A peine lancé le dictionnaire IDELOG a déjà subi ses premières révisions. Beaucoup de corrections mais aussi des nouveaux termes. Voici ceux sur lesquels vous pouvez réagir et auxquels vous pouvez contribuer.
drone, dernière nouvelle : une pizzeria de Mumbai aurait testé la livraison par drone en 10 minutes au lieu de plusieurs heures d’embouteillage. Comme aux USA, la DGAC indienne a mis le holà! Qu’en sera-t-il de la Russie ? : les russes s’y mettent aussi ! (AFP, 25/06)
Après avoir fait la une des journaux et revues le terme de drone ne semble plus approprié pour les applications logistiques. Le voici remplacé par Véhicule Aérien Sans Pilote (VASP) terme avec lequel les transporteurs se sentiront plus à l’aise. A nouveau, les pieds sur terre?
IOE, IOT, internet des objets et internet de tout : c’est quoi ces choses ? Un chiffre d’affaires 4800 milliards de dollars en 2012, et de 8900 en 2020 et 212 milliards d’objets connectés. De quoi faire saliver tous les geeks de la planète !
Avec l’annonce de Fedex et d’UPS de revoir leur base de tarification pour les transports routiers de colis ce sont deux nouveaux termes qui ont trouvé leur place dans le dictionnaire: la masse volumique et le poids dimensionnel. Si le premier nous permet de comprendre pourquoi le kilo de plume et le kilo de plomb sont à la fois si semblables et si différents, le second cherche à en corriger les conséquences lorsque le distributeur veut livrer des kilos de plume et lorsque le transporteur préfère charger son camion avec des kilos de plomb. J’ai souvenir d’une société californienne, dont j’ai malheureusement oublié le nom, qui met en relation des chargeurs de plomb (par exemple des sidérurgistes) et des chargeurs de plume (par exemple des laboratoires pharmaceutiques) pour utiliser tout le volume des camions sur la même ligne, réduire les coûts pour les deux chargeurs ainsi que l’encombrement des autoroutes. (voir aussi les news de juillet 2014).
Après l’arrivée en masse des drones voila-t-il pas que leur appellation est mise en cause tout au moins dans le domaine de la logistique. En effet, qu’y a-t-il de commun entre le Predator (ou encore pire le Reaper, qui peut emporter une charge de deux tonnes à 15 ooo mètres d’alitude) et les petits « dronelets » qu’Amazon ou DHL voudraient bien utiliser pour des applications dont le marché n’est pas encore bien défini et encore moins garanti. Faisons place aux VASP ou Véhicules Aériens Sans Pilote plutôt qu’aux UAV.
Bien sûr le MOOC et la FLOT ne sont pas des termes spécifiques au management des opérations et de la chaîne logistique, mais serait-il concevable de ne pas parler des formations correspondantes et encore plus des risques des cFLOT.
Private, local, average & later, four words going bye-bye? Des termes qui n’ont plus de sens? C’est la question, plus sérieuse qu’il n’y paraît, que posait Thomas Friedmann il y a six mois. Et question toujours plus actuelle !
Enfin mon coup de sang aujourd’hui porte sur les big data. Parce que les américains ont introduit un terme qui n’a pas beaucoup de sens (how big is big?) pourquoi faut-il que non seulement nous l’adoptions mais ne cherchions pas un équivalent français qui ait plus de sens? pour ma part je me suis rangé derrière la bannière de Wikipedia contre les éditeurs de logiciel et autres communicants. Vive les données massives.
En cette fin d’année 2014, beaucoup d’autres notions plus ou moins récentes viennent de débarquer dans le dictionnaire:
European TK’Blue Agency à l’occasion de sa reconnaissance par Sustainanalytics.