passé, alors que 36,5% commençaient à penser au futur et que seulement 23,4% travaillaient « agressivement »sur les outils de Business Intelligence du futur et notamment sur les analyses prédictives et prescriptives.

 Encore beaucoup de grain à moudre avant d’avoir tiré tout le bénéfice de ces données massives.

 NB : Si cette petite illustration vous amuse, elle montre aussi que ce terme Big Data reste incompréhensible même pour des Américains. Ne vaut-il pas mieux rester français et, comme nous avons su le faire avec l’ordinateur, le logiciel et l’informatique prendre ce que nous propose wikipedia avec les « données massives« 

26000 EVP26 000 UP, UP and away

Après que les armateurs aient commencé à lancer sur les océans des « méga » porte-conteneurs de 19 000 EVP, Lloyd’s Register, QinetiQ et l’Université de Southampton nous annoncent les «TechnoMax», une nouvelle génération de porte-conteneurs pouvant transporter 26 000 EVP plus efficacement que leurs prédécesseurs.

Et ceci grâce à un ensemble d’innovations qui portent entre autres sur :

– la propulsion avec de nouvelles hélices, de nouveaux gouvernails, et des sources hybrides de carburant : Gaz Naturel Liquéfié, biocarburant, et donc un meilleur respect de l’environnement,

– des moteurs à base de céramique et de matériaux composites plus légers et plus efficients, avec des systèmes anti-vibration sophistiqués,

– une coque, capable de s’auto-réparer avec des revêtements anticorrosion et anti-déposition,

– des batteries de capteurs aussi bien locaux (salle des machines) que centraux (navigation),

Etc.

Toutes ces améliorations se traduiront par un effectif plus réduit mais plus polyvalent pour assurer une meilleure navigabilité de ces monstres des mers.

Question : Sachant qu’aucun port américain n’est déjà capable d’accueillir des 19 000 EVP et que seulement 2 ou 3 européens le pourront, où les 26 000 EVP iront-ils s’amarrer?

 

1walmart high cost%++ Quand Wal-Mart ne fait pas dans le détail.

Certes Wal-Mart aime bien ses fournisseurs et le dit mais :

  • lorsqu’il décide de déduire 1% de leur facture pour stocker leurs produits dans ses entrepôts avant leur mise en place dans le magasin,
  • lorsqu’il décide d’ajouter 1% en échange d’une promesse de paiement “rapide”
  • keep walmart outalors que dans le même temps il décide de passer de 30 à 90 jours ses délais de paiement,
  • – lorsqu’il décide de déduire jusqu’à 10% des premières facture lors de l’installation dans un nouveau centre ou un nouvel entrepôt,

On se demande s’il n’est pas venu prendre en France des recettes pour mieux pressurer ses fournisseurs.

Il ne lui reste plus qu’à mettre en œuvre le principe des marges arrière pour redevenir le premier de la classe.

 

mfg in Ethiopia€32 Saga Africa

30 à 40 euros, c’est, environ le salaire mensuel d’un Ethiopien dans son usine de vêtements ou de chaussures. Tout juste la moitié de celui d’un Bengali (60 à 80 euros). Et ne parlons pas des Chinois avec des salaires de 300 à 400 euros selon les régions). Ce sont d’ailleurs eux qui investissent l’Afrique.

Il ne faut donc pas s’étonner que l’Afrique soit vue comme l‘Eldorado par des entreprises telles que H&M, Wal-Mart, JC Penney, Levi Strauss etc. et ceci d’autant plus que le coton peut être produit sur place, contrairement à la plupart des pays asiatiques.afrique francophone

Dès lors on peut se demander si, avec tous les pays francophones, la France n’a pas une chance exceptionnelle de participer au développement de l’Afrique tout en donnant à un nombre croissant d’Africains la possibilité de s’ancrer dans un pays qu’ils ne souhaitent pas quitter.

En 2050, grâce à l’Afrique, le français devrait être la seconde langue la plus parlée au monde. N’est-il pas temps qu’au-delà de la prochaine élection, au-delà de notre génération, au-delà d’une chanson, nous nous engagions sur le co-développement dans cette Saga AFRICA ?

borloo en AfriqueNe faut-il pas démultiplier l’exemple de Jean-Louis BORLOO qui veut fournir de l’électricité à tous?

 

la 47ème noce bretonne d’Augan

Prologue: les noces d’antan à AUGAN

En tant qu’enfant  de chœur avec Jean BOUSSOT j’ai participé à de nombreuses cérémonies de mariage dans l’église d’AUGAN. Je les aimais bien en raison de leur ambiance joyeuse, encore que nous aimions plus les baptêmes où les parrains et marraines nous distribuaient les quelques pièces qui constituaient notre seul argent de poche.

Certes les noces n’étaient pas la manifestation qui réunissaient le plus de personnes puisque c’était sur invitation. Je me rappellerai toujours le triste cortège des parents, amis et voisons éplorés qui remplissaient l’église lors des enterrements. Les chants funèbres, le glas lancinants des cloches, le piétinement des fidèles se rendant au cimetière renforçaient le sentiment de profonde tristesse qui nous accompagnait tous. Même l’encens n’avait pas la même odeur.

Depuis les invitations jusqu’au retour de noces, les noces constituaient la manifestation la plus festive et la plus longue. Le matin, un groupe allait chercher la mariée et le marié avant de se rendre à l’église. Pour la rejoindre de Trénolan ou du Binio il devait  parfois parcourir jusqu’à 4 kilomètres pour rejoindre le bourg. A pied bien entendu car les voitures étaient encore très rares et le car de Charles Quéllard se serait révélé bien incapable de transporter les centaines d’invités.

Pour rendre la route moins longue nous chantions des chansons à répéter les « C’est en dix ans … » accompagnées par l’accordéoniste qui donnait la cadence au cortège.

Plus que 10 heures la belle, cessez vos pleurs 

Cessez vos pleurs  la belle, cessez de pleurer

Car c’est ce matin qu’on va vous marier

ou encore

C’est à 10 heures nous allons prier,              

Nous allons prier, prier à la messe,       

Nous allons prier pour les mariés

photo égliseen travauxAprès la messe c’était la photo traditionnelle souvent sur la volée de marches au pied de l’église, mais aussi plus tard là où avait lieu le repas.

mariage eugène gavaud(Mon grand père qui avait le sens du commerce voulut que la photo du mariage de mes parents soit prise devant son commerce. Celui-ci jouxtait  notre maison, probablement un ancien relais de poste, à en voir l’immense foyer et les traces des chandelles de suif qui, avant de s’éteindre, brûlaient progressivement le manteau de la cheminée.

Puis le cortège faisait le tour des cafés (pas tous car nous en avions alors 23 pour 1463 habitants !!!), et vers les midi (à l’heure solaire) avant de partir pour le lieu du repas.

Le mariage attiraient tous les curieux du bourg avec toujours les chansons appropriées:

A 10 heures dans la plaine j’ai tout laissé 

J’ai tout laissé mes moutons dans la plaine

Pour aller vois passer

Les nouveaux mariés

Sauf lors des « petits » mariages où le repas se tenait au restaurant, c’est en général dans la cour de l’un des mariés ou dans un pré attenant que commençait le repas de mariage. Les invités s’installaient autour de grandes tables posées sur des tréteaux.  Une seule fois, j’eus l’occasion de voir un repas sans tables et sans bancs: deux tranchées de 50 cm de profondeur et distantes de 70à 80 cm offraient l’emplacement pour les jambes et délimitaient ce qui allait servir de table.

Le repas était copieux et se prolongeait tout l’après-midi entrecoupé d’airs à l’accordéon et de chansons que nous reprenions tous en chœur. Comme la réputation du kir n’était pas encore arrivée en Bretagne, en guise d’apéritif c’étaient plutôt du Byrrh, du Dubonnet ou du Cinzano. Le vin rouge commençait à se substituer au cidre, et nos palais peu formés se contentaient d’une qualité très moyenne. Nous n’imaginions pas les dégâts causés par une boisson 3 fois plus alcoolisés  que notre cidre traditionnels. C’est ainsi que ma mère et mois furent très inquiets de voir mon frère, ivre mort, ramené à bout de bras par Eugène POUHAUT et un autre jeune, tout amusés par cette aventure. Depuis ce jour, jusqu’à sa mort en Algérie, il ne but plus jamais une goutte d’alcool.

A 10 heures dans ces prés doux,

La belle aimez ben votre époux 

Aimez le ben et il vous prendra des taupes

Avec les piaou il en fera des drapiaux

Le soir, aux invités du repas venaient s’ajouter les voisins ou cousins éloignés  qu’il n’avait pas été possible d’inviter à la messe et au repas. Ils venaient en galicelle une veste un peu plus simple que le « costume du dimanche » que les invités avaient mis pour faire honneur aux mariés et à leurs parents. Quelques siècles plus tôt c’était déjà en galicelles et pour leur malheur que les gars de Campenia s’étaient invités à la filerie de la Ferme de la Porte au Bois du Loup. Voir « la chanson des gas de Campenia ».

L’un des évènements les plus marquants était la distribution de la soupe de lait aux mariés, le soir, au moment où ils allaient enfin se coucher.

lit clos ouvertC’est en dix ans, je m’en irai 

 J‘entends le bois du lit craquer 

Qui craque,  j’entends le bois du lit qui craque  

Ohé, j’entends le bois du lit craquer

La soupe de lait légèrement poivrée constituait souvent notre  seul plat du soir.  Sans doute pour rappeler que la vie qui attendait les nouveaux mariés ne serait pas toujours rose et qu’avec les enfants  de nouvelles tâches ménagères les attendraient (il n’y avait pas de « pampers » à l’époque), une soupe de lait particulièrement poivrée était servie dans un pot de chambre. Inutile de dire que ces empêcheurs de … tourner en rond, n’étaient pas las bienvenus et recherchaient un lieu où ils pourraient convoler en paix. Comme il y avait toujours quelqu’un(e) pour vendre la mèche ils pouvaient rarement y couper!

Après le retour de noces c’était le temps des projets:

C’est en dix ans, les voyez-vous ces jeunes gens  (bis)

Les voyez-vous ces jeunes gens,

Bras d’sus bras d’sous se promenant  

Vous les reverrez l’an prochain 

Promener leur gosse par la main.

 

 

Qu’en est-il en 2015: la 47ème noce bretonne d’Augan

ticket repasTous les premiers dimanches du mois d’août, Augan organise sa traditionnelle noce bretonne. La 47ème en 2015. Certes, lorsque le dynamique Eugène POUHAUT et ses amis décidèrent de se lancer dans cette aventure, ils n’imaginaient pas que partant d’une centaine en 1969 c’est plus d’un millier de participants qui allaient fouler la prairie de l’ancien presbytère. Ni qu’ils viendraient des 4 coins de la France.

C’est ainsi que cette année les organisateurs accueillirent des normands et des picards venus en cars, des Rhône-Alpins venus en camping-car et bien entendu de nombreux bretons venant des 5 départements de la Bretagne historique. Les tout proches voisins de Guer, Tréhal, Beignon, Ploërmel, Guillac, la Chapelle Caro, Saint-Avé etc. etc. ne manquaient pas à l’appel pas plus que les Auganais dont certains découvraient encore la noce bretonne ou la redécouvraient avec le même plaisir.

La journée allait être très longue pour certains d’entre eux :

les bouillottesDès 6 heures du matin les bénévoles commençaient à chauffer les bouillottes dans lesquelles seraient préparés les plats qui nous attendaient. La préparation des légumes et autres ingrédients des recettes demandait aussi beaucoup de petites mains. Au total entre la vente des tickets, le service à table, l’animation sous le chapiteau ce ne sont pas moins de 150 bénévoles – aisément reconnaissables à leur T-shirt rouge qui allaient s’occuper de près de 900 invités.

Mais la noce ne s’arrêtait pas là. Dès 9 heures un petit groupe allait chercher la mariée en présence de premiers arrivés.  Puis c’était la remontée vers la mairie ou le maire allait recueillir les consentements des « mariés » et leur accord pour entretenir la bonne humeur tout au long de la journée.

Si la messe ne pouvait être la vraie messe de mariage, en revanche elle permettait à des participants de renouer avec la foi de leurs ancêtres ou tout simplement aux paroissiens de venir à leur messe.

sortie de messe noces bretonnesDès la sortie de la messe, la fête reprenait ses droits avec le passage par les cafés. Ou plutôt le café car, depuis les années 50, leur nombre s’était sévèrement réduit. Pour finalement se diriger vers le lieu du banquet, et prendre leur place pour ceux qui n’avaient pas réservé.

aportez vos couteauxSous les immenses chapiteaux qui accueillaient près de 900 invités, il fallait ensuite réserver ses places voire ses tables de 10. Des assiettes renversées, le nom sur une affichette et le tour est joué.

Le repas en lui-même fut fidèle à sa réputation. Commencé vers 13 heures 30 avec la soupe faite avec le bouillon du bœuf gros sel qui allait suivre, il continuait avec le veau marengo, le rôti de veau, les pommes de terre au beurre et se poursuivait avec la salade et le gâteau breton. Accompagné du kir, de cidre et de vin (et même d’eau !) il se terminait avec le café un verre de pétillant et le conseil de ne pas reprendre la route immédiatement.

Bien que les viandes aient été très tendres, la recommandation d’apporter son couteau n’était pas connue de tous et le stock de couteaux aux armes d’Augan étant épuisé il fallut faire appel aux bonnes volontés. Un moyen de plus de créer des liens entre voisins.

les deux RenéQuant à l’animation elle fut à la hauteur de la manifestation. Quantitativement car il était quelquefois difficile de s’entendre mais surtout qualitativement car, à part quelquezs musiques enregistrées, ce furent nos sonnous qui créèrent une ambiance bien bretonne. Sans pouvoir les citer tous je retiendrai les deux René qui totalisaient plus de 160 ans à eux deux. René Guérin bien sûr, qui retrouvait toute sa jeunesse sur son accordéon rouge qui avait déjà connu la prtemière noce en 1969. L’autre René JOSSIN plus cher à nos cœurs, nous rappelant les bêtises que nous faisions à l’époque mais aussi les nombreuses chansons qu’il m’apprenait à l’époque. Depuis « La pié qui che, l’soulei qui raye … jusqu’à « cest en dix ans, petit mouton blanc . » et bien d’autres que j’essaye de recueillir.

la meneuse de revue DSC01176On atteignait les 200 ans avec l’infatigable Aurélie. Se remettant à peine du Festival de l’Accordéon qu’elle avait organisé trois semaines plus tôt elle était incapable de s’arrêter et entraînait tout le monde, petits et grands, costumés ou non pendant tout l’après-midi dans de folles farandoles et sur le parquet de danse.

danse sur le rôti dansons la guedilleMais la manifestation ne s’arrêtait pas là. Afin de permettre l’organisation du grand bal gratuit dès 21 heures; le fest-noz de danses et de chants bretons se transformait en Fest-deiz dès 19 heures et permettait à nos lointains visiteurs normands ou picards d’y participer avant de reprendre leurs cars.

En conclusion, si nous ajoutons les 150 bénévoles, aux 900 inscrits et à tous ceux qui vinrent gratuitement en soirée ce sont probablement plus de 1500 personnes qui à un moment ou à un autre se retrouvèrent suer la prairie du presbytère. Pour une population de 1500 habitants, une réussite.

Longue vie aux noces bretonnes d’Augan

 

 

 

 

Les noces bretonnes à Augan

sortie de messe noces bretonnes

sortie de messe des noces bretonnes

Le 2 août 2015 pour la 47ème fois se dérouleront les noces bretonnes d’Augan : une reconstitution d’une noce du début du siècle dernier en costumes traditionnels. « Après la formation du cortège d’une centaine de personnes et le défilé dans la commune, la réception à la mairie pour un mariage fictif puis la messe, le repas a eu lieu sur la prairie du presbytère ». L’infatigable Aurélie Lucas, Présidente du Festival de l’Accordéon qui connut un grand succès les 12 et 13 juillet sera présente à toutes les étapes des noces avec d’autres bénévoles «sonnous».

Mylene LERAT, la mariée de l'an 2015

Mylene LERAT, la mariée de l’an 2015

« La reine d’Augan est systématiquement la mariée de la noce bretonne. Elle choisit le marié ». Cette année  c’est Mylène LERAT qui sera à l’honneur.

Près de mille repas seront servis « le menu étant impressionnant : soupe de pot-au-feu, bœuf gros sel, veau marengo, rôti de veau et pommes de terre, salade et far breton comme dessert. Mieux vaut se rationner si on veut tenir tout le repas. « Celui qui dit qu’il a encore faim en sortant de table est un menteur », lance un bénévole.

Plus d’une centaine de bénévoles travailleront en cuisine : un feu de bois allumé dans une tranchée creusée dans le sol, seize marmites étant alignées..

Certes ce n’est pas dans des tranchées distantes de 80 cm que s’assoiront les invités comme nous l’avons encore vu à la fin des années 50, mais des tables un peu plus conventionnelles sous les chapiteaux.

des bénévoles pour le banquet

des bénévoles pour le banquet

« Il y a toujours eu une ambiance très festive à Augan à l’occasion des noces bretonnes. J’ai été bercée là : mes parents étaient bénévoles ». À 19 h, un fest-deiz précèdera le grand bal gratuit qui clôturera la manifestation.

Pour faire partie des mille qui pourront bénéficier de ce banquet pantagruélique, il faut on seulement réserver sa place mais aussi payer sa participation de 24 euros. Paiement par chèque au nom du « Comité des fêtes d’Augan » envoyé à son Président Jean LANNIC au 6 rue des Châtaigniers 56800 AUGAN. Le chèque doit arriver le 1er août au plus tard. Si vous craignez d’avoir un problème de délai, comme je serai à Augan à partir de samedi, appelez-moi au 07 62 13 91 45 et nous chercherons ensemble une solution.

D’après l’article d’Ouest-France : Ambiance festive pour les noces bretonnes d’Augan http://www.ouest-france.fr/ambiance-festive-pour-les-noces-bretonnes-daugan-523821 du 3 août 2010 et l’article : Mylène Lerat, la future mariée des Noces bretonnes   http://www.lorient.maville.com/actu/actudet_-mylene-le-rat-la-future-mariee-des-noces-bretonnes_dep-2700516_actu.Htm  Crédit photos Ouest-France

La 47ème noce bretonne d’Augan tint sa promesse

 

 Coordonnées GPS : Augan N 47.9194366°, O -2.2784423°

News d’ici et d’ailleurs pour juillet et août 2015

Une production abondante contrainte par une capacité d’accueil limitée  dans la revue Supply Chain Magazine (2 pages) a fait que 6 articles (*) n’ont pu y trouver leur place.

30 mn Speedy Amazon : ou la recette des pizzaïoli

vaspToujours à la recherche d’idées nouvelles, Amazon étudie un autre modèle : Speedy Rabbit (ou ses concurrents). En effet, n’envisage-t-il pas après avoir proposé la livraison le lendemain en 24 heures chrono, puis le soir même, de passer à 30 minutes chrono. Mais plutôt que le scooter il a choisi un moyen qui fait sensiblement le même bourdonnement (droning) mais serait encore plus efficace. C’est en effet le VASP : Véhicule Aérien Sans Pilote (Unmanned Aerial Vehicle) qui serait chargé de la livraison. Un conditionnel encore trop présent puisque la régulation des UAV aux USA rend encore quasi-impossible le test de cette solution.

Devant le Committee ad-hoc, à Washington, Paul MISENER, un executive d’Amazon a justifié sa démarche avec une argumentation solide ( ?) : « Si un client veut recevoir rapidement un petit objet, plutôt que d’aller l’acheter, ou de faire venir un taxi ou un livreur à son domicile, il pourrait faire appel à un petit véhicule électrique motorisé qui fera le trajet plus vite, plus efficacement et plus proprement ».

Si ce dernier argument pourrait convaincre les Californiens, en sera-t-il de même face aux lobbyistes des mines de charbon à ciel ouvert de la Pennsylvanie ?

Sinon, lui reste-t-il la possibilité d’UBERiser ses livraisons?

uberisation31% AMAZON UBER Alles ?

Pas à court d’idées, Jeffrey Preston Bezos et ses complices explorent déjà une autre solution pour transporter leur colis à moindre coût.

Elle serait justifiée par la croissance de leurs coûts de transport.  En 2014, ces coûts ont augmenté de 31% alors que le chiffre d’affaire n’a cru que de 19,5%, un gap de près de 10% difficilement acceptable. Si l’opération « drone qui peut » ne risque pas de se voir mise en œuvre avant quelques années, pourquoi ne pas se lancer dans l’économie collaborative, avec l’opération « On My Way »?

Vous allez de Paris à Chatou, votre lieu de travail. Contre rémunération, pourquoi ne pas vous arrêter à Neuilly dans un Point Relais, y prendre un colis et le livrer à Rueil avant de rejoindre vos bureaux ou votre atelier? Après tout c’est bien l’idée d’UBER.

Il semblerait qu’Amazon soit plus prudent qu’UBER et veuille s’assurer que sous les aspects légaux et logistiques, et ceux liés aux relations « donneur d’ordre-exécutant » son projet sera parfaitement bordé. Au vu des récents évènements en France c’est moins évident qu’on y pense.

Après avoir chanté On My Way, Amazon ne devrait-il pas revenir à la version originale de Claude François et chanter « Et maintenant, que vais-je faire ?  »

 

aquifers 3721 « Que d’eau, que d’eau »

s’était exclamé le Président de la République, en 1875 à Toulouse en contemplant la crue de la Garonne qui fit des centaines de morts. L’auteur de cette expression devenue célèbre n’était autre qu’un certain Patrice de Mac-Mahon, autrefois Maréchal de France. Plus connu pour son « j’y suis, j’y reste » à Malakoff dans la campagne de Crimée contre les Russes et pour la demande de Gambetta de « se soumettre ou se démettre » après la dissolution de la Chambre en 1877. Il ferait de nos jours le bonheur des twiterriens.

Cent quarante ans plus tard, si Toulouse reste épargnée c’est tout le Bassin Parisien qui se trouve sous la menace d’une pénurie d’eau. En effet, une récente étude de la NASA effectuée dans le cadre du projet GRACE (Gravity Recovery and Climate Experiment), nous révélait que sur 37 bassins aquifères, 21 étaient particulièrement menacés dans le monde et parmi eux le Bassin Parisien dont le taux de reconstitution de la nappe est inférieur à celui de sa consommation. De près d’un millimètre par an, mais suffisamment pour être, sur 21 bassins, le seul en Europe à se voir colorisé en orange.

Nous consolerons-nous en apprenant que la Californie et avec la Floride le Sud Est des Etats Unis (entre autres) seront dans une situation beaucoup plus critique que la nôtre? Nous pouvons en douter car la prise de conscience en France est encore loin d’être partagée.

 

usine volvo 19272000 Pour qui  roule VOLVO?

En 1927, au moment de sortir sa première voiture, un constructeur suédois se posa la question du nom de la marque et de son logo. En bon latiniste, il décida de l’appeler Volvo : je roule. Il ne se fatigua pas plus pour le logo en prenant l’ancien symbole chimique du fer (suédois, bien entendu) dont était fait l’essentiel de sa voiture. Logo qui, en passant, est aussi le symbole de Mars dieu de la guerre et de la masculinité en général.

Quatre-vingt-dix ans plus tard, Volvo finira l’installation de sa première usine aux Etats Unis en Caroline du Sud pour laquelle il aura investi 500 millions de dollars. Il prévoit d’y créer 2000 emplois mais pris entre le marteau de la Gouverneure Nikki Haley et l’enclume de l’Union Auto Workers (UAW) il devra marcher sur une corde raide.

confederate flagEn effet, citant l’échec du syndicat des Machinists & Aerospace Workers à imposer sa présence chez Boeing dans son Etat, Nikki HALEY a tout simplement dit à l’UAW que sa présence n’était pas souhaitée. Ayant déjà perdu contre les opérateurs de Volkswagen qui, dans le Tennessee, avaient refusé de se syndiquer malgré la recommandation de la direction générale à Wolfsbourg, l’UAW entend se battre à mort.

Comme Volkswagen, la direction suédoise de Volvo ira-t-elle recommander la syndication de l’usine face à une Gouverneure qui a eu le courage de demander le retrait du drapeau des Confédérés du Capitol.

distribution des routiers US par age55,5% Routiers pour longtemps ?

55,5% des routiers américains ont plus de 45 ans, alors qu’ils n’étaient que 43% il y a 10 ans et 31% il y a 20 ans. Le pourcentage des plus de 55 ans qui ne constituait que 11% de la flotte en 1993, montait à 26,2% en 2013. Si l’on pense qu’ils peuvent prendre leur retraite « sécu » dès l’âge de 62 ans, on imagine que les transporteurs, les donneurs d’ordre et même les industriels se sentent mal. C’est tout au moins ce que l’APICS nous communique dans son numéro de juin sous le titre « Driver Shortage »

En outre, l’accès à la profession demande un investissement non négligeable. Et les barrières d’entrée sont nombreuses : Bien sûr, le routier doit présenter son permis et sa carte médicale, mais aussi les assurances qu’il doit prendre, la carte d’accès aux ports, les autorisations sécuritaires, et de nombreuses autorisations comme celle de transporter les matières dangereuses. Les formations nécessaires, les coûts d’obtention de ces autorisations, ou des certifications demandent du temps et de l’argent. Le seul permis demande plusieurs semaines de formation et de test et peut coûter jusqu’à 6000 euros. Et tout ceci peut être supprimé à la suite d’une conduite dangereuse, d’une visite médicale ou d’une condamnation.

Et pourtant, on oublie souvent l’importance du routier en tant que représentant du transporteur ou du fournisseur : Le 3PL, Brashares rappelle que « le routier est le seul qui puisse voir le client car c’est lui qui prend ou livre la marchandise. Et pourtant il est traité comme un citoyen de seconde zone« .

Cette situation peut expliquer pourquoi les routiers se sentent en position de force et n’hésitent pas à se vendre au plus offrant comme en témoigne un taux d’attrition annuel de 94% qui dépasse les 100% dans les très grandes flottes.

Et en France, la situation n’est guère meilleure. Saviez-vous que les chauffeurs routiers sont avec les travailleurs manuels et les techniciens ( !) les trois métiers pour lesquels il est le plus difficile de trouver des candidats? C’est le résultat de l’édition 2013 de l’étude consacrée chaque année au sujet par le groupe Manpower.

« Il y a un épuisement de la réserve de main-d’œuvre qualifiée, associé à des conditions de travail dégradées, et à des problèmes politiques qui débouchent  fréquemment sur des tensions entre les gouvernements et les professionnels du transport routier, ce qui nuit à leur image. Cette pénurie n’est pas étonnante ! » estime Philippe, patron d’une petite PME de transports dans la Manche, en Normandie.

« Pourquoi les jeunes ne sont-ils plus attirés par ce métier qui était tellement passionnant il y a encore 15 ans ? Les chauffeurs ne sont plus respectés, les salaires sont trop bas, ils doivent payer les PV eux-mêmes, l’accueil dans les parkings est inadapté et les réglementations ne sont plus en accord avec les réalités de la route… »

Pourquoi travailler dans ce secteur où tout est fait pour décourager les jeunes qui veulent y aller?

 

amazon contest objects (*) 10 Kikipick le mieux?

Décidément il est difficile de se désintéresser d’Amazon. Surtout quand il s’agit d’une initiative – a priori- « désintéressée ». En effet, en juillet 2014, Amazon lançait à l’échelle mondiale l’opération « Amazon picking contest » qui traduit en français devient « kikipick le mieux? »

Les universités du monde entier étaient invitées à proposer une équipe capable d’assurer la meilleure cueillette d’objets aussi divers qu’un livre, un nounours, un paquet d’Oreos, des crayons etc. tous de poids, de consistance, de fragilité et de volume variables. La cueillette de certains objets permettait de gagner des points, alors que d’autres étaient interdits de saisie. Les équipes pouvaient choisir parmi les robots et équipements que l’on retrouve dans les entrepôts. C’était donc toute l’intelligence de saisie et de placement qui était mise à l’épreuve.

robot contest amazon31 équipes participèrent au concours. Parmi elles 3 chinoises, 2 allemandes, 2 indiennes, 2 italiennes, 2 japonaises, 1 espagnole une hollandaise, une suédoise, 17 américaines et zéro française ! Beaucoup de très grandes Universités, dont le MIT, se battaient pour ce titre du meilleur « picker ».

Le gagnant vint de la vieille Europe et de l’Allemagne avec la Team RBO de la Technischen Universität Berlin (TU Berlin) qui en replaçant 10 objets sur 12 devança largement l’équipe du MIT qui ne put en placer que 7. Ce qui donne une idée du challenge.

Zéro équipe française présente! Faut-il lier cette information au fait que la France soit le seul «grand» pays à avoir vu diminuer son nombre de robots industriels sur les dernières années (SC Mag N°92 mars 2015).

 

(*) 60 Les porte-conteneurs géants en question?

marco poloC’est la question que l’on pourrait se poser en apprenant que 60% des économies avancées par les compagnies maritimes ne sont pas dues à l’effet de taille (ou d’échelle) mais simplement à une plus grande efficience des moteurs. Ceci selon un nouveau rapport de l’International Transport Forum une émanation de l’OCDE. De ce fait, la rentabilité marginale d’un nombre croissant d’EVP serait de plus en plus faible pour ne pas dire négative.

Bien entendu cette affirmation est contestée par les compagnies maritimes, mais lorsque l’on constate que ces méga porte-conteneurs ne peuvent utiliser les ports américains ou qu’il faut 50% de plus de temps pour les charger/décharger, nous pouvons nous demander si nous ne nous approchons pas du point d’inversion. (SC mag N°94, mai 2015).

Les Présidents (des compagnies maritimes) ont des soucis à se faire.

 

(*) 70% SOS : les robots débarquent!

foxconn opératrices70% c’est le pourcentage de main d’œuvre directe que Foxconn le géant chinois de la fabrication sous contrat envisage de remplacer par des robots dans les trois années à venir. Il a déjà une usine presque entièrement automatisée à Chengdu.

Pendant ce temps, Midea, un fabricant d’appareils électro-ménagers de la province de Guangdong, prévoit pour fabriquer des climatiseurs grand public de remplacer 6 000 opérateurs par du matériel robotisé. D’ici la fin de l’année, c’est 20% de la main d’œuvre directe qui devra chercher du travail.

Selon le New York Times qui communique cette information, la main d’œuvre chinoise risque de ‘s’évaporer à une vitesse plus grande que celle constatée aux USA et dans les autres pays développés. (Voir SC Mag N°92 de mars 2015).

Une raison de plus pour que la France investisse fortement dans les robots industriels.

  

ezclavage moderne (*) 7000 $ Le prix de l’esclavage moderne

C’est le montant que les travailleurs immigrés doivent payer aux « chercheurs de tête » taiwanais pour se faire embaucher dans les usines sous-traitantes de Patagonia. Et comme ces immigrés n’ont pas le moindre sou vaillant, rien de plus simple que de demander à l’employeur de déduire de leur salaire les mensualités que les embauchés s’engagent à « rembourser » à des taux d’intérêt usuriers.

Patagonia qui s’est fait une image de qualité renommée dans les vêtements et accessoires de sport haut de gamme (comptez 95 euros pour un jean) s’est engagé dans une politique très volontariste en faveur du travail équitable. C’est à l’occasion d’un audit qu’il avait commandé auprès de la société Vérité qu’il a pris conscience de cette forme d’esclavage moderne. Ses fournisseurs trouvaient plus facile de sous-traiter la recherche et l’embauche de leurs salariés. Les conditions étaient telles que la durée moyenne des salariés dans l’entreprise coïncidait le plus souvent avec la fin du remboursement de leur « dette». C’était donc pour eux un cycle infernal de remboursements.

implantations de patagonia (vert: textile, rouge : vêtements

implantations de Patagonia (vert: textile, rouge : vêtements

En toute logique, Patagonia qui avait co-fondé la Fair Labor Association (association du travail équitable) demanda à ses sous-traitants de payer eux-mêmes les frais d’embauche de leurs ouvriers. Il réussit auprès de la grande majorité de ses fournisseurs de premier rang (les vêtements). En revanche, les fabricants de tissus travaillaient aussi pour d’autres entreprises américaines qui étaient bien loin d’avoir la même éthique. Un succès très mitigé, conduisit Patagonia à inviter 40 entreprises de l’habillement pour discuter du problème de l’esclavage industriel. Elles ne furent que 7 à répondre à son appel.

 

(*) 33 Thirty three feet, ce serait le pied !

twin truck trailerC’est ce que pourraient dire CONWAY, FEDEX et tous les autres transporteurs américains qui essaient de faire passer une loi autorisant une longueur de 10,06 mètres pour chacune des remorques du train double (au lieu de 8,50 mètres actuellement). Et une longueur totale pouvant atteindre 25 mètres au lieu de 19,81 mètres actuellement. Il y a toutefois un hic. Car une première proposition de faire passer la charge utile à 97 000 pounds -soit environ 26 tonnes- avec un sixième essieu a été rejetée.

En effet, le Département des Transports a d’abord demandé une étude sur les conséquences de l’allongement des semis à double remorque et l’extension de leur charge. Bien que la loi sur l’allongement des trains risque de passer en attente de l’accord du Sénat et de la signature du président Obama, il ne semble pas que celle sur la charge maximale ait autant de chances. Et quand on voit l’état de certaines autoroutes américaines on peut douter de leur absence de nocivité.

Cela n’a pas empêché les lobbyistes de faire repousser la date d’application de la loi sur une durée minimale de repos de 34 heures entre deux trajets.

Quand on voit les difficultés de circulation de nos semis dans nos cités on peut douter que de telles lois puissent être envisagées en Europe.

 

 

(*) 90% De l’énergie à revendre (ou presque)

oil & gas valueAvec un taux d’auto-suffisance de 90% les Etats Unis peuvent nous regarder de haut. Et comme c’est BP qui annonce ce taux, (BP Statistical Review of World Energy 2015), difficile de le contester. Pour la première fois les USA dépassent la Russie pour l’ensemble « gaz + pétrole”.

La cause,vous la devinez aisément: toutes les nouvelles méthodes d’exploration et d’extraction qui, en 3 ans, ont fait passer le volume de production de 1 million à 1,6 million barils par jour. Conséquence : une baisse des prix significative qui a boosté l’économie américaine et un rééquilibrage « demand vs. supply ».

Pendant ce temps en France, on ne veut même pas tester la nocivité, ou son absence, de ces nouvelles méthodes de production et notre économie continue de stagner!

 

 

Visiteurs, visiteuses, apprenant(e)s, qui êtes vous?

Qui êtes-vous ?

Dans une autre vie et une autre société j’assurais ou animais la préparation à des certifications professionnelles (après les avoir réussies!) et j’avais cette chance d’être en contact direct avec nombre d’entre vous. Cet échange permanent créait un enrichissement permanent pour moi et j’espère aussi pour les participants de nos formations: en 25 ans, plus de 10 000 cadres et responsables de tous types d’entreprise que je retrouve encore avec plaisir lors de manifestations professionnelles.

Aujourd’hui, en moins d’un an, j’aurais probablement «communiqué» avec autant d’entre vous, mais sans vous avoir rencontrés, sans même savoir qui vous êtes.  D’où une frustration que vous comprendrez aisément. Heureusement Google Analytics vient à mon aide avec ses surprises pour me dire qui vous êtes.

Vous êtes jeune

stat idelog agePremière surprise: 61% d’entre vous ont moins de 35 ans. Et 27,5% sont probablement des étudiants : grande satisfaction car n’ayant pas eu de retour des professeurs que j’avais sollicités pour promouvoir le dictionnaire du Management Industriel et Logistique, je m’interrogeais sur son utilité pour vous qui êtes appelés à faire évoluer notre profession. Et ce n’est pas parce que vous avez l’âge de mes petits enfants, que vous ne devez pas me contacter; si je peux vous être utile ce sera avec plaisir. 01 79 30 56 99.

Ce n’est pas pour autant que ceux qui sont plus engagés dans la vie professionnelle et conduisent le changement dans les entreprises  ne sont pas présents sur le site. Le tiers d’entre vous vient peut être y chercher les nouveaux termes qui n’existaient pas ou n’étaient pas diffusés il y a 5 ans : VASP, impression 3D, COP21, matériaux à changement de phase, et bien d’autres que vous pouvez découvrir en déclinant l’alphabet.

Enfin, je salue les anciens qui continuent à visiter le site.

Vous tous, qu’en faites-vous, qu’attendez-vous?

Les femmes enfin!

stat idelog sexDans mes formations, je me réjouissais lorsque, dans les années 90, le pourcentage de participantes atteignait les 15%.

Par la suite, lors des formations BASICS (of Supply Chain Management) ou  EMF (Essentiel du Management des Flux), ou il lui est même arrivé de dépasser les 50% mais c’était pour des formations qui s’adressaient plus aux collaborateurs qu’aux cadres. Est-il utile de vous dire que je me réjouis de voir que nous nous rapprochons d’un point d’équilibre qu’il n’est pas toujours facile à déterminer.

En effet certains postes dans le transport et la manutention sont plus souvent pris par des hommes. Encore que …

News d’ici et d’ailleurs pour juin 2015

Les chiffres du mois de juin 2015

 

1,74 ou 7,41% Faut-il chinoiser sur la position du 7 ?

chine et les 7C’est la question très sérieuse que se pose Diana Choyleva du Lombard Street Research en constatant que contrairement aux chiffres officiels communiqués par le gouvernement chinois, la croissance du PNB en Chine au dernier trimestre 2014 n’a pas été de 7,4% mais de 1,7%.

Cette décélération rapide, traduction d’une chute brutale de la demande en Chine, pourrait être le facteur-clé pour expliquer la baisse globale de la demande en énergie et la baisse concomitante des cours. Et ces cours pourraient encore baisser si la demande chinoise continuait à se contracter. Avec come conséquences la mise en péril de la croissance aux Etats Unis et encore plus en Europe.

Faut-il conseiller au gouvernement Chinois de revenir au boulier ?

 

100 Le handicap, un handicap?

handicapC’est la question qu’après Walgreen’s, Toys R Us et Starbucks, Kroger se pose en annonçant une campagne de discrimination très positive qui l’a conduit à embaucher 11 handicapés avant d’atteindre un effectif de 100 sur un total de 1000 collaborateurs dans son centre de distribution de Cleveland TN. Non pas en application d’un Federal Act on Disabled People ou d’une pression de  la communauté.

Le plus étonnant est que les entreprises précitées ne font pas ça par pure bonté d’âme puisque les normes de performance attendues de ces handicapés sont les mêmes que celles des opérateurs sans handicap, moyennant toutefois une adaptation «peu coûteuse» des postes de travail.

Entre la réglementation à tout crin peu applicable et peu appliquée – quand elle ne conduit pas à la fermeture d’établissements – et la prise de conscience, voire la pression de la communauté, où se trouve l’équilibre?

 

15$ Un SMIC made in USA?

SMIC californienOui, mais un SMIC où le C signifie Californien. 15 $ soit environ 13,5 € c’est le taux horaire minimum qu’à la suite d’un vote de 14 contre 1, la Cité des Anges (Los Angeles) va appliquer en 2020. Suivant en cela des décisions comparables prises par Saint François (San Francisco), Seattle, Oakland  et bien d’autres villes. Il en est attendu une augmentation de la demande et un effet d’entraînement pour les entreprises manufacturières et logistiques, mis à part les ports dont les dockers ont de salaires qu’envieraient même les dockers français.

Encore un exemple de choix entre  la réglementation à tout crin et l’intérêt bien compris.

 

100  3D à la demande

3D UPSPendant longtemps nous nous sommes demandés quand l’impression 3 D allait enfin démarrer. Avec son annonce, CloudDDM (direct digital manufacturing) veut faire changer le monde du marché de l’impression 3D. En effet cette société – dans laquelle UPS a pris une participation significative – va installer pas moins de 100 imprimantes 3D dans le centre de distribution de Louisville, KY.

A la demande, CloudDDM réalisera des prototypes, des pièces détachées, des pièces de rechange. Les clients passeront leur commande en ligne en téléchargeant leur fichier 3D. Un logiciel spécifique en estimera le prix et la production pourra démarrer dès que le client aura payé avec sa carte de crédit. UPS prendra ensuite la main pour assurer la distribution. Début prévu : 3ème trimestre 2015.

Enfin, le décollage de l’impression 3D ?

 

20-30% De l’énergie à reprendre !

CiscoAlors qu’aux Etats Unis le faible coût de l’énergie n’incite pas les entreprises américaines à réduire leur consommation, l’obligation de se confronter au reste du monde les conduit à reconsidérer leur position. C’est ainsi que Cisco a décidé de d’installer des capteurs sur tous les équipements de son usine en Malaisie pour mesurer la consommation électrique instantanée de chacun d’eux.  La généralisation à l’ensemble de ses installations dans le monde entier permettra  à Cisco de bénéficier des tarifications horaires différenciées là où elles existent.

Lors du Gartner Supply Chain Executive Summit à Phoenix AZ, John Kern VP of Supply Chain de Cisco, annonça que cette généralisation devrait permettre de réduire de 20 à 30% la facture d’énergie et d’économiser « beaucoup » de millions de dollars !

Tout comme Schneider Electric, qui a compris depuis longtemps que respect de l’environnement et maîtrise de l’énergie pouvaient faire bon ménage, espérons que les entreprise américaines encourageront une prise de conscience plus globale.

 

14% Quand l’e-commerce a le vent en poupe

panierAux USA, avec une croissance moyenne annuelle de 14% depuis 2008, ceci correspond à un à doublement des ventes tous les 5 ans (*). Selon IHS Global Insights avec des prix et des paniers moyens stables, c’est un doublement des ressources de distribution qu’il faudrait envisager. Cette tendance semble se confirmer puisque c’est un taux de 14,5% qui a été enregistré pour le premier trimestre 2015.

Ceci implique que les e-commerçants doivent repenser leur supply chain, rapprocher les centres de préparation de commandes de leurs clients et proposer de nouvelle solutions, comme les « drive-in » moins coûteuses, certes, pour l’entreprise, mais en reportant une partie des coûts sur le client !

Le problème sera encore plus crucial pour Amazon qui annonce une augmentation de 30,9% de ses ventes pour son premier trimestre 2015 comparées à celles de Q1 2014.

(*) Pour ceux qui sont fâchés avec les intérêts composés retenez le chiffre magique : 7. Pour doubler (les ventes par ex.) avec une augmentation moyenne de 7% il faut 10 ans, mais seulement 7 ans si l’augmentation moyenne est de 10%. En extrapolant avec 14% il vous faudra 5 ans, mais 14 ans avec une croissance de seulement 5%.

 

425211 € Toujours fermes sur les prix ?

Caps ResearchC’est ce que l’on pourrait penser des VP Directeurs des Achats aux Etats –Unis, si  l’on estimait qu’ils ne se battent que sur les prix. 464 756 $, c’est en effet, en moyenne, ce qu’ont perçu les Chief Procurement Officers américains selon une enquête de CAPS Research, un institut financé par l’ISM : Institute for Supply Management bien connu pour ses indices ISM publiés au début des chaque mois.

Il faut préciser que ce montant moyen est composé d’un salaire de 287 151$ et d’un bonus de 180 000 USD, pas si moyens que çà. Peu de chose ( ?) à côté de ce que reçoivent les CPO dans les biens de grande consommation avec un total de de $ 750000. Pour mémoire, rappelons qu’il y a déjà 30 ans, les achats comptaient pour plus de de 80% dans le prix de revient des appareils grand public.

Cela ne vous suffit pas ? Alors ajoutez des stock-options d’une valeur moyenne de $ 774 000 (environ 700 000 €) et une augmentation moyenne de 5% depuis 2008.

Vous comprendrez alors que ce n’est pas une simple politique de baisse des coûts qui justifie de telles rémunérations mais une nouvelle approche de collaboration avec les fournisseurs qui deviennent de véritables partenaires avec les avantages et les risques associés.

News d’ici et d’ailleurs pour mai 2015

 

 

 

 

 

 

Avec ces news de mai 2015, vous retrouverez outré les rubriques du SC mag de mai 2015 la seconde « MDD ou pas MDD? » qui n’y avait pas trouvé sa place.

 

En attendant la 22, 21 v’la la COP …

COP21Rassurez-vous la « Conference of Parties » qui se tiendra à Paris du 30 novembre au  11 décembre 2015 n’aura pas besoin de police pour faire respecter les engagements que prendront ( ?) les représentants de plus de 180 pays pour rechercher des solutions aux problèmes environnementaux et notamment celui du réchauffement climatique.

COP21est censée obtenir des engagements chiffrés de tous les pays sur une réduction des gaz à effet de serre. Mais selon un récent article du Huffington Post, les engagements au niveau de chaque pays sont rapidement contraints par leur intérêt économique, et d’autres solutions devraient être explorées.

Selon Jacques ATTALI (l’Express du 18 mars 2015), « la présidence française (de COP21) devrait avoir dès maintenant le courage d’anticiper son échec, de prendre acte qu’elle ne pourra pas sans doute imposer une réduction des émissions mondiales de CO² et concourir plutôt au développement des techniques de captation du gaz … »

Espérons qu’avec la COP22, tous les feux passeront finalement au vert.

53% MDD ou pas MDD ?

part de MDDEn voyant le parking du Carrefour de Divonne les Bains plein à craquer de voitures immatriculées en VD ou GE, ou mesurant la puissance de Migros, et des COOP en Helvétie on ne s’étonnera pas que les MDD (Marques De Distributeurs) françaises y fassent un malheur. Ou plutôt un bonheur : celui des Suisses. Bonheur relatif toutefois puisque le coût de la vie y reste très élevé me confiait une franco-portugaise venue passer le premier mai en France. «Tu te rends compte : une truite deux fois plus grosse et deux fois moins chère chez Carrefour qu’à Lausanne! »).

En France avec la 8ème position sur 20 et 36% de part de marché (chiffres 2011), les MDD ont-elles encore des marges de progression ? Probablement bien qu’on reste au-dessus des chiffres annoncés en Amérique du Nord (18.4% au Canada et 17.5% aux US). Mais, avec 30%, faisant cavalier seul, le distributeur canadien Loblaw se félicite de prendre des parts de marché  sur ses concurrents. Selon son CIO, Bruce Burrows, cette croissance est essentiellement due à ses MDD. Aucun chiffre sur Walmart qui par ailleurs continue à promouvoir fortement une collaboration étroite avec ses fournisseurs.

Jusqu’où iront les MDD ? L’avenir nous le dira.

13 Taillables et corvéables à merci ? Non, merci !

corvéablesCe ne sont pas moins de 13 distributeurs de l’Etat de New-York qui sont sous les feux de la rampe, pour une accusation qu’ils auraient bien aimé éviter. Pour eux la qualification « taillables et corvéables à merci » semblait aller de soi lorsqu’il s’agissait de leurs employés.

En effet ils avaient mis en place un système automatisé de gestion des plannings à court terme qui décidait pratiquement en temps réel d’une affectation des caissières, magasiniers, etc. basée sur les niveaux de vente dans un magasin donné. Via des mobiles ou des textos, ils pouvaient être  « convoqués » sur le champ ou au contraire se voir priés de rester à la maison alors qu’ils avaient déjà organisé la garde de leurs enfants. Bien que des lois étaient censées les protéger contre de tels abus, elles n’étaient pratiquement jamais respectées.

Flexibilité : 100, sécurité : 0. La balance va devoir commencer à se déplacer. Mais une chose est sûre : elle ne basculera pas vers l’autre option Flexibilité : 0, sécurité : 100 que certains voudraient appliquer en France.

 

10 000 milliards Etiquette vs. Code barre : la guerre est déclarée ?

bar code vs RFIDPar leur capacité à stocker et communiquer un grand nombre d’informations, les étiquettes RFID présentent un avantage indiscutable sur les code-barres. Mais, jusqu’à présent leur utilisation était limitée car les métaux et les liquides interféraient avec le signal RFID et les rendaient trop souvent inutilisables. En outre, avec un prix de revient plus de 100 fois inférieur au RFID, le code-barres, pouvait couler des jours heureux.

Mais il semblerait que « down under » l’université australienne de Monash (Etat de Victoria) soit en train de rebattre les cartes. En effet, Nemai Karmakar, chef de son Département « Electrical and Computer Systems Engineering » vient d’annoncer qu’après de longues années de recherche (pendant lesquelles MOTOROLA s’était cassé les dents), il sera possible d’imprimer des étiquettes RFID avec une simple imprimante à jet d’encre et cette étiquette pourra être fixée aussi bien sur les canettes en métal de Breizh Cola que sur les bouteilles en plastique de Plancoët ou celles en verre de l‘Auganaise (une bière faite par des ch’tis dans ma commune).

Avec un coût de revient équivalent à celui du code barre mais avec un volume d’information incomparablement supérieur, ce nouveau type de RFID est appelé à se substituer aux 10 000 milliards de code-barres. Seul bémol, car il y en a un, il faut un lecteur spécifique.

Si cette découverte se concrétise, c’est un bouleversement auquel nous devons nous préparer, mais il faudra des années, sinon des lustres voire des décades avant de voir disparaître le code-barres. … s’il disparaît effectivement ! 

 10 Quelques lignes pour vous doper ?

lignes de codeC’est un autre pari qu’Amazon vient de lancer. Pas plus de 10 lignes de code (et non de coke)  suffiront pour doper les ventes de ses clients industriels. Prenons un exemple : supposons que vous vous appeliez Breizta (*) et que vous vendiez des “carafes filtrantes pour tous les goûts (sic)”  ou que vous vous appeliez Sister et vendiez des imprimantes à jet d’encre. Bien entendu, c’est sur les cartouches  que vous ferez votre marge. Quoi de plus simple que d’installer sur votre site ces 10 lignes de code et, pour vos clients, un bouton  “commandez, c’est livré”. En un clic, la commande est transférée sur Amazon qui se charge de la livraison sans que vous n’ayez rien à faire.

Dash Replenishment Service c’est la nouvelle offre d’Amazon qui intéresse les industriels précités sans oublier Whirlcoq, le fabricant bien connu de lave-linges. Toutefois, pour ce dernier, le nom du service peut prêter à confusion sauf s’il ne propose pas de Dash !

Amazon veut même  aller plus loin: en proposant un réapprovisionnement automatique basé sur une prévision de consommation des cycles de lavage par exemple.

N’oubliez pas de le déconnecter si vous partez pour un tour du monde !

(*) Si Breizta, Sister, et Whirlcoq sont de piètres déguisements de sociétés bien connues, en revanche, les 3 produits cités précédemment sont bien appréciés en pays Gallo.

18 Quand les gros porte-conteneurs prennent du bidon, moins réactifs …

marco polo 016 000 EVP

marco polo 016 000 EVP

… ils ont besoin de beaucoup plus de temps pour les opérations de chargement et déchargement soit 18 jours pour les 18 000 EVP contre 12 jours pour les 13 000 EVP de la génération précédente. Ceci selon des statistiques de Drewry Shipping sur les ports européens et asiatiques car aucun port américain n’est actuellement capable de les accueillir.

La raison en est toute simple. L’augmentation de capacité ne s’est pas traduite par un allongement proportionnel du bateau, mais par un élargissement et une plus grande hauteur d’empilage des conteneurs. Ainsi, à titre d’exemple, le Maersk de 18300 EVP n’est que 25% plus long que le Regina de 7400 EVP alors que sa capacité lui est supérieure de 150%. Conséquence : dans sa travée, chaque portique doit aller chercher ou déposer ses conteneurs plus loin et plus haut, augmentant ainsi le temps total de prise en charge.

Faut-il attendre de cela une inflexion de la courbe de lancement des méga porte-conteneurs ? Bien que le marché soit déjà surcapacitaire, nous pouvons en douter.

 

11% Quand le dragon crache des flammes … qui peut lui résister?

dragon chinoisC’est la question que nous pouvons nous poser. Face à ce triplement des unités produites par la Chine de 2003 à 2013, ce n’est pas l’Inde qui n’aura que doublé sa production en 10 ans. Encore moins la Corée dont l’augmentation n’aura pas dépassé 80% pendant cette même période.

Comme attendu, les pays occidentaux sont à la traîne. C’est l’Allemagne qui s’en sort le moins mal mais ne fait pas mieux que 20%. Les Etats Unis affichent un pâle  14% et il leur faudrait plus de 50 ans  pour arriver au même niveau que l’Inde.

Quant à la France … comme disent les américains « you don’t want to know! »

  

115% Une efficience hors normes

supertruck DaimlerC’est selon le Département US des Transports l’exploit réussi par Daimler Trucks dans la cadre du programme et du concours Super Truck qui visait une efficience de consommation de seulement 50%.

Ceci se traduirait traduit par une consommation de 19 litres aux cents pour un 30 tonnes (PTC) roulant en moyenne à 100 km/h. Ceci a été permis grâce à une multitude d’innovations : tracteur et remorque plus aérodynamiques, pneus à faible résistance, transmission hybride, panneaux solaires … bref, la totale. Tellement totale que Daimler Trucks avec sa filiale motoriste Detroit Diesel nous informe que certaines des innovations annoncées peuvent ne pas être commercialement viables.

Mais le chèque de 50 millions de dollars lui reste acquis.

 

500 Millions : OUPS ou UPS?

OUPS ou UPSC’est environ le nombre de km que les camions “alternatifs” d’UPS ont parcouru sur tous les continents pour tester les solutions “alternatives” au moteur traditionnel diesel ou essence et ce chiffre devrait être triplé d’ici 2017.

Déjà plus de 6000 véhicules fonctionnent à l’électricité ou au gaz ou sont hybrides.  Selon Bruce Margopoulas, VP d’Engineering chez UPS pour obtenir un retour sur investissement ces véhicules doivent rouler chaque jour et pratiquement au maximum de leur capacité.

UPS attend beaucoup de cette exérimentation en grandeur réelle qui devrait aussi bénéficier au reste de l’industrie.