Author Archives: Michel

News d’ici et d’ailleurs pour le mois de septembre 2014

5% : Femmes je vous aime!

jukien clercLorsque Julien CLERC fit cette déclaration d’amour aux femmes, se doutait-il que 45 ans plus tard il devrait la refaire dans les mêmes termes? Tout au moins à l’intention des PDG des Fortune 500, car, selon Forbes pas plus que 5% d’entre eux confient la responsabilité de leur supply chain à des femmes et, ceci, alors même que 15% des fonctions «Executive » sont remplies par des femmes et que 37% des étudiants en SCM sont des étudiantes.

En France, chez MGCM, ce ne sont pas moins de 30% de femmes qui prépareraient la certification Supply Chain Professional (CSCP).

Faut-il nous consoler que General Motors ait fait appel à une VPE ancienne Supply Chain Manager, Mary BARRA, pour redresser la barre et remettre GM sur les rails. 

 130 : Target à nouveau on target?

TargetDans nos News de juin nous avons vu comment une erreur d’étiquetage sur la quantité avait failli remettre en cause l’implantation de Target au Canada. Ruptures de stock, incertitudes sur leur niveau ont conduit Target à faire un reset complet (ou une RAZ) de leur Supply Chain au Canada, avec des centaines de temps (intérimaires) pour compter et reétiqueter tous les produits stockés dans les 3 centres de distribution et les 130 magasins. A ce jour, le coût total atteindrait le milliard de dollars.

Cher, cher, pour un inventaire tournant qui ne tournait pas rond !

 1,4Md de dollars : je te tiens, tu me tiens par la barbichette…

GM VS TOYOTA etcC’est pour les enfants un jeu perdant au milieu d’un éclat de rires. Mais lorsqu’il s’agit d’un jeu à un milliard d’euros, il serait peut-être bon d’entrer dans la cour des grands. C’est ce qu’apparemment les équipementiers et encore plus leurs donneurs d’ordre n’auraient pas compris selon Planning Perspectives. Selon ce cabinet de conseil américain, faute de s’asseoir autour d’une table et de rechercher des possibilités de synergie avec ses équipementiers dans une approche gagnant-gagnant, à lui tout seul General Motors aurait perdu 152 $ par véhicule soit au total 400 M$.USD.

Deux pots de terre ou deux pots de fer ? Collaboration, vous avez dit collaboration ?

 100.7 : La croissance au rendez-vous ?

croissance au RVIl aura fallu 7 ans aux Etats-Unis pour retrouver le niveau de production Industrielle d’avant la crise de 2007. Ce qui en avril 2014, était un timide espoir (voir SC Magazine N°83, page 76),s’est concrétisé en juillet et avec une marge telle qu’elle restera positive après l’annonce des chiffres définitifs.

Pendant ce temps, en France, nous restons scotchés à plus de 15% de retard sur les chiffres de 2007.

Mais soyez rassuré(e), pour la France aussi la croissance sera au rendez-vous : en 2015, sinon en 2016 et encore mieux en 2017. Cheers !

 100 : Une décroissance pour mieux rebondir

P&GAvec les derniers Jeux Olympiques Procter and Gamble a su imposer ses initiales P&G (en français, prononcez PéGé) pour fédérer ses nombreuses marques. Trop nombreuses à son goût semble-t-il puisque ce ne sont pas moins de 100 marques ou lignes de produits pas assez sexy qui passeront à la trappe ou seront mises en vente. Approche apparemment justifiée lorsque l’on sait que les 80 à 90 marques restantes compteraient pour 90% du chiffre d’affaire et surtout 95% des bénéfices sur les trois dernières années. .

Selon les analystes de Bernstein, Duracell et Braun pourraient faire partie de la charrette, mais heureusement pour nos chères petites têtes blondes les Pampers continueraient à accompagner leurs démarches hésitantes. (ai-je écrit « têtes » ?)

 $1.60 Quand l’IMF va au charbon et tire à boulets rouges sur le diesel

christine lagardeOui, c’est bien l’International Monetary Fund qui a décidé d’intervenir dans le débat en proposant d’augmenter les taxes sur le diesel et le charbon. En raison de son coût total, et notamment social (santé) et environnemental, l’IMF propose qu’une surtaxe soit appliquée sur le diesel. ($1.60 par gallon aux USA). Mais pour le charbon, Christine LAGARDE est encore plus dure, puisque dans sa conférence du 31 juillet 2014, elle déclarait que, pour compenser ses effets néfastes, c’est une surtaxe égale aux deux tiers du coût du charbon qu’il faudrait appliquer.This is about the dirtiest of all fuels …

Pendant ce temps, l’Australie, protégée ( ?) par ses immenses étendues vient de supprimer la taxe carbone que payaient ses 350 plus grosses entreprises, tout en déclarant vouloir maintenir ses objectifs environnementaux !

2025 : It’s a long way to … the Highway Pilot

highpilotDeux projets bien différents sont actuellement proposés aux transporteurs:

1 – Aux Etats Unis “Peloton” permettra de synchroniser le déplacement de deux camions, ou plus faisant partie ou non de la même flotte dès lors qu’ils sont munis de ce même système de synchronisation. Distance entre camions (15 mètres au lieu de 50), freinage d’urgence seront gérés par le système, mais le chauffeur restera maître du véhicule. Les baisses de consommation attendues de ce fonctionnement en « train » seraient de 5 % pour le leader (vitesse régulière) et de 10% pour le ou les suiveurs (phénomène d’aspiration bien connu des coureurs du Tour). Elles suffiraient pour justifier le coût du système. Démarrage prévu en 2015.

2 – en Allemagne, c’est un constructeur, Daimler, qui propose le « Highway Pilot » un projet beaucoup plus ambitieux puisque chaque véhicule serait autonome et à un point tel que le chauffeur pourrait se consacrer à des activités de type bureau pendant que le camion se dirigerait seul sur l’autoroute.  Plus d’effet « peloton » et pas d’économie significative attendue sur la consommation. La seule ( ?) justification économique résulterait de l’activité de type bureau du chauffeur. Date prévue 2025.

Système indépendant vs. système propriétaire, 2015 vs. 2025, économies carburant, vs. économie main d’œuvre, et pourquoi pas une synergie entre les deux solutions ?

Quant à eux les routiers sont nettement moins optimists lorqu’ils relatent les difficultés qu’il rencontrent déjà avec les systèmes d’aide à la navigation comme en témoigne le message de

… I have driven a truck with lane departure system and it malfunctioned constantly, it would pick up dark spots in the highly traveled part of the lane or in areas of road construction and you would have to repeatedly hit the over ride switch. Not to mention the collision avoidance system… what a joke it malfunctioned several times picking up the car in the lane beside me who was slowing down to exit the freeway and it slammed the brakes, scaring the cap out of me and had me looking in the mirror to make sure no one had hit me in the rear. It would also disable your cruise control when it malfunctioned and you had to find somewhere to pull over and restart the truck to get cruise back. What a pain; it did NOT make my job safer NOR did it take away Any stress, it created problems instead.

 80% : E85 + essence = 80% de CO² en moins, sans diesel !

ethos 2l8 cummingsC’est tout au moins ce qu’annonce Cummins. (1) Avec son nouveau moteur ETHOS 2l8 et un carburant composé à 85% d’éthanol cellulosique et 15% d’essence, un start-stop automatique et une transmission optimisée ce « petit » moteur fonctionnant comme un diesel peut développer 250 CV (186 kW) avec un couple de 610 Nm, quasiment le double de celui qu’il doit remplacer. Développé pour 5 millions d’euros en partenariat 60/40 avec la California Energy Commission, il a déjà été testé pendant plus de 1000 heures. Il obtient cette réduction par la fermentation de gaz de synthèse (syngas) provenant de la biomasse. Avec ce moteur, CUMMINS dépasserait de très loin les objectifs déjà ambitieux (réduction de 50%) de la Californie.

(1) En France, dans son usine de Quimper, CUMMINS développe et fabrique des filtres haut de gamme pour moteurs diesel.

75% : au commencement était le risque, mais nul ne le voyait !

risk managementNul, pas tout à fait, mais 75% des dirigeants consultés par le très britannique CIPS (Chartered Institute of Purchasing and Supply) ont reconnu qu’ils n’avaient aucune visibilité sur les premières étapes de leur supply chain.

Zéro visibilité, ce peut être particulièrement important si votre sous-traitant de niveau 2 ou 3 pratique un esclavage plus ou moins déguisé, ou si son usine se met à flamber avec des issues de secours condamnées, ou s’il s’approvisionne en matières premières auprès de pays en guerre qui poursuivent leurs massacres avec cet argent que vous leur fournissez.

Mais le risque le plus fréquent, et Harley Davidson l’a appris à ses dépens (voir ci-après), c’est lorsque ce fournisseur fabrique une pièce défectueuse qui une fois montée dans l’ensemble bloquera votre ligne d’assemblage pendant plusieurs mois.

Ne parlons-pas des scandales liés à la viande de cheval, cela risquerait de vous rester sur l’estomac.

  750cc : Un quatre temps qui ne tourne pas rond ?

street 750Harley Davidson semble avoir du mal à trouver son chemin à l’étranger. En effet, alors que de nombreuses entreprises américaines décidaient de réintégrer leurs fabrications, Harley Davidson, qui faisait du made in USA son argument de vente le plus fort, décidait, fort de son inexpérience, de se lancer dans une délocalisation non seulement de pièces mais aussi dans l’assemblage d’une moto et encore plus d’une moto entièrement nouvelle. Le « petit » Street de 750 cc devait s’attaquer au marché urbain très peu développé aux USA et objet d’une forte demande à l’étranger. De ratés, en ratés, le démarrage s’avéra des plus difficiles. Aussi bien aux USA où le « Made in USA » allait se transformer en « Assembled in USA » à partir des pièces fabriquées en Inde, qui allait aussi les assembler pour le reste du monde.

Initialement prévu pour les pays en voie de développement, le Street 750 devrait être commercialisé en France.

 20 : Le tour du monde en 20 étapes …

kent INt. bicycle… et en 50 ans ! C’est l’exploit réalisé par Kent International qui dans sa recherche continuelle du « moindre coût » a successivement délocalisé ses productions dans pas moins de 19 pays différents en Europe et en Asie. Son 20ème transfert est indiscutablement le plus spectaculaire puisqu’il s’agit d’une relocalisation.

A partir du mois d’octobre 2014, les premiers vélos made in USA commenceront à être fabriqués à Manning en Caroline du Sud. En 2016, ce ne sont pas moins de 500 000 vélos qui seront livrés à Walmart dans le cadre de son engagement de consacrer, en 10 ans, 50 milliards de dollars à l’achat de produits made in America dès lors qu’ils deviennent suffisamment compétitifs. Pour sa part, Kent International estime que c’est en 2017 que son coût total d’obtention à Manning sera au même niveau que celui de ses vélos fabriqués en Chine.

Et pendant ce temps, que font Carrefour, Intermarché, Auchan et autres distributeurs ?

20% : Une marge déraisonnable?

BMW in ChinaCadeau du nouvel an (春节) avant l’heure en Chine? Toujours est-il que BMW vient d’y annoncer une baisse de 20% sur le prix de ses pièces détachées. Il semblerait que cette grande générosité ne soit que la conséquence de poursuites déjà engagées par le gouvernement chinois contre Daimler dont le siège fut envahi par les régulateurs chinois à la recherche de preuves de prix excessifs sur le territoire chinois. Ce qu’une recherche sur internet aurait pu facilement démontrer.

En France, on peut mieux comprendre le succès d’OSCARO qui fut célébré par Supply Chain Magazine pour l’excellence de ses réalisations en chaîne logistique. Prêt à dévorer ses concurrents avec son BOA ?

 27% : quand le RFID tient au détail …

RFIDC’est parce qu’il sait que c’est le détail qui compte, et plutôt le détail avec un Grand D. Et pour cause, puisque selon des analystes de l’IDTechEx, dans les dix ans à venir, 27% du marché  du RFID – matériel, logiciel et service – viendrait de la vente au détail. De 7 Mds d’Euros actuellement  (tagging). rès de  il passerait à 14 en 2018 et 24 en 2024 dont plus de 6 Mds (27%) pour le seul étiquetage.

Pour mémoire, le Détail ne compte en ce moment que 5% d’un marché largement dominé par les titres de transport, les cartes de crédit et … les clefs de voiture.

$900 Million : Quand l’Union ne fait pas la force!

vw chattanoogaDans notre numéro d’avril nous évoquions la lutte des opérateurs de l’usine de Chattanooga, TN à la fois contre l’UAW (Union Auto Workers) qui voulait qu’ils les rejoignent et contre le Groupe Volswagen qui semblait encourager leur affiliation au syndicat UAW. Ceci alors qu’en douce, les managers américains auraient conditionné l’extension de l’usine à un vote négatif ! Rappelons que Chattanooga était la seule non syndiquée des 50 usines du Groupe.

Il semblerait que VW ne leur en ait pas voulu ou que ce n’était qu’une façade puisqu’il vient d’annoncer le lancement d’une nouvelle ligne de SUV avec à la clef la création de 2000 nouveaux postes pour la fin 2016. Un investissement de 900 millions de dollars.

Les Rathommeries : dormir (1) *

Manger, bouger … et dormir?

Bien souvent après avoir entendu ou vu la pub pour des produits « gras, salés, sucrés »,  vous entendez la petite ritournelle « mangez, bougez » mais nos annonceurs n’ajoutent jamais « dormez ». C’est contre cet ostracisme que Tom Rath  s’est élevé.

Et avec des arguments qui vous feront penser à deux fois avant de négliger la durée de votre sommeil, voire penser de pouvoir faire une nuit blanche.

sleepDormir moins = produire moins. Selon une étude de la Harvard Business School, le manque de sommeil coûterait chaque année 63 milliards de dollars à l’économie américaine rien que du fait de la perte de productivité résultante. Dixit l’un des chercheurs cité par Tom : « les américains ne se portent pas pâles pour cause d’insomnie, ils vont travailler mais ils en font moins parcequ’ils sont fatigués ».

Moins 4 heures de sommeil = six-pack de bière. Nos amis chauffeurs savent-ils que réduire de 4 heures leur temps de sommeil moyen équivaut à la consommation de 6 bouteilles de bière et que dans 75% des cas la sortie de route d’un chauffeur est due à la fatigue du conducteur?

A bientôt pour d’autres conseils de Tom.

 

Les Rathommeries : bouger (2)

Lève-toi et marche!

En ce moment vous êtes probablement assis (ou assise), et une fois lues ces quelques lignes n’envisagez pas de changer de position avant de continuer à parcourir ce site ou de passer à une autre activité, … toujours assis.

fauteuil haworthEt c’est là où notre ami Tom nous met en garde. Si rester assis ne tue pas -sauf si vous êtes assis sur un nid de guêpes et de surcroit allergique- vous lever et bouger peut significativement améliorer vos chances de survie dans ce monde où tout est fait pour que vous restiez confortablement assis. (N’avais-je pas fait venir des USA, des fauteuils de bureau tellement  confortables et complexes qu’une petite notice avait été insérée dans l’assise du siège sur le siège!

En moyenne, nous passons plus de temps rester à assis (9 heures 20 minutes) qu’à dormir. Et ne croyons pas que l’exercice physique peut compenser cette inactivité chronique. Selon une étude du National Institute of Health (NIH) effectuée auprès de 240 000 adultes pendant dix ans, pour la catégorie des plus actifs, faire de l’exercice physique pendant plus de 7 heures par semaine ne suffisait pas à compenser  les effets néfastes de la position assise. Ils doublaient leur risque de mourir d’un accident cardiaque.

Quand vous êtes assis la production d’enzymes descend de 90%, vous ne brûlez plus qu’une calorie par minute, etc. les effets sont tellement désastreux que je me dépêche de terminer cette rubrique pour :

– me lever et  faire un peu de stretching,

– aller discuter avec mes collègues au lieu de les appeler au téléphone,

– prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur,

– ou à la maison aller travailler au jardin ou répondre à l’appel insistant de mon chien qui lui aussi veut se stretcher et … lever la patte!

Lève-toi et marche!

  Pour commander ce livre : Eat Move Sleep: Why Small Choices Make a Big Difference

OPTIM : faire du neuf avec du vieux

Tous ceux qui bricolent savent que leur moment de gloire arrive quand ils réussissent à faire du neuf avec du vieux. Moi je ne réussis qu’à faire du vieux avec du neuf, mais je m’amuse bien. C’est pourquoi j’ai pensé à ressortir de derrière les fagots la méthode OPTIM: Operational Profit Through Time and Inventory Management que développa Westinghouse il y a plus d’une trentaine d’années. (A ne pas confondre avec OPT (Optimized Production Technology, un produit logiciel  que Goldrath ne réussit pas à vendre avant de se lancer dans la vente de services avec la Théorie des Contraintes).

Alors que Juste-A-Temps commençait à déferler sur les Etats-Unis, que venait faire OPTIM et comment pouvait-il se comparer ou s’opposer? La position de Westinghouse, le concepteur d’OPTIM, n’était pas des plus nuancées :  » les Japonais sont dans à une approche de force brute, ils baissent les stocks, jusqu’à bloquer la production,  » to a screeching halt » puis ils résolvent les problèmes résultants.  OPTM est plus contrôlé. le profil coût-délai rend les problèmes visibles très tôt et vous permet de mieux les prendre en charge ».

optimCe qui m’avait séduit à l’époque et que je proposais à mes participants c’était effectivement sa visibilité. Avec un seul diagramme portant les coûts en ordonnée et les délais en abscisse, vous déroulez le cheminement du produit en faisant apparaître continuellement la valeur et la position des en-cours. Et c’est là que vous vous apercevez que cette pièce très chère que vous avez montée dès le début du cycle de fabrication va peser très lourd sur les en-cours pendant toute la suite de  la production. Alors qu’avec une meilleure organisation du travail il aurait été possible de la monter plus loin; et ceci à délai constant. Mais très vite au vu de l’obésité des en-cours vous allez vous demander si vous ne pourriez pas aussi réduire les délais. Dans l’exemple ci-joint dans l’usine de Beaver (PA) le délai était passé de 98 à 57 jours  et les en-cours divisés par plus de 4 : une manne pour les financiers !

1914 : l’entrée en guerre à Augan

 

Extrait du livre « Histoire d’Augan » de Gabriel BERNARD, Recteur d’Augan

CHAPITRE 36 : la guerre de 1914-1918

Durant le printemps de 1914, la situation politique de l’Europe n’était déjà pas des meilleures quand au mois juin l’assassinat de l’archiduc d’Autriche, à Sarajevo, vint envenimer encore les relations internationales. Dans la deuxième quinzaine de juillet, L’Allemagne, sous l’impulsion de Guillaume II, prit dans le conflit Austro-Serbe une attitude nettement provocatrice. Aussi, après la lecture des journaux, la même question revenait-elle sur toutes les lèvres: la guerre pourrait-elle bien éclater? D’ailleurs, dans le fond des cœurs de beaucoup de français qui ne pardonnaient pas que l’Alsace et la Lorraine nous aient été stupidement arrachées, on avait hâte de saisir une occasion de prendre une revanche…..

Mais on était en plein été, au plein cœur de la moisson. Et ce samedi 1er août, nos villages étaient déserts; dans les champs où le bourdonnement des abeilles n’était troublé que par le sifflement des faux glissant dans les blés et le murmure monotone des quelques faucheuses déjà apparues dans les fermes plus importantes, tout le monde s’activait à la besogne, quand soudain retentit le tocsin qui fit relever les têtes et jaillir 1’interrogation : « qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire?  » Est-ce le feu ? ou bien la déclaration de guerre? »

mobilisation généraleLe tocsin n’avait pas fini de sonner qu’une foule d’hommes de tout âge laissant faucilles et faux étaient accourus, en bras de chemise, devant la mairie en proie à la plus vive émotion. Le maire, Monsieur Raoul du BOISBAUDRY non moins ému était là à les accueillir. Il venait de recevoir la visite d’un gendarme de Guer porteur de plis fermés contenant les instructions relatives à la mobilisation. Monsieur du BOISBAUDRY s’efforça bien de rassurer tous ces braves gens sur la suite à donner à la grave mesure décrétée par le gouvernement; mais comment faire partager à cette foule des sentiments qu’il n’éprouvait pas lui-même?

Le lendemain, à l’issue des messes, après la publication des instructions concernant les hommes appelés sous les armes, nouvel appel au calme et au sang-froid de la population « La mobilisation n’est pas la guerre, c’est même une mesure de sécurité prise par le gouvernement précisément en vue d’éviter la guerre« . Ces paroles, je crois, ne trompaient personne, encore moins celui qui les prononçait.

Le lundi 3 août, vers 8 heures du matin, venus des divers villages de la commune, de Caro, de Campénéac, plus d’une centaine de jeunes gens étaient rassemblés à la gare d’Augan, attendant les trains qui devaient les acheminer vers leurs régiments respectifs. De nombreux parents et amis les entourent. Ici, plus de tristesse. La vision des dangers qui la menace n’effleure même pas cette belle jeunesse toute vibrante du même frisson patriotique.

Au fur et à mesure que les groupes arrivent, de chaudes poignées de mains s’échangent, les conversations s’animent  » Tiens te voilà, ou vas-tu ? » – « Au 116ème de Vannes ». « Moi aussi. Par ici, les gars du 116ème ! » Et tout aussitôt d’autres groupes de se former.  » Par ici ceux du 65ème, du 41ème, du 118ème  » Ainsi, tous ces jeunes soldats qui viennent d’être arrachés à leur foyer se reforment de nouvelles familles que soutient, à défaut du lien du sang, le sentiment de l’esprit de corps et de la fraternité des armes.

Mais bientôt deux rames de wagons se croisent en gare: « En voiture » Dernières étreintes, quelques larmes écrasées aux paupières de ceux qui restent…Puis, aux cris de « A Berlin ! A bas Guillaume ! Vive la France »! poussés par les partants, les deux trains s’ébranlent, l’un vers Guer pour les directions de Rennes et Nantes; l’autre vers Ploërmel pour les directions de Vannes, Quimper et Brest.

L’enthousiasme suscité par cette belle jeunesse pleine d’ardeur et d’entrain ne fut pas de longue durée chez ceux qui restaient. Après l’animation de tout à l’heure, un silence lourd comme une chape de plomb pesait sur la gare. La verdure des arbres qui l’entouraient s’était assombrie et paraissait lui faire comme un encadrement de deuil. L’angoisse étreignait tous les cœurs. Pourtant les travaux de la moisson qui battaient leur plein contribuèrent à arracher la population à l’abattement des premiers jours. Beaucoup de bras manquaient, il fallait donc redoubler d’ardeur au travail. Et puis l’on se berçait de l’idée que la guerre serait courte: les armes étaient si nombreuses, si perfectionnées qu’au bout de quelques mois tout serait détruit sur le passage des armées: une guerre de longue durée paraissait donc inconcevable.

Dans les semaines qui suivirent les réquisitions se succédèrent: chevaux, bœufs, vaches, paille, foin, blé, seigle, avoine… étaient centralisés à Ploërmel d’où ils étaient acheminés vers les armées.  A suivre …

Les Rathommeries : bouger (1)

moveNr 1 25072014172740Mesurer plus pour bouger plus

Lorsque vous utilisez un moyen de transport il vous arrive de croiser, ou de dépasser (ou d’être dépassé par) un « jogger » qui porte un bracelet électronique sur le poignet ou l’avant bras. Iriez-vous jusqu’à vous demander si ce n’est pas quelqu’un qui s’est échappé de la prison de la Santé et n’a toujours pas été repris. Détrompez vous! il travaille pour SA santé en me rappelant ce qu’un de mes participants (PJP) nous avait confiés « we treasure what we measure ».

C’est bien l’avis de Tom RATH qui nous fait part de son expérience et nous raconte comment, en 2008, après avoir acheté l’un des premiers « objets connectés », (voir dictionnaire) il a commencé à mesurer la distance qu’il parcourait et comment il est naturellement et progressivement passé de moins de 4 km à plus de 8 km en 4 ans. Et s’il dit que jamais il n’y serait arrivé s’il n’avait pas commencé à se mesurer, compte tenu de son parcours (no pun intended!) nous ne pouvons mettre en doute ses dires.

A suivre …

News d’ici et d’ailleurs de juillet 2014

News d’ici et d’ailleurs pour le mois de juillet 2014

10 mètres Et un et deux et trois, tous groupés!

Les constructeurs allemands, peu préoccupés par les limitations de vitesse, développent des voitures qui pourraient se diriger toutes seules et effectuer des dépassements à grande vitesse sur les autoroutes.

Si certains doutent que cela se produise un jour, les américains plus pragmatiques proposent une solution qui permettra aux camions de rouler en convoi, à seulement 10 mètres les uns des autres. La société peloton Tech a développé une solution qui permettra à un chauffeur de se « synchroniser » avec celui du camion qui le précède. Ainsi conpelotonnecté, il n’interviendra plus que sur des changements de direction ou des dépassements.

Assez curieusement c’est le nom français « peloton » qui a été retenu, sa traduction « platoon » ayant probablement une consonance trop guerrière. Car c’est bien un peloton de camions – deux dans un premier temps – qui peuvent se synchroniser permettant ainsi  de diviser par deux l’occupation de la chaussée (rappelons la distance de sécurité de 50 mètres qu’ils doivent  actuellement respecter). Grâce à de nombreuses  caméras embarquées sur les deux véhicules le « suiveur » pourra également voir la route devant celui qui le précède. Meilleure visibilité, meilleure réactivité, et contrôle instantané des deux véhicules permettront une réduction importante des risques d’accident et notamment ceux dus aux endormissements ponctuels. Mais cet équipement apportera aussi des économies substantielles de carburant pour tout le peloton :  de l’ordre de 5% pour le chef de file grâce à la régulation de vitesse contrainte par le système et de 10% pour le suiveur qui bénéficiera en outre du phénomène d’aspiration.  Aux USA, cette économie serait de l’ordre de  100 000 USD par véhicule et par an. Si « Peloton » est actuellement limité à des camions de la même flotte, on peut déjà prévoir qu’à la suite d’accords bi ou multilatéraux les synchronisations se généraliseront.

Allons-nous vers un train de trucks ?

Question à 64 000 € : combien de temps faudrait-il à notre administration pour accepter le changement de la  réglementation des 50 mètres.  

 

24h + Et pendant ce temps …

Une autre nouvelle défrayait la chronique mondaine et routière. Début juin 2014, un bus limousine était violemment heurté sur une bretelle de l’échangeur du New Jersey (new Jersey Turnpike). Bilan : un mort et trois blessés.

crash walmartUn accident comme beaucoup d’autres si les accidentés n’étaient pas des artistes et leurs collaborateurs et si parmi eux il n’y avait pas Tracy MORGAN, un acteur bien connu aux USA.

Un accident comme beaucoup d’autres si le  chauffeur ne s’était pas endormi et n’avait pas reconnu qu’il avait conduit pendant plus de 24 heures sans prendre de repos.

Quant a Walmart, prêt à assumer les éventuelles conséquences financières, son porte-parole a indiqué que depuis 2010, il installait  une technologie de pointe dans ses camions et notamment des radars de proximité et des systèmes interactifs destinés à ralentir les véhicules lorsque le trafic devient trop dense. Apparemment ça ne suffisait pas.

Et pendant ce temps le Sénat américain se demandait s’il ne fallait pas revenir sur les nouvelles contraintes pesant sur les heures de service et redonner plus de liberté (de tuer ?) aux transporteurs.

 

 5000 vs. 166 Un kilo de plumes ou un kilo de plomb ?

Classique devinette que nous avait posée notre instituteur : « qu’est-ce qui est plus lourd, un kilo de plumes ou un kilo de plomb ? » et beaucoup d’entre nous tombaient (lourdement, bien sûr!) dans le piège. Mais la question pourrait être posée différemment : « qu’est-ce qui coûte le plus cher à transporter, un kilo de plumes ou un kilo de plomb ? »  Pour leur part, Fedex et UPS  ont répondu sans équivoque en généralisant au transport routier le concept de poids dimensionnel.

kilo de plumeExplication : hier j’ai reçu un carton de  42*21*61 cm soit 54 700 cm3 (ou 3337 cubic inches) dans  lequel  il y avait un emballage de présentation de 12*40*60 cm soit 28 800 cm3 (ou 1757 c.i.). Quant au produit de 55,5 * 33.6*5,2 cm soit 9700 cm3 (ou 592 c.i.) avec la notice et la télécommande, il occupait moins de 20% du suremballage. Alors, volume excessif ou non ? Avec la notion de poids dimensionnel nos transporteurs ont posé des règles bien claires : vous divisez par 5000 le volume en unités métriques et vous obtenez le poids dimensionnel en kilogrammes si vous utilisez des cm3, en tonnes si vous utilisez des dm3.

Dans mon exemple, le poids dimensionnel aurait été de 54700/5000 = 10,94 kg. Comme le poids réel dépassait les 14 kilos, mon fournisseur aurait dû payer une surcharge qu’il m’aurait fort probablement répercutée. Ou il aurait pu diviser par deux la largeur du carton?  Une incitation très forte à reconcevoir notre suremballage.

Question subsidiaire : Et en cubic inches ? Il vous faudrait  diviser par 166 pour trouver le nombre de « pounds avoir du poids » et par 14 pour trouver le nombre de stones. Mais ça risquerait de vous rester sur l’estomac ! Stoned !  

 

99.5% Manufacturing, le retour (ou presque!)

Est-ce la fin de la crise?

manuf USASi l’on s’en tient à l’indice US de la production de la Federal Reserve, les américains n’en sont pas loin puisqu’avec un indice de 99,5, ils retrouvent, à un demi-point près, l’indice de 2007, effaçant ainsi 6 ans de crise. En France, avec un indice proche de 100, mais pas la même base de référence, nous sommes hélas bien loin de celui de 2007 (118).  

 

44% le coût du gaspillage

unileverC’est en pourcentage le gaspillage qu’Unilever pourrait éviter dans sa supply chain  aux USA, s’il avait un réseau logistique “parfait”. Ceci selon  Matt Algar, Logistics Director chez Unilever lors d’une conference des utilisateurs de Llamasoft à Ann Harbor. Pour cela, il détermina les composants du coût (inefficience du réseau, variances opérationnelles etc.) qui expliquaient la différence entre le réseau théoriquement parfait et la réalité.

44% c’est énorme, mais deux questions se posent à nous :

  • Ces calculs sont faits sur la base du réseau existant et des solutions retenues pour le créer. Qu’en serait-il si, comme chez Dell, un changement de paradigme conduisait à une refonte complète du réseau d’Unilever.
  • Les calculs ont été faits sur la base des choix actuels en termes de réactivité, de niveau de stock et de service client. Qu’en serait-il des coûts si Unilever décidait d’améliorer ces KPI. Est-il plus judicieux de calculer les coûts (dépenses) ou d’évaluer les opportunités de gain (recettes) réalisables avec de meilleurs KPIs?

A bientôt une réponse d’Unilever à ces questions?

 

250 Mds La poule aux œufs d’or ?

la poule aux oeufs d'orIl était une fois un distributeur qui voulait proposer les prix les plus bas tous les jours. Après avoir fait une pression difficilement supportable par ses fournisseurs nationaux, il alla chercher des fournisseurs plus “intéressants” au-delà des mers, laissant progressivement dépérir ses fournisseurs locaux.

Et puis dans le temps, constatant qu’avec la crise ses clients sans travail ou avec des salaires trop faibles désertaient ses magasins, il se rappela le choix d’Henri Ford de payer suffisamment bien ses employés pour qu’ils puissent acheter les voitures qu’ils fabriquaient. L’année dernière, il s’engageait à acheter pour 250 milliards à des fournisseurs locaux sur les dix années à venir.

Cette année, il doit déchanter, car les fournisseurs locaux qui avaient dû licencier en masse se révèlent incapables non seulement de trouver les compétences nécessaires mais aussi les composants eux aussi transférés au-delà des mers. Bien entendu, ce n’est qu’un conte car nul n’oserait imaginer qu’un tel scénario puisse se produire. C’est pourquoi je n’ai pas indiqué d’unités monétaires : $, £ ou € à ces 250 milliards. Dans quel pays un distributeur irait-il tuer la poule aux œufs d’or?

Mais si ce conte avait un sens et si ça se passait aux Etats Unis, n’y aurait-il pas en France des opportunités aussi bien pour des fournisseurs, que pour des  professionnels expérimentés et une incitation à s’y inviter voire d’y créer des alliances ?

 

6 mois vs. 6 jours

Ton thé t’a-t-il ôté ta toux ? L’as-tu testé ? Pour Tata et Unilever, ce serait plutôt l’inverse qui pourrait se produire s’ils n’étaient pas aussi gros et si leur challenger Teabox n’était pas aussi petit pour les faire tousser, voire toussoter. Car plus qu’un changement de paradigme c’est une révolution que Kaushal Dugar, CEO de Teabox introduit dans le marketing et la supply chain de la distribution du thé.

ton théAvec des équipements datant de l’Empire Britannique, avec des processus manuels, avec des longues procédures d’appel et un réseau de distributeurs complexe, il fallait jusqu’à 6 mois pour que le thé arrive chez vous. D’où une détérioration de la qualité du thé et une perte partielle de son arôme. Kaushal Dugar, un ancien de KPMG Singapour, installa des centres d’approvisionnement à proximité des lieux de cueillette. Stocké dans des entrepôts à atmosphère contrôlée, le thé est ensuite traité, conditionné et livré à réception des commandes qui arrivent chez teabox.com. Avec des frais de livraison modiques, des quantités mini très faibles, une variété impressionnante et une personnalisation très forte, vous êtes vite tentés de le tester. Côté marketing, une initiative bluffante : demander à des œnologues de décrire leur perception du thé comme ils le feraient pour un Pommard.  Au lieu de termes ampoulés qui ne veulent pas dire grand-chose, nous aurions  un « thé avec un corps léger et une faible saveur boisée etc.» Peut-être de quoi tousser aussi pour les distributeurs locaux (60% plus chers) mais certainement de quoi se réjouir pour les amateurs de thé.

teaboxQuant à la deuxième question du titre : L’as-tu testé ? Nous savons déjà que le thé commandé le 30 juin a été remis à DHL le 1er juillet et que le délai de 3-5 jours aurait pu être respecté s’il n’y avait pas eu le sacro-saint week-end où toute la vie (administrative) s’arrête. Emballage dans un carton solide sans fioritures, pochons avec une étiquette toute simple, mais sachets refermables très bien conditionnés pour garder l’arôme du thé. Quant au goût, j’invite les œnologues en herbe (plutôt les théologues) à venir tester les 50 variétés de thé : Assam, Darjeeling, Sikkim, Nilgiri etc.  »

Pour en savoir plus :  http://dealbook.nytimes.com/2014/06/26/as-indias-teas-gain-fans-seeking-a-faster-way-to-get-it-to-them/?_php=true&_type=blogs&_r=0

 

 

30%  Réduction d’émission de CO2 aux USA : un enfumage de première ?

Est-ce le point de vue que de mauvaises (?) langues pourraient vouloir propager ?

co2Alors que l’EPA (The Environmental Protection Agency) a décrété que les centrales électriques américaines devraient réduire de 30% leur émission de CO², ces mêmes mauvaises langues font remarquer que c’est sur les  niveaux de 2005 que cette réduction doit être appliquée et que depuis la moitié du chemin a déjà été faite. En outre, rien n’indique que, compte tenu des intérêts en jeu et face aux multiples procès qui se préparent, les derniers 15% seront effectivement imposés.

Parlant d’enfumage, que faut-il penser du développement des centrales au charbon de nos voisins ?  Si face à la Chine, ils ne peuvent être champions du monde, ne seraient-ils pas champions d’Europe?

 1800 + Restons français et branchés

site idelogLorsqu’en début d’année 2014, Jean-Philippe GUILLAUME me fit part d’une demande récurrente de nombre de ses contacts de disposer d’un dictionnaire français de supply chain,  il savait que j’avais déjà traduit – ou conduit la traduction – de plusieurs éditions du célèbre dictionnaire de l’APICS. Il savait aussi que j’avais réalisé avec Raymond BITEAU un dictionnaire des termes de gestion industrielle parrainé par la Délégation générale à la Langue Française et tiré à 7000 exemplaires. De là vint  l’idée d’aller plus loin et de proposer un dictionnaire disponible en ligne et mis à jour en permanence.

A ce jour, ce sont près de 1800 termes qui sont accessibles en ligne sur www.idelog.fr. A chaque terme sont associés le genre, la définition du terme ou la signification de l’acronyme, les ou les synonymes et le ou les termes anglais correspondants. Des hyperliens peuvent vous conduire vers d’autres termes et définitions. Ce dictionnaire est appelé à se développer et devait dépasser les 2000 termes avant la fin de l’année 2014. Mais  comme disent les américains: « there is no free lunch ». Ce qui signifie qu’en échange de cet accès libre, il vous est demandé de contribuer à son évolution et, avec votre accord, de figurer sur le « Hall of Fame » (c’est quand même mieux que Tableau d’honneur) des contributeurs significatifs.

Bonne lecture et bonne écriture !

Les RATH Tommeries : manger N° 2 *

 

Nous avons vu que plus nous sommes nombreux autour d’une table plus nous serons tentés de consommer et ceci dans des proportions difficilement imaginables. Mais ici Tom nous donne un conseil que lui-même a dû utiliser plus d’une fois.

tabléeA table, le premier qui parle conditionne la conduite et le choix des autres.  

Lorsqu’il dit qu’il ne va prendre qu’un plat, il est difficile pour un autre de dire qu’il va prendre une entrée. Mais lorsque le même « meneur » dit ensuite qu’il va quand même prendre un dessert, même si votre régime vous le déconseille, pourrez-vous résister à la tentation ?

De la même façon s’il annonce qu’il va prendre un plat bien lourd, pas diététique pour un sou, vous pourrez être tenté(e) d’oublier les règles que vous êtes fixées.

Il applique ici le principe de l’ancrage bien connu des psychologues et dont l’illustration la plus célèbre est la madeleine de  Proust.

Le pays gallo c’est quoi ?

 

  • Le pays gallo c’est quoi ?
  • gwenn ha du
  • Sur le drapeau breton, 5 bandes noires qui encadrent les 4 bandes blanches.
  • Cinq évêchés gallos:  Dol, Nantes. Rennes, Saint-Brieuc et Saint-Malo qui encadrent 4 évêchés bretonnants : Cornouaille, Léon, Trégor, Vannetais.
  • eveches-bretons-300x213Une langue dont je ne savais pas que c’était ce que nous appelions le « patois » avec une connotation plutôt négative.
  • Une langue dans laquelle je trouvais aussi bien du vieux français (eutou pour itou) qu’un peu de breton, (seille pour seau) et bien sûr beaucoup de mots français.

Mais, c’est surtout mon pays, que j’ai dû quitter après avoir réussi l’examen d’entrée à l’ISEN, étudié pendant 5 années à Lille, obtenu mes diplômes et commencé une carrière de 50 ans dans l’ouest parisien.

Mais pour moi, le pays gallo, c’est bien autre chose : des chansons, l’histoire d’Augan et des souvenirs dont certains se faufilent dans  mes articles « professionnels »

Ces informations qui sont à présent en accès protégé seront bientôt en accès libre sur un site dédié.

merci aux contributeurs

Merci à notre premier contributeur Irv VARKONII, de APICS DC Metro, qui nous a apporté son éclairage sur la résilience. Volontaire de la Peace Corps au Sénégal  il y a quelques décades, il continue à vouloir propager la bonne parole en Supply Chain Management et notamment en logistique de santé. Sur la résilience, il nous recommande une étude du World Economic Forum :  Building Resilience in Supply Chain un pdf de 44 pages.