Author Archives: Michel

Supply Chain 4.0 et RFID : Quand Adidas dope ses ventes en Russie

Supply Chain 4.0 et RFID : Quand Adidas dope ses ventes en Russie

Avec seulement 1200 magasins répartis sur tout le territoire russe – 17 millions de km² soit 30 fois la France – la solution initialement choisie par Adidas pour ses ventes sur internet présentait des difficultés insurmontables. Livrer à partir d’un ou de quelques entrepôts/centres de distribution conduisait à des délais de livraison qui se mesuraient en semaines. Le pourcentage de retours qui ne dépassait 50% lorsque les commandes étaient livrées sous 24 heures, frôlait alors les 70%.

D’où l’idée du « click and collect ». Pour le premier essai dans la région de Moscou, Adidas attendait 10 à 20 commandes par semaine, mais dès le début ce chiffre atteignit 1000 commandes par semaine qu’Adidas  fut incapable d’honorer. D’où retour à la case Départ et lancement d’un projet beaucoup plus ambitieux : multicanal, multi site. Avec cette solution, le client peut passer commande sur internet ou dans n’importe quel magasin ou entrepôt, que le stock soit disponible ou non. Il peut choisir d’être livré sous n’importe quelle forme : à domicile, dans un entrepôt ou dans un point de collecte. Le résultat fut spectaculaire avec un doublement des commandes en 24 heures. Et alors qu’Adidas s’attendait à voir augmenter les coûts de transport, ces derniers diminuèrent en raison de la baisse significative du coût des retours.

La mise en place de cette nouvelle solution ne fut rendue possible que grâce à une brique technologique souvent vue comme trop coûteuse, mais indispensable : la généralisation de la RFID et des étiquettes électroniques sur tous les produits et dans tous les entrepôts et magasins.

Cette nouvelle approche a été baptisée « Supply Chain 4.0 » par Ann Wyss de l’IMD de Lausanne en référence à Industry 4.0 qui a depuis longtemps gagné ses lettres de noblesse.

Enfin un dopage (des ventes) en Russie dont Adidas peut se féliciter !

Le passif d’Amazon

Le passif d’Amazon

En 2016, le CA d’Amazon rattrapait le PNB de la Nouvelle Zélande et il n’est pas exclu qu’il dépasse celui du Maroc en 2018. Tout ceci à coup d’innovations et de développements que nous avons listés dans le précédent numéro de SCM. Et depuis d’autres annonces nous confirment sa prééminence mais ceci à quel prix? Et au détriment de qui? Pays, concurrents, clients, communautés, employés, éthique, environnement, sécurité … . Et avec quelles méthodes ? dumping, discrimination, évasion fiscale, tromperie, chantage, refus de vente … Voici quelques éléments qui vous permettront de répondre à ces questions.

En 1995, pour ne pas payer de taxe sur les ventes, Jeff BEZOS quitte la Californie et s’installe à Seattle.  Première action anti-concurrentielle, bénéficiant de cet avantage, il vend des livres à perte contre Barnes and Noble, Borders, Walmart, Costco, etc. Fin 2015, sur money.cnn.com, vous pouvez lire « B&N has been destroyed by Amazon ».

En 2003, pour ne pas payer des taxes dues aux US et en Europe, Amazon transfère ses activités au Luxembourg, avec la complicité de Jean-Claude JUNCKER. 20 ans plus tard, Amazon ne paye toujours pas de taxes sur les ventes, dans 16 Etats. En 2015, rien que sur deux ans, l’IRS (Internal Revenue Service)  lui réclame un milliard et demi de dollars.

En 2007, Amazon lance le livre électronique sur Kindle et vend à perte jusqu’à s’approprier 90% du marché américain.

En 2009, voulant prendre pied sur le commerce très rentable de la chaussure, Amazon veut racheter Zappos réputé pour son service. Devant son refus, Amazon crée Endless (sic) qui, dans une guerre sans merci, pratique un dumping effréné et perd $150 millions jusqu’à ce que Zappos mette le genou à terre et accepte de se vendre aux conditions d’Amazon.

En 2012, en rachetant Kiva et ses robots de distribution, Jeff BEZOS lui interdit de commercer avec ses précédents clients dont certains n’étaient même pas des concurrents.

En 2013, un intérimaire meurt écrasé dans un entrepôt d’Amazon qui, se protégeant derrière ses avocats et des couches de sous-traitants, réussit à échapper à toutes les condamnations de l’OSHA (l’Agence de Santé US) pour pratiques dangereuses.

Ce ne sont que quelques exemples de la conduite prédatrice d’Amazon, mais qu’en est-il des conséquences sur la communauté ?

Les faillites des détaillants américains se sont traduites par la libération de plus de 12 millions de m² de surface commerciale. D’où une perte de $420 millions pour les villes et les comtés.

Si Jeff BEZOS se flatte devant Donald Trump de vouloir créer 150 000 emplois, il ne dit pas que pour chaque emploi  créé, il en a détruit au moins deux. Et selon le Washington Post, Amazon aura contribué à détruire plus d’emplois que la Chine aux Etats Unis.

Non seulement Amazon contribue massivement à la destruction d’emplois mais en plus  il paie ses employés nettement moins que ceux des communautés où il intervient. Avec des écarts moyens de 15% atteignant 22% à Kenosha.

En 2016, une étude montre qu’Amazon a commencé à augmenter les prix d’une façon sélective et qu’elle dirige souvent les clients vers ses propres produits ou vers les vendeurs qui utilisent ses centres de préparation même quand un autre vendeur propose des prix  moins élevés. Dans « Que choisir » de janvier 2017, une lectrice qui a payé 8,71 € en juin 2016 pour  une coloration la retrouve à 17,72€ en septembre puis à 12,02€ en octobre. Elle l’a finalement obtenue en novembre pour 8,70€ chez Leclerc !

 

Face à ces comportements de prédateur d’Amazon et à leurs conséquences sur nous et notre environnement, que pouvons-nous faire aussi bien individuellement que collectivement ?

A suivre.

 

Plus de mall qui m’aille !

$247.5 Million Plus de mall qui m’aille

C’est, aux Etats Unis, le montant que le  Washington Prime Group doit restituer à ses créanciers pour 4 de ses malls  dont deux sont déjà  en faillite et les deux autres ne vont pas tarder à l’être. Ce n’est que le dernier exemple car un autre promoteur s’était déjà débarrassé de 14 autres malls en revendant 8 et rendant les 6 autres à ses créanciers.

Ce qui n’était qu’une baisse naturelle devient une hémorragie. Et selon Jan Kniffen, le spécialiste des centres commerciaux, des 1100 malls implantés aux US,  400 vont fermer dans les prochaines années et il n’y en aura guère que 250 qui tireront leur épingle du jeu.

Les causes sont multiples : le départ des «locomotives » comme Macy’s, (1000 magasins), Sears, JCPenney ou Limited qui ferme ses 250 magasins pour ne vendre que sur internet Mais c’est aussi la désaffection des « milléniums » (notre génération Y) , et surtout la concurrence d’internet.

Plutôt que des centres commerciaux ils veulent devenir des centres de vie qui abritent des activités commerciales.

Sauront-ils se rénover ou se renouveler pour lutter contre internet? Et qu’en est-il en France où l’on continue à annoncer l’ouverture ou la rénovation totale de nombreux centres commerciaux?

 

MA m’a-t’il TRUMPE?

1 Million MA m’a-t’il TRUMPE?

Le 10 janvier 2017, Jack MA le flamboyant CEO d’Alibaba annonça au President-encore-elect qu’il allait permettre la création de 1 000 000 d’emplois aux Etat Unis.

En fait, que venait-il proposer? Tout simplement, à partir de la plateforme d’ALIBABA, ouvrir le marché chinois à des produits américains tels que les vêtements, le vin, les fruits.

«Nous allons nous focaliser sur les PME. Nous voulons particulièrement nous adresser au million de PME américaines dont nous pourrions vendre des produits et des services en Chine et en Asie (sic) car nous sommes plutôt « big » (sic) en Asie. A raison d’un emploi supplémentaire par entreprise, nous permettrons la création d’un million de jobs aux USA ».

Et, entre deux tweets, Donald TRUMP de déclarer « Nous avons eu une grande réunion et un grand grand (sic) entrepreneur, un des meilleurs du monde, et il aime ce pays et il aime la Chine. Jack et moi nous allons faire de grandes choses ensemble.

En voyant la photo, nous pouvons nous demander si Donald TRUMP n’a pas trouvé plus enfumeur que lui.

 

Achats sans pouvoir?

12 Pouvoir d’Achats ?

 La direction des Achats souffre t’elle d’un manque de reconnaissance ? C’est ce que laisse entendre une enquête faite auprès de 521 Directeurs des Achats  ou CPO: Chief Procurement Officiers, selon laquelle 48% d’entre eux disent que leurs patrons ne savent toujours pas ce que les Achats peuvent apporter à l’entreprise.

Qui plus est, selon 55% d’entre eux disent que leur activité est considérée comme une fonction de support dont le seul rôle serait de baisser les coûts plutôt que d’apporter une valeur stratégique à leur entreprise.

Une autre étude conduite pour la 4ème année par AT Kearney (*) nous offre un éclairage plus positif. Dans son rapport: Return on Supply Management Assets (ROSMA) AT Kearney classe les CPO en 3 catégories:

–          Les moins performants constituent le premier quartile et regroupent les CPO qui n’apportent  qu’une valeur limitée à leur entreprise avec seulement un rapport de 1,9 soit une économie de $1,9 pour chaque dollar dépensé et une productivité financière de 1,2

–          Les médians (le Pack) avec un rapport de 4,37 en 2016 en léger progrès mais sans démontrer des améliorations significatives et une productivité financière de 4,4

–          Les super-performants qui constituent le dernier quartile et une productivité financière de 12, soit 10 fois plus élevée que ceux du premier quartile.

Comment expliquer de tels écarts ?

–          Les acheteurs ne savent pas  se vendre auprès de leur CEO : non seulement ils contribuent à la réduction des coûts mais ils doivent assumer la responsabilité des risques industriels, imposer aux fournisseurs les nouvelles règles d’éthique et prendre en charge le respect de l’environnement

–          Ils ne savent pas vendre leur profession : ce n’est que ces dernières années que la demande d’emploi est devenue bien supérieure à l’offre d’emploi

–          Ils doivent passer beaucoup plus de temps avec leurs fournisseurs pour valoriser l’image de leur entreprise et anticiper les risques de désastres industriels.

N’est –il pas temps de redonner le pouvoir aux Achats?

https://www.atkearney.com/procurement/rosma/full-report

Trump se trompe-t-il d’infrastructure ?

10/16 D+ Trump : On the road again, again, again

Voici de bonnes raisons pour que Donald TRUMP puisse à nouveau sillonner les Etats Unis et sinon pour aller se faire de la pub auprès de ses électeurs au moins pour prendre conscience de le la situation catastrophique des infrastructures américaines. En effet selon le  rapport quadriennal  de l’American Society of Civil Engineers, sur les 16 catégories d’infrastructure, 10 se sont vu attribuer un D+ ou pire. C’est le rail qui s’en tire le mieux avec un B dû en particulier au fait que les voies ferrées sont financées par les investissements privés des transporteurs. Les ports tirent leur épingle du jeu avec un C+ alors que les voies d’eau intérieures sombrent avec un D- la pire note jamais attribuée.

Selon l’ASCE la situation empire depuis 1988. Cette dégradation de l’infrastructure est attribuée à une maintenance de plus en plus négligée  et à un manque d’investissement dans toutes les catégories. Notons en passant qu’en France le rail, géré par une entreprise publique, entrerait serait probablement  dans la même catégorie des mauvais élèves.

Nous pouvons nous demander si, une fois encore, Donald TRUMP ne s’est pas trompé de cible en investissant dans le mur de la honte plutôt qu’en privilégiant  la circulation des biens et des personnes.

A la découverte de l’amazing Amazon

A la découverte de l’amazing Amazon

 

chewing gum lesson (c) Le Figaro

En août 1944, les américains étaient restés quelques jours dans mon petit village au cœur de la Bretagne. En plus du chewing-gum, je faisais connaissance des GIs (Government Issue), de leurs redoutés MP (Military Police) des camions GMC , des Jeeps (General Purpose) et du cinéma sur le mur de la Poste. Et c’est là que s’arrêta mon cours d’anglais. En revanche, j’appris à lire et ce fut le début d’une passion toujours présente sept décades plus tard. Bien que détenant un petit commerce (épicerie, mercerie, café, restaurant, hôtel) ma mère n’était pas mieux lotie que les artisans et fermiers voisins et, dans une économie de subsistance, les livres n’avaient pas leur place. Mes seules lectures étaient le catalogue de ManuFrance et les quelques Ouest France que les commis-voyageurs nous laissaient après leur repas.

Je lisais tout ce qui me tombait sous la main ou plutôt sous les yeux. Dans Ouest-France, je lisais jusqu’aux annonces des entrées des navires dans les ports bretons. Mes premiers livres, je les gagnai à un concours des chocolats Menier et l’entrée en 4ème qui fut aussi celle de mon entrée au pensionnat me permit d’accéder à sa bibliothèque et d’assouvir ma soif.

Après le bac, ma carrière était tracée après qu’un marchand de tapis que je taquinais à chaque passage dans notre bourg m’ait dit Toi, t’y as une pitite tête d’ingénieuret que le fils de l’instituteur m’eut précisé il y a deux métiers d’avenir : l’énergie atomique et l’électronique  j’entrai à l’ISEN. Ma meilleure note étant l’anglais, convaincu que la technique ne serait pas ma tasse de thé je préparai, toujours à Lille ce qui est devenu depuis le MBA de l’EDHEC. J’entrai chez Philips dans un service qui était la référence en France en termes d’Organisation Industrielle et de Gestion de Production. Et mes premières acquisitions furent la Britannica en 24 volumes et le Grand Larousse Illustré en 10 volumes.

Pour améliorer mes connaissances en anglais non technique, je n’avais guère le choix que d’aller rue de Rivoli chez WHSmith ou de profiter de mes voyages aux US. Introduisant en France des certifications professionnelles américaines je devais faire venir des Etats-Unis plusieurs centaines de livres techniques mais quelle galère : coûts, délais, formalités douanières autant d’obstacles qu’il fallait surmonter.

Autant dire que l’arrivée d’amazon.com en 1995 allait singulièrement rebattre les cartes. Une offre quasi-illimitée, des prix réduits de 20 à 30%, des délais comptés en jours plutôt qu’en semaines, que demander de plus ? L’arrivée d’amazon.co.uk, 3 ans plus tard, et finalement celle d’Amazon.fr en 2000 me donnèrent ce sentiment de proximité qui ne pouvait que me plaire. Et, lors d’une formation chez LEXMARK à Saran, je pus même apercevoir le bout d’entrepôt qu’il avait sous-loué à LEXMARK.

Mais, j’étais loin de me douter de la rapidité de l’extension d’Amazon en France. Ne commandant que des livres en anglais je ne percevais pas la menace pour la France et la limitation à 5% du rabais imposé sur les livres français me donnait l’impression d’un marché encore équilibré.

L’arrivée du lecteur électronique Kindle fut la réponse à mon problème de stockage de mes livres qui s’entassaient dans mon grenier sans que je me résolve à m’en débarrasser. En revanche, je digérai mal de devoir abandonner mon second Kindle parce que sa batterie vide ne pouvait être remplacée.

Pendant ce temps, bien au-delà des livres et des multimédias, Amazon élargissait son offre à des produits proposés par des fournisseurs tiers et je commençai à prendre conscience de son emprise. Dans ce magazine, Supply Chain Magazine, je ne lui consacrai pas moins de 12 News en 4 ans. Mais c’est un dernier article Amazon’s Stranglehold …  qui me conduisit à élargir mon champ de vision, et approfondir ma connaissance d’Amazon son bright side mais aussi son dark side“.

Dans les prochains mois vous découvrirez successivement : “le meilleur d’Amazon, “le pire d’Amazon?“ et “Une réponse à  Amazon?“.

Quand la Chine veut « débrexiter » le Royaume Uni

Elle emploie les grands moyens en ajoutant une huitième étape à sa conquête de l’Europe par la voie ferrée.  Début 2017, le premier train est parti de la Province de Zhejiang, en Chine orientale pour rejoindre Londres. Au total ce sont 8 pays qui auront été traversés avec cette ligne septentrionale: le Kazakhstan, la Russie, Belarus, la Pologne, l’Allemagne, la Belgique et la France.

Cette liaison fait partie d’un projet de plusieurs milliards d’euros qui sous le nom « One Belt One Road » permettra de relier la Chine à ses principaux marchés européens et ne prendra que 18 jours pour parcourir 12 000 km.

Elle est l’une des 39 itinéraires qui relient 16 villes chinoises à 15 autres européennes. Mais est aussi la confirmation du déséquilibre de la balance commerciale. En effet, début 2016, sur 6 mois, 1881 trains ont quitté la Chine vers l’Europe mais seulement 502 vont retourner à plein avec un chargement de viande d’Allemagne, de bois de Russie ou de vin de France.  Même si la rentabilité de ce projet est loin d’être évidente, irons-nous jusqu’à dire qu’il fait partie de la vision à très long terme de la Chine dans son projet de conquête du monde ?

Dommage que Jules Verne n’ait pu profiter de cette nouvelle liaison car il aurait pu écrire le « Tour du Monde en 60 jours ». Voire moins. Mais il nous aurait privés du passage par l’Inde et des nombreux rêves qui accompagnaient notre enfance. Et la princesse Aouda aurait été brûlée vive ! Shame !

32% Trop coûteuse manutention?

32% Trop coûteuse manutention?

Aux Etats-Unis, un opérateur est blessé toutes les 7 secondes sur son poste de travail. Selon une étude d’Adrienne SELKO de MHL News, ceci se traduit par 4 700 000 accidents de travail dont 1,5 million (32%) seraient imputables à des accidents de manutention. De ce nombre environ 500 000 sont dus à des torsions, déplacements, ou soulèvements trop importants ou prolongés. Ajoutez-y les collisions avec les équipements, les glissades ou les chutes et vous aurez la confirmation que la manutention est une activité dangereuse.

Mais ça vous le saviez! En revanche, Jim Galante, Chairman du Council d’EASE: Ergonomics Assist Systems and Equipment de MHL nous apporte une information plus perturbante. Malgré tous les efforts accomplis pendant 30 ans pour réduire le nombre et la gravité des accidents de manutention aucun progrès n’a été constaté !

Il fallait donc chercher ailleurs. Trois nouvelles causes furent décelées :

–          L’obésité : Outre la surcharge pondérale, la morphologie du manutentionnaire obèse l’empêche aussi de rapprocher la charge de sa colonne vertébrale et l’expose à de plus grands risques de développer un TMS (Trouble Musculo-Squelettique).

–           L’accélération des cadences. Déjà fortes en période d’activité « normale », elles ne sont quasiment plus tenables en période de pointe.

–          Le vieillissement naturel des manutentionnaires, car les plus jeunes ne veulent plus occuper ces postes souvent mal payés.

Et si les robots peuvent apporter une réponse, elle ne sera que partielle car la robotisation peut impliquer des investissements lourds qui ne seront pas toujours justifiés par des volumes trop faibles et/ou par une trop grande variété dans les processus.

Et c’est pourquoi Jim Galante ne baisse pas les bras et continue d’insiste sur le triptyque : sensibilisation, motivation, formation. Un air bien connu mais trop souvent oublié !

5% Ghost busters: quand la chasse aux (stocks) fantômes est ouverte  

5% Ghost busters: quand la chasse aux (stocks) fantômes est ouverte

Vous est-il souvent arrivé de commander un produit réputé disponible pour apprendre que sa livraison sera retardée ?

Vous avez été probablement victime du phénomène du « stock fantôme ». Votre produit aurait dû être présent mais il est introuvable et les causes sont nombreuses :

  • Vol dans l’entrepôt ou dans le magasin de détail,
  • Erreur de marquage qui crée des surstocks sur un produit et une rupture sur un autre,
  • Livraison dans un autre magasin,
  • Déplacement accidentel sur une autre étagère ou un autre rayon.

Et en raison de cette fausse « rupture de stock » les ventes ne se font pas.

C’est à la suite d’une étude de 3 chercheurs des Universités de Stockholm, de Dayton (USAF)  et du Center for Transportation & Logistics du MIT sur un type de lessive pour prendre conscience que le problème – et les coûts associés –  étaient plus graves que ce que l’on imaginait :

–          En raison d’un stock théoriquement présent mais réellement en rupture, le système ne lance pas de commande de réapprovisionnement d’où davantage de ruptures et de ventes perdues.

–          Le client non satisfait se reporte sur une autre marque ou (pire !) sur un concurrent.

–          Le chef de rayon perd beaucoup de temps  à tracer un produit introuvable.

Cette étude conclut que le pourcentage de ruptures réelles est souvent 5 fois supérieur à celui estimé par l’entreprise et qu’une meilleure gestion de ces stocks fantômes aurait pu accroître les ventes de 5%.

Leurs recommandations :

–          Le traditionnel inventaire tournant montre vite ses limites quand il faut inventorier des dizaines de milliers d’articles,

–          La RFID apporte certes un plus sur la qualité des informations et la localisation des produits mais n’anticipe pas les ruptures,

–          Il faudrait donc  passer au mode prédictif et s’appuyer sur l’intelligence artificielle et  des modèles analytiques spéciaux. Ceux-ci, fonctionnant en auto-apprentissage, peuvent récréer des modèles de demande par produit et incorporer l’incertitude de stock dans les prévisions et les plans pour chaque SKU.

Avec le développement des réseaux de distribution et la multiplication des modes de distribution de telles mesures apporteront-elles une réponse à autant de gaspillages ?