$100 M Quand Amazon attaque ses fournisseurs …
… de contrefaçons. Lorsque l’on sait qu’Amazon fait environ 50% de son chiffre d’affaires – €70 Mds – avec plus de deux millions de fournisseurs indépendants nous pouvons nous interroger sur le niveau de contrôle possible. Avec un tel nombre la réponse semblait évidente : nada, niente, zilch. Et le fait qu’ALIBABA, son grand concurrent chinois, ignore le sens même du mot « contrefaçon » n’était pas de nature à l’inciter à réagir violemment. Et ceci dura des années jusqu’à ce que des fournisseurs américains quasiment mis en faillite décidèrent que trop c’est trop. Ainsi, Randy HETRICK, après vendu son TRX Training System sur Amazon dès 2008 vit brutalement ses ventes s’effondrer en 2013. Une enquête approfondie lui permit de prouver que de nombreux contrefacteurs avaient pris sa place jusqu’à faire deux fois son chiffre d’affaires de $100M. Il fallut qu’Apple, pourtant peu impacté par la vente de chargeurs, décide d’attaquer Amazon en justice pour que ce dernier envisage de prendre des mesures plus fortes. Des articles sur Bloomberg.com, la CNBC, Fortune etc. accentuèrent la pression et le 15 novembre 2016, Amazon décidait finalement de poursuivre en justice les contrefacteurs de TRX et de l’annoncer urbi et orbi.
« Amazon a une politique de « zero tolerance » et va la poursuivre activement en mettant des équipes dédiées en place aux US et en Europe et en travaillant avec les principaux fabricants pour prévenir les ventes de contrefaçons ».
Mais la balle ne devrait-elle pas être aussi dans notre camp lorsque nous acceptons sans barguigner d’acheter un article 20 à 50% moins cher que l’original en espérant les mêmes fonctionnalités ?