Author Archives: Michel

Schneider Electric un champion méconnu ?

70% Schneider Electric un champion méconnu ?

Dans “4 femmes que j’admire” de notre numéro 107 de SCMag, nous listions en premier Annette CLAYTON qui cumule les postes de CEO de Schneider Electric North America et de VPE Supply Chain Manager Schneider Electric World Wide. Fallait-il s’en étonner ? Certainement pas, lorsque l’on sait que, dans son précédent poste, elle avait réussi à placer DELL à la quatrième place du classement par Gartner des 25 meilleures Chaînes Logistiques.

En me réjouissant de l’avoir vue arriver chez Schneider (N°85 de SCMag en juin 2014), je fus surpris de constater un peu plus tard, en 2015, que sa société ne figurait toujours pas dans le classement de Gartner. Et il fallut attendre 2016 pour la voir entrer à la 25^ème place dans le classement mondial de Gartner (seulement?) et passer de la 10^ème à la 5^ème place dans le classement européen derrière Unilever, H&M, Inditex (Zara) et Nestlé.

du plus petit au plus grand: une gamme impressionnante et très diversifiée

Maintenant regardez ces quelques chiffres caractéristiques de Schneider Electric:

– 260 usines réparties sur les 3 pôles : Europe, Amérique, Asie,

– Plus de 450 000 références de produits industriels Grand Public et High Tech,

– 55 000 fournisseurs,

– Plus de 100 centres de distribution,

– Des délais de livraison qui vont de la journée (sur stock) pour les produits grand public à des mois pour les projets d’ingénierie,

… et comparez-les aux vendeurs de vêtements ou de produits alimentaires ci-dessus et dîtes-moi si nous pouvons les classer dans la même ligue.

Lorsqu’en plus, c’est une revue anglaise (Supply Management) qui met en valeur son pourcentage de commandes prises en ligne, soixante-dix pour cent, il faut vraiment se poser la question !

PS : lors de la conférence organisée par Interlog avec SCMag, (Newsletter N°2350) Jean Baptiste DELAFOY, VP Transport de Schneider, nous montrait sur un sujet très pointu comment il avait pu améliorer de façon très significative la qualité de factures de ses fournisseurs de transport et gagner des millions d’euros… Je ne fus pas surpris d’y voir une version revisitée de quelques slides que j’avais trouvées 5 ans plus tôt dans une présentation d’Anette Clayton sur Dell. Preuve s’il en était besoin de la cohérence et de la consistance de la Supply Chain et de ses VP chez Schneider.

Un mystérieux épicier de quartier ?

Alors qu’Auchan met en route un entrepôt de 20 000 m² pour servir ses clients parisiens à H+6 (NL 2361 du21/10), un mystérieux commerçant se contente de 1370 m² pour ouvrir un magasin de proximité à Seattle. Avec une vision différente puisque, selon la demande de permis, son ”magasin”n’aura ni gondoles, ni linéaires, ni caisses. Ce ne sera en fait qu’un entrepôt et un centre de livraison. Les clients passeront leurs commandes sur internet et, 15 minutes plus tard pourront aller les prendre. Comme les places sont très limitées en centre-ville, ils peuvent réserver l’un des 8 emplacements de collecte où leur commande sera livrée dans les 5 minutes de leur arrivée. Et s’ils se présentent sans avoir commandé au préalable, munis d’une tablette mise à leur disposition, ils pourront créer leur shopping list à partir des stocks disponibles et, toujours 5 minutes plus tard, prendre leur commande dans une zone de livraison. Avec un effectif maximum de 15 personnes dont 3 à 5 pour charger les voitures, ce mini centre, qualifié de ”drive up” pourrait s’implanter facilement dans les centres villes et concurrencer les épiciers de quartier.

Mais qui était ce mystérieux commerçant ? Pour découvrir l’initiateur de ce mystérieux «project X» il fallut la perspicacité des journalistes et probablement l’erreur d’un sous-traitant lorsqu’il fit une demande rectificative pour des “storage racks insulation plans on main floor for Amazon”. Et c’est ainsi que nous pûmes lire : ”Yes, Amazon is behind that drive-up grocery store coming to Seattle’s Ballard neighborhood”. Et si ce pilote tient ses promesses, c’est une centaine de ces ” épiceries de quartier” qui pourraient voir le jour en en 2017 aux US.

Après cette nouvelle possibilité d’atteindre ses clients, que pouvons-nous encore attendre d’Amazon ?

L’Allemagne première puissance maritime du monde ?

L’Allemagne première puissance maritime ?

Oui, mais pas à Hambourg comme on pourrait l’imaginer. Plus probablement à Francfort dans les profondes ( ?) poches des banques et des fonds d’investissement allemands qui détiennent 29% de la flotte mondiale des porte-conteneurs.

Depuis déjà deux ans et demi et à plusieurs reprises (N°84, 94, 100, 101, 105), SCMag tirait la sonnette d’alarme qu’apparemment personne ne voulait entendre. Les compagnies n’arrêtaient pas de commander des porte-conteneurs de plus en plus gros, alors que les taux de fret s’effondraient. Afin d’optimiser leur taux d’occupation elles faisaient, défaisaient et refaisaient des alliances. Jusqu’à ce qu’un maillon faible, le Sud-Coréen Hanjin, soit abandonné par ses banques et laisse ses bateaux à l’abandon en pleine mer, ou en attente devant les ports, ou même saisis par des créditeurs inquiets. Sans parler des chargeurs qui essaient de tracer leurs conteneurs par satellite afin de rassurer leurs clients.

Résultat de ce débâcle d’Hanjin, les fonds d’investissement allemands spécialisés ne savent plus à quel saint se vouer. Eux qui espéraient doubler leur valeur en 20 ans, l’ont vue chuter de 95% en moins de 3 ans. Obligés de vendre leurs navires à des prix cassés sur un marché surcapacitaire, ils risquent de se retrouver tous dans le triangle des Bermudes.

Avec une Deutsche Bank fustigée par Sigmar GABRIEL le ministre allemand de l’économie, ce n’est plus un avis de tempête mais d’ouragan pour les banquiers allemands.

Dernières nouvelles : L’Allemagne détient aussi le record pour le plus jeune porte-conteneurs mis à la casse. Dix ans, c’est l’âge du Viktoria Wulff, de la classe Panama d’une capacité de 4546 EVP propriété de la société allemande Erste RHW Schiffahrt.

Inquiétant ? Non car nous savons que l’Allemagne aura fait sienne la devise chère à Anne HIDALGO « Fluctuat nec mergitur ».

19% Quand Amazon veut tailler un costume à Walmart

Quand Amazon veut tailler un costume à Walmart …

Il n’y va pas par quatre chemins et tous les autres e-boutiques de vêtement peuvent se faire du souci.

En effet, selon Bloomberg, les derniers chiffres de Morgan Stanley laissent à penser qu’en 2020 Amazon détiendrait 19% du marché américain des vêtements soit presque trois fois sa part de marché actuelle qui atteint 7% avec 15 milliards d’euros.

Déjà en tête des ventes en ligne devant Macy’s, Nordstrom, Kohl’s, et l Brands (Victoria Secret), Amazon n’est encore que 4^ème tous canaux confondus sur le marché des ventes de vêtements aux US derrière TJX, Macy’s et bien entendu Walmart dont le total des ventes atteignait 22 milliards d’euros en 2015.

Mais toujours selon Bloomberg, si le taux de croissance d’Amazon se maintient, il ne faudra que quelques années avant que Walmart doive aussi lui céder sa première place.

Une guerre en dentelle à l’issue annoncée ?

PS : En fait, Amazon et le Département du Commerce américain ne nous communiquent que le chiffre d’affaire réalisé en direct par Amazon. Ils omettent tout celui qui est réalisé pour le compte de ceux qui nous livrent à partir de la plateforme d’Amazon. Selon USA Today et les analystes de Piper Jaffray ce n’est plus seulement 15% (déjà énorme) mais 30% du e-commerce américain qui seraient administrés par Amazon, soit 125 Mds de dollars américains !

Chine: une baisse drastique des coûts logistiques ?

Chine: une baisse drastique des coûts logistiques

Et quand nous disons drastiques, nous sommes probablement en dessous de la réalité. En effet, le gouvernement chinois vient de prendre conscience que ses coûts logistiques atteignent 18% du Produit National Brut, alors qu’ils sont inférieurs à 8% aux Etats Unis (7,86% pour être précis) et encore moins en Inde, son concurrent émergent. En conséquence, il a fixé à 16% l’objectif à atteindre à l’issue d’un plan de 6 ans. Face à la performance des autres pays, une telle modestie peut surprendre puisque cela ne se traduirait que par une baisse de 11% des coûts logistiques. Mais ceci est bien révélateur de la situation catastrophique de la logistique sur le territoire chinois : corruption, lourdeur administrative, absence de collaboration entre les différents modes de transport et entre les régions, péages et taxes multiples induisent des gaspillages que l’on pourrait évaluer à 50%.

Il était donc normal que le gouvernement décide d’intervenir lourdement sur ce secteur. Selon le Ministre des Transports, “le modèle logistique traditionnel chinois n’est plus supportable“ et cela doit se traduire par une baisse de 0,5% du coût des produits transportés. Il recommande entre autres une intégration des prestataires de service et d’entreposage, avec des fusions si nécessaire, et une plus grande utilisation des 3PL.

Mais quelle Longue Marche des dizaines millions de TPE et PME chinoises devront entreprendre pour atteindre ce (petit) niveau d’excellence ?

44,5 cents cher gazole!

44,5 cents cher gazole!

En apprenant que l’Etat de New Jersey a décidé de faire passer la taxe sur le gazole de 17,5 cents à 44,5 cents le gallon soit une augmentation de 11 centimes d’euro par litre, (contre seulement 5 centimes pour l’essence) vous me direz qu’il n’y a pas de quoi en faire un plat et encore moins une Brève même très brève. Il est vrai qu’en France nous sommes habitués à subir des augmentations de taxe autrement plus substantielles.

Mais aux Etats Unis, cette information a mérité la Une d’une revue spécialisée. Et lorsque vous saurez que cette augmentation a été décidée à la demande des routiers de l’ATA: American Truckers Association, vous pouvez vous demander si quelque chose ne tourne pas rond au royaume du dollar ou si ce ne sont pas les ECOGREENS qui ont pris le contrôle de l’ATA.

Et pourtant la raison est évidente pour vous qui avez roulé sur la I 95, la I 195 ou les autre autoroutes du New Jersey. Car ce sont près de deux milliards de dollars qui pourront ainsi être consacrés à leur remise en état plus que nécessaire. Autre différentiation, cette augmentation sera étalée sur deux ans permettant aux transporteurs de réduire leur consommation en conséquence par exemple en adoptant la technique du « Peloton » présentée dans le N°87 de SCMag en septembre 2014.

Et si, en France, nous reposions la question de l’ECOTAXE ?

Sewbots vs. Adidas ?

Sewbots vs. Adidas : un titre un peu réducteur ou un signal d’alarme ?

Au début de l’année 2016, l’annonce du lancement de « speed factories » par Adidas n’avait pas rencontré un grand écho et ce d’autant qu’elle se contentait de mettre en avant la réactivité et la proximité du client qu’allait permettre la robotisation de l’assemblage de ses chaussures.

Mais l’OIT (Organisation Internationale du Travail) l’a vu sous un autre angle puisqu’elle lance un cri d’alarme en dénonçant les « sewbots”. Ces robots d’automatisation de l’assemblage des vêtements et des chaussures pourraient remplacer à terme 90% des emplois au Cambodge, au Vietnam en Indonésie en Thaïlande en Malaisie etc. soit de l’ordre de 9 millions d’emplois.

Qui plus est, et Adidas nous l’avait déjà annoncé, les postes restants ne seront plus localisés dans ces pays à faible coût main d’œuvre mais disséminés plus près des clients aux Etats Unis et en Europe à qui elles pourront offrir une personnalisation quasi illimitée et des délais très courts.

Seules les bandes resteraient blanches, et encore …

Une autre menace se profile t’elle à l’horizon? C’est ce que Stratasys veut nous faire croire en nous présentant sa chaussure multi-couleurs et multi-composants réalisée en 3D et en une seule opération. Impressionnant !!!

Une question : qu’en est-il des lacets? Faudra t’il faire encore appel à Fernand Raynaud ?

Dernière nouvelle: Selon Fortune du 20/10/2016, Reebook va ouvrir un nouveau laboratoire une « Liquid Factory » à Lincoln (R.I.) pour concevoir en 3 D de nouvelles chaussures qui seraient fabriquées aux USA. Le composant serait un liquide à base d’uréthane fourni par BASF. Déjà 300 prototypes fabriqués selon ce principe dans le Michigan et le Massachussetts sont offerts à $189,50$ la paire.

Le Groupe de combat N°12 en guerre contre Amazon ?

Le Groupe de combat N°12 en guerre contre Amazon ?

En déposant son brevet N° US 9 395 950 B2 Amazon envisageait d’utiliser les réverbères comme support de plateforme pour permettre à ses UAV (Unmanned Aerial Vehicles) ou en français ses VASP (Véhicule Aérien Sans Pilote) d’y déposer leur colis pour qu’ils soient repris par un “drone“ livreur ou pour recharger leur batterie ou encore reprendre un autre colis. En somme la version 21^ème siècle du “ relais de poste“ … mais sans le gîte et le couvert !

Cette information toute anticipée qu’elle soit a provoqué une vive inquiétude dans une population qui y voit un risque réel d’envahissement de son territoire. Avec force claquettements, sa présidente nous a dit qu’elle craint que ses gites soient réquisitionnés tant leurs caractéristiques en aire et en altitude conviendraient mieux que les réverbères aux missions confiées aux VASP.

Elle envisage même de créer une escadrille, le Groupe de Combat N°12 * qui attaquerait les drones dès qu’ils manifesteraient leur intention de se poser dans leurs nids. Reprenant en cela le nom de l’Escadrille des cigognes qui avec ses 404 victoires s e rendit célèbre avec notamment Georges GUYNEMER et Roland GARROS.

(*) Appellation officielle de l’Escadrille des Cigognes

Amazon, prends garde à toi !

16ème des Countries top in Logistics : quand le gouvernement s’em…mêle

16^ème des “Countries top in Logistics“ : quand le gouvernement s’em…mêle

“La France fait partie des pays du monde les plus performants pour sa logistique. C’est un facteur déterminant de notre compétitivité, qui représente 10 % du PIB national, 200 milliards d’euros de chiffres d’affaires, et 1,8 millions d’emplois. Notre pays est notamment reconnu pour la qualité de sa main d’œuvre, de son maillage d’infrastructures et d’équipements, ou encore la disponibilité de ses terrains. Mais cette position n’est jamais acquise et la France doit encore progresser pour devenir un leader mondial. Classée seulement au 13ème rang mondial de la logistique (indice Banque mondiale), loin derrière ses voisins les plus proches, la sous-performance logistique de la France coûterait chaque année entre 20 et 60 milliards d’euros à notre économie” (Royal, Macron, and Vidalies 2016, 2).*

Cette citation en tête du long rapport (76 pages) de la Banque Mondiale sur la performance logistique des 160 pays qui ont fait l’objet de son étude devrait nous remplir de fierté. Pensez-donc : deux Ministres et un Secrétaire d’état se sont réunis pour concocter ce texte et nous faire croire non seulement que tout va bien mais que tout ira mieux dans le meilleur des mondes.

Hélas, hélas, trois fois hélas, si ces hauts dignitaires lisaient ce rapport en 2016 – ce dont je doute – ils verraient qu’entre 2014 et 2016 nous sommes passés de la 13^ème à la 16^ème place.

Certes, nous sommes habitués à voir la France régresser depuis 2012 dans les classements internationaux et par exemple, la retrouver 19^ème pour la résilience de sa Supply Chain. Mais sur quelles bases la Banque Mondiale s’est-elle appuyée pour sortir ce Logistics Performance index (LPI) ?

Pour mesurer ce LPI Logistics Performance index (LPI) 6 critères ont été pris en compte et aucun d’eux ne nous positionne mieux qu’à la 13^ème place:

1 – l’efficience des douanes et du passage de la frontière (17^ème)

2 – La qualité de l’infrastructure du commerce et du transport (15^ème)

3 – la facilité à organiser des livraisons concurrentielles (20^ème)

4 – la compétence et la qualité des services logistiques (19^ème)

5 – la capacité à localiser et à suivre les expéditions (15^ème)

6 – la capacité à respecter les délais de livraison (13^ème)

* Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, Alain VIDALIES est Secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche auprès de Ségolène ROYAL, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat. Un Secrétariat fourretout dans un Ministère fourretout.

Et pourtant, donnons quelques chiffres pour mieux mesurer l’importance de la logistique :

Education nationale : 6% du PIB, 1 052 000 salariés dont 770 000 enseignants

Agriculture : 3% du PIB 700 000 exploitants

Logistique : 10% du PIB 1 800 000 emplois

Après ces belles déclarations de nos ministres, à quand un Ministère de la Logistique ?

Les champions cachés de l’Allemagne

1307 Les champions cachés de l’Allemagne

Lorsque l’on parle de champions allemands on pense aussitôt à BMW, Siemens ou Bayer mais lorsque l’on sait que l’Allemagne n’a que 28 entreprises dans le classement des Fortune 500 bien moins que la France ou le Royaume Uni on pourrait se demander si son poids n’a pas été exagéré. Mais lorsque l’on s’intéresse aux “champions cachés“ et que l’on sait que celle-ci compterait 1307 champions cachés, soit 9 fois plus que le Royaume Uni et la France réunis et presque 50% des 2746 recensés dans le monde, nous pouvons nous demander si ,une fois de plus, nous n’avons pas su apprécier la situation de l’industrie en France.

Mais un champion caché c’est quoi ?

C’est le plus souvent une entreprise familiale qui répond à 3 critères :

Elle fait partie des 3 premières dans le monde ou est la première sur son continent
Elle a un chiffre d’affaire inférieur à 4,5 milliards d’euros ($5 billion)
Elle est peu connue du public général

C’est ainsi l’exemple de Delo qui fait des adhésifs spéciaux pour 80% des smart cards et 50% des mobiles, même les Iphones. Ou de Tetra très bien connue des seuls aquariophiles puisqu’elle détient 60% du marché mondial des aliments pour poissons ornementaux.

Lorsque l’on sait que le taux de turnover des champions cachés allemands est de 2,7% contre 7,3% pour le reste de l’Allemagne et autour de 30% pour les USA, lorsque l’on sait que leur marge est de 7,3% contre 6,3% pour les 110 plus grosses entreprises allemandes, nous pouvons imaginer qu’elles ont beaucoup de communautés de pratiques. Voici 7 leçons que nous pouvons retenir :

Elles se donnent des objectifs extrêmement ambitieux en termes de croissance et de conquête du marché.
Elles se focalisent sur des niches étroites dont elles optimisent la chaîne de valeur.
C’est par la mondialisation que ces niches étroites s’ouvrent un marché très large.
Avec l’innovation comme moteur, leur efficience des activités de recherche et de développement est 5 fois supérieure à celle des grands groupes.
Avant même l’innovation, leur plus grande force réside dans la satisfaction de leurs clients.
La loyauté des employés et leur qualification très poussée en garantissent la pérennité.
Elles bénéficient d’un management très fort, voire autoritaire, dans les principes mais flexible dans les détails.

Combien de petits patrons français attendent qu’on les libère de leurs carcans administratifs, réglementaires et fiscaux pour devenir, eux aussi, des champions cachés.